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Seine et Marne :
Amélioration de la qualité de l'eau, et baignade en héritage

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(2) Baignade en Seine et en Marne dans le Val-de-Marne : rendre à l'eau sa place essentielle
La baignade dans la métropole du Grand Paris

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Héritage majeur des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les projets parisiens et franciliens de sites de baignades publiques sécurisés en Seine et en Marne sont le résultat d’un travail collectif du
plan Baignade, copiloté par l’État, la Ville de Paris, et la Métropole du Grand Paris. Ses résultats démontrent en premier lieu la réduction des quantités d’eaux usées et pluviales déversées directement dans les cours d’eau franciliens, à Paris et en amont. La mobilisation de tous les partenaires du plan Baignade a ainsi permis d’améliorer durablement la qualité de l’eau de la Seine et de la Marne. Moins de rejets polluants, c’est une meilleure qualité écologique du fleuve, une biodiversité plus riche et un fleuve plus résilient face au changement climatique. Après la réussite de l’organisation des épreuves de triathlon, de natation-marathon et de paratriahthlon des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Seine en 2024, l’été 2025 sera marqué par l’ouverture de sites de baignade naturelle sécurisée pour les parisiens et franciliens.

Baignade en Seine et en Marne dans le Val-de-Marne : rendre à l'eau sa place essentielle  

Le retour de la baignade en Val-de-Marne dépasse le simple cadre des loisirs. Il constitue un puissant levier de cohésion sociale, en réintroduisant des espaces de convivialité tels que les guinguettes, tout en offrant un cadre accessible à tous pour se rafraîchir lors des épisodes de canicule. Sur le plan environnemental, il s’inscrit dans une démarche de reconquête écologique, visant à restaurer la qualité de l’eau et à préserver la biodiversité locale. Ces actions participent non seulement à la protection des ressources en eau potable, mais aussi à la sensibilisation des habitants aux enjeux écologiques et climatiques. Au-delà de la baignade, cette démarche contribue à préserver l’écosystème : la Marne se rejette dans la Seine, qui elle-même termine son chemin dans la Manche. Or les deux tiers des polluants présents dans les océans proviennent des cours d’eaux intérieurs.

En parallèle, la baignade redynamise l’économie locale en stimulant les secteurs du tourisme, des loisirs et de la culture. Les activités aquatiques et éducatives liées au savoir-nager contribuent également à une meilleure sécurité des populations face aux risques de noyade, tout en éveillant la conscience environnementale des jeunes générations. Ainsi, la réintroduction de la baignade en Val-de-Marne s’affirme comme un projet global, intégrant des dimensions sociales, environnementales, climatiques, économiques et éducatives.

Le Val-de-Marne investit plus de 200 M€

Pour répondre à toutes ces problématiques, pour renouer avec son Histoire - la baignade dans la Seine a été interdite en 1923 et dans la Marne en 1970 - et parce que les JOP ont été un formidable accélérateur, le Département du Val-de-Marne a investi plus de 200 M€, avec le soutien de l’État, dans son plan Baignade, pour rendre la Seine et la Marne baignables.

Retour à la baignade en Marne ! © S.Vincent

Il a concentré ses efforts sur deux axes principaux pour améliorer la qualité des eaux. D’une part, en s’attaquant aux mauvais branchements d’assainissement, avec un budget de 110 millions d’euros. Entre 2018 et 2024, 8 100 contrôles ont été effectués, entraînant 1 052 travaux de mise en conformité pour un coût de 50 millions d’euros. Un projet majeur concerne la modernisation de 1,5 km de réseau à l’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue, dont la fin des travaux est prévue pour septembre 2025. Ce chantier, financé à 80 % par l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN), s’élève à 60 millions d’euros.

Par ailleurs, les communes et les intercommunalités, avec le soutien de l’État, ont également investi massivement dans cette démarche. Pour le Territoire Paris-Est-Marne et Bois, par exemple, cela représente un investissement de plus de 100 millions d’euros, y compris pour le rejet des eaux polluées de l’autoroute A4, l’installation de filets anti plastiques sur les exutoires d’eaux pluviales, la création de nouveaux réseaux dans l’espace public, et surtout la résorption de 3000 mauvais branchements privatifs, en proposant une solution clés en mains pour les particuliers, avec la réalisation des travaux à leur domicile et la facturation d’un reste à charge le plus faible possible et parfois nul.

Futurs sites de baignade possibles en Val-de-Marne © CD94

Le territoire a porté un effort tout particulier sur la suppression d’eaux usées à proximité de la baignade de Joinville en provenance des îles en amont et des