Plantations capitales (1)

Durant l'hiver 2023-2024, environ 40 000 arbres ont été plantés à Paris ; certains d’entre eux dans les premières forêts urbaines : sur la Place de Catalogne (XIVe), sur l’ancienne gare de marchandises de Charonne (XXe). Depuis, la troisième forêt urbaine a été inaugurée place de l'Hôtel de Ville en juin 2025. De surcroît, la moitié de la Place du Colonel Fabien (Xe) - en cours de réaménagement - sera reprise à la voiture et rendue à la nature, avec la plantation de 137 arbres, constituant ainsi la quatrième forêt urbaine. Et n'oublions pas l'entretien des bois, les poumons verts de la ville. En outre, l'aménagement de certaines portes de Paris, destiné à améliorer le quotidien de leurs habitants, a commencé. Dans les années qui viennent, le projet de réaménagement des abords de la cathédrale Notre Dame prendra forme, faisant une large place à la végétalisation. En se donnant un objectif de planter 170 000 arbres en six ans, la Ville a souhaité inscrire Paris dans un tournant végétal, en donnant un meilleur accès à la nature à toutes les Parisiennes et tous les Parisiens, indépendamment de leur niveau de vie. Au cours du XXe siècle, les villes se sont développées autour de l’usage de l’automobile ; à Paris, le XXIe siècle doit être celui du retour de la nature en ville.

Paris pionnière en plantations d'arbres

Face à la double crise du climat et de la biodiversité, la Ville de Paris engage des moyens considérables pour renforcer la place des arbres et de la nature partout où c’est possible dans la capitale :

Plus de 100 millions d’euros sont investis sur la mandature pour les différents programmes de plantation : les rues aux écoles, les promenades plantées, la transformation des cours d’écoles en cours oasis, la plantation massive dans les places de stationnement, avec la démarche Embellir votre quartier, les plantations en cœur d’îlot chez les bailleurs sociaux, les plantations des toits, des murs...
Plus de 3 millions d’euros sont consacrés chaque année à la surveillance et l’entretien quotidien des arbres.

Près de 40 000 arbres ont été plantés durant l'hiver 2023-2024

C’est presque deux fois plus que l’hiver précédent, qui était déjà une saison de plantation record.

Plus de 18 000 arbres aux abords du boulevard périphérique : les talus du périphérique offrent un potentiel important de plantation d’arbres, et une opportunité pour améliorer la qualité de vie aux habitants des quartiers voisins.
Plus de 12 000 arbres dans les bois : autant d’opérations qui participent à la renaturation d’espaces boisés en perte d’arbres ou la reconquête sur des espaces minéralisés, comme des routes ou des parkings.
Deux forêts urbaines, représentant environ 2 500 arbres.
Et des plantations d’arbres dans les 130 nouvelles rues, dans les nouveaux espaces verts et dans les équipements municipaux.

Rue Henri Dubouillon (XXe) © Sonia Yassa / Ville de Paris

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Plus de 63 000 arbres plantés en 2021, 2022 et 2023, dont :

Plus de 1 100 arbres plantés et 30 000 m² végétalisés dans 110 rues
Près de 30 000 m² plantés sur les talus de périphérique
Et près de 20 000 arbres plantés dans les bois

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Un aménagement de certaines portes de Paris, destiné à améliorer le quotidien de leurs habitants

Rue de la Chapelle Nord (XVIIIe) © Christophe Belin / Ville de Paris

Travaux Python Duvernois (XXe) © Frédéric Combeau / Ville de Paris

Rue et Porte de la Chapelle (XVIIIe) : 262 arbres plantés l'hiver 2023-2024, 336 arbres à terme

La rue de la Chapelle a déjà entamé sa mue, avec le démarrage des travaux cette année. La végétalisation est au cœur de cette transformation, avec 162 arbres plantés sur la partie nord de la rue, la création de 2 nouveaux alignements d’arbres, et la transformation de l’ancien rond-point en une place végétale. Au total, 4 750 m² seront repris à la voiture en réduisant la largeur de la chaussée, et proposeront une nouvelle promenade végétalisée de chaque côté de la rue.

Au niveau de la porte, l’arrivée de l’Arena et du Campus Condorcet, et le réaménagement de la liaison piétonne entre Paris et Saint-Denis offrent également des potentiels de végétalisation importants : 100 arbres ont été plantés l'hiver 2023-2024 sur l’espace public de la porte, et sur les talus, s’ajoutant aux 69 plantés l’année précédente.

Au total, ce sont 336 arbres qui auront été plantés dans le cadre de ce projet, à terme en 2025.

Python Duvernois (XXe) : 219 nouveaux arbres plantés l'hiver 2023-2024, plus de 500 nouveaux arbres à terme

La première phase du parc, entre la rue Serpollet et la nouvelle traverse, a été ouverte aux habitants avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 109 arbres ont été plantés cet hiver 2023-024 dans cette première tranche du parc (1,3 ha) et 110 arbres dans les rues de ce quartier populaire et résidentiel de l’est parisien. Le futur parc et ces plantations offriront de nouveaux espaces de fraîcheur et de détente : une grande pelouse, une aire de jeux pour enfants, des tables de ping-pong, et un vaste bassin de 900 m², alimenté par les eaux de pluie.

À terme, en 2028, c’est un parc de 3 ha et plus de 500 arbres supplémentaires qui seront offerts aux habitants du quartier et de l’est de Paris.

Porte Maillot (XVIe et XVIIe) : 515 arbres plantés l'hiver 2023-2024, près de 1 500 arbres prévus à terme

Cette porte est l’un des pôles de transport les plus fréquentés de Paris et d’Île-de-France : la Ville de Paris entreprend sa transformation pour la rendre à la nature, et plus accueillante pour les piétons et les cyclistes. Près de 2 hectares supplémentaires seront végétalisés à terme sur le futur parvis du Palais des Congrès, le futur terre-plein central, et en extension du square Alexandre et René Parodi.

Laisser la nature déborder : des jardins en ville à la ville-jardin

Végétaliser les rues massivement pour lutter contre les défis climatiques et l’érosion de la biodiversité

130 rues ont été végétalisées l'hiver 2023-2024 : c’est 50 de plus que l’année précédente, et même plus que ce qui a été fait depuis le début du mandat. On doit cette accélération à la conduite de grandes concertations lancées au début du mandat, comme les programmes Embellir votre quartier et les Rues aux écoles, dont de nombreuses opérations sortent de terre aujourd’hui.

En deux ans, la Ville aura végétalisé plus de 200 rues de la capitale

La végétalisation des rues est au cœur de la stratégie de la Ville de faire de Paris une Ville-Jardin : la nature déborde des jardins vers les rues, au plus près de là où habitent les Parisiennes et les Parisiens.

L'hiver 2023-2024, les opérations dans les rues ont permis la plantation de 1 100 arbres, et la végétalisation de 26 400 m² en pleine terre :

17 nouvelles rues aux écoles ont accueilli 85 arbres et 3 400 m² de végétalisation en pleine terre, soit 57 rues aux écoles végétalisées à la fin de l’hiver.
89 rues ont été végétalisées grâce à la démarche Embellir votre quartier, pour un total de 535 arbres plantés et 9 000 m² végétalisés.

Rue de la Fontaine-au-Roi (XIe) © Sonia Yassa / Ville de Paris

Aux Champs-Elysées, les avenues deviennent jardins

86 arbres plantés l'hiver 2023-2024, 105 arbres en plus à terme
Cette vaste opération de rénovation des jardins s’inscrit dans le projet global de restauration majeure de l’Avenue des Champs-Élysées, et a pour ambition de redonner à ces jardins tout leur caractère extraordinaire.

Cet hiver-là, la plantation de 86 arbres et l’extension des massifs plantés de 5 900 m² a augmenté la surface végétale des jardins de 50% !
Les avenues Dutuit, Tuck et de Marigny, jusqu’alors circulées par les voitures, sont piétonnisées et végétalisées pour être véritablement intégrées aux jardins.

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5 questions sur l'arbre et les bois de Paris

Sylvain Montesinos,
adjoint au chef de service de l'arbre et des bois de Paris

Porte Maillot (XVIe et XVIIe) pendant les travaux © Frédéric Combeau / Ville de Paris

Rue Tandou (XIXe) © Christophe Belin / Ville de Paris

Pourquoi on plante des arbres à Paris ?

C’est dans un contexte de dérèglement climatique accompagné par une attente forte des Parisiennes et Parisiens pour plus de nature en ville, que la Ville de Paris s’est dotée en 2021 d’un plan Arbre, structurant ses actions en faveur de l’arbre en ville. Ce plan d’actions se concrétise par la volonté de planter 170 000 arbres entre 2021 et 2026. À l’origine, la plantation d’arbres à Paris visait à structurer le paysage de la ville ; aujourd’hui, on plante aussi pour rafraîchir la ville, car l’arbre est un grand support de biodiversité pour la faune locale, notamment la faune aviaire.

Comment plante-t-on ?

La fin de l’automne et l’hiver sont la période de repos végétatif pour les arbres, et par conséquent la période la plus favorable pour la plantation. Les méthodes et techniques de plantation sont adaptées selon les sites : en alignement dans les rues, en fonction des contextes paysagers dans les jardins, ou sous forme de plantations plus denses de type bosquets ou forêts urbaines.
Les premières années, les arbres font l’objet de soins attentifs : pendant 3 ans, les arrosages sont renforcés afin d’apporter aux arbres toute l’eau dont ils ont besoin, alors que leur système racinaire ne leur permet pas encore d’être autonome. Des tailles dites de formation sont également réalisées afin de les adapter à leur environnement.

Comment préserver les arbres ?

Le milieu urbain est un contexte difficile pour les arbres : l’activité de l’homme, des accidents, voire certaines incivilités, peuvent occasionner des dommages aux arbres. Aujourd’hui, les arbres sont placés au cœur des projets portés par la municipalité, en veillant à les préserver au maximum. Pendant les chantiers, des précautions strictes doivent être mises en œuvre afin de ne pas endommager les arbres. Nous nous efforçons d’être le plus vigilant possible, afin de préserver l’environnement de chaque arbre, leur sol, et de les maintenir le plus possible dans le temps.

Pourquoi doit-on parfois tailler les arbres ?

Dans la nature, les arbres n’ont pas besoin d’être élagués, ils se portent très bien sans. Toutefois, en ville, nous devons les accompagner afin qu’ils soient compatibles avec leur environnement : dégager les façades des immeubles, permettre la circulation des véhicules et des piétons sur les trottoirs, retirer les bois morts que peut produire un arbre avant qu’il ne tombe... Ces interventions sont des blessures, toutefois les pratiques ont beaucoup évolué ces 30 dernières années, vers des tailles raisonnées qui limitent ces blessures et visent à augmenter la canopée. La Ville a la chance de disposer de ses propres équipes de professionnels afin de réaliser ces travaux, ce qui permet d’assurer une qualité de prestation réalisée, mais également d’être très réactif pour assurer la sécurité des usagers.

Pourquoi est-on amené à abattre des arbres ?

Les arbres en ville sont soumis à rude épreuve. Les blessures, les maladies peuvent conduire à un dépérissement des arbres, voire à leur chute. Pour des questions de sécurité, toutes les villes assurent une surveillance régulière des arbres. À Paris, les équipes de professionnels, de diagnosticiens, d’experts assurent tous les ans une surveillance de l’ensemble des arbres, et réalisent des diagnostics phytosanitaires. Lorsque la stabilité ou la solidité d’un arbre est compromise, nous sommes hélas conduits à l’abattre, afin d’assurer la sécurité de tous. Souvent les défauts des arbres malades ou dépérissants ne se voient pas, comme au cœur de l’arbre ou dans les racines, soit un endroit où on ne peut pas les détecter. Des techniques d’auscultation pointues permettent de vérifier l’état de santé d’un arbre. Globalement, à Paris, nous abattons moins qu’avant : en 2022, nous avons renouvelé 1% de notre patrimoine, au lieu de 1,5% au début des années 2000. Depuis lors, une carte en ligne sur paris.fr indique pour chaque arbre abattu les raisons de son abattage.

Le guide des essences d’arbres de Paris

La Ville poursuit également son travail de recherche : à travers la publication du guide des essences, elle donne accès gratuitement, en ligne, à toutes ses connaissances sur les espèces d’arbres plantées à Paris, pour planter des arbres favorables à la biodiversité, et résilients face aux effets du dérèglement climatique. La diversification de la palette végétale est un enjeu important afin de réduire la fragilité du patrimoine vis-à-vis de certaines pathologies, tout en maintenant la qualité des structures paysagères. Le choix des essences à planter doit prendre en compte des critères paysagers, écologiques ou techniques. 170 fiches-essences sont publiées dans le guide aujourd’hui, pour savoir quoi planter, où et quand. paris.fr

..... .Plantations capitale(s) La végétalisation s'intensifie à Paris ............ Il y a plusieurs manières d’adapter une ville au réchauffement climatique. (…) À Paris, nous plantons des arbres. Ces derniers disposent d’un pouvoir rafraîchissant hors du commun. Ils sont nos meilleurs alliés face au réchauffement climatique et nous en plantons partout où cela est possible. Les arbres rendent d’immenses services aux habitants d’une ville. Ils captent les polluants atmosphériques, apaisent et améliorent le paysage, servent d’habitat à la biodiversité. Et surtout, alors que nous attendons des étés de plus en plus caniculaires, ils nous apportent de l’ombre et de la fraîcheur. D’après les scientifiques, un arbre peut rafraîchir son environnement de près de 10° celsius. Ils représentent donc notre meilleure solution pour garantir l’habitabilité de nos villes dans les décennies à venir...
......		...... ... Bien sûr, la première priorité est de préserver les arbres existants. À Paris, nous ne les abattons qu’en dernier recours, lorsqu’ils menacent de tomber et de blesser quelqu’un. Et les projets urbains intègrent désormais mieux leur présence pour éviter d’avoir à les abattre lors des constructions ou rénovations. Le PLU bioclimatique a ainsi considérablement renforcé leurs protections. Mais nous souhaitons aller plus loin et augmenter la canopée parisienne. Tous les espaces disponibles font l’objet de plantations. Parfois, nous utilisons d’ancestrales techniques de plantations forestières pour planter des milliers d’arbres. Dans d’autres cas, nous plantons des arbres cultivés pendant 10 ans dans les pépinières de la Ville. Quand nous les plantons dans les parcs, les rues aux écoles, sur les places de parking ou sur d’anciens ronds-points automobiles, ils améliorent immédiatement notre environnement. Anne Hidalgo, Maire de Paris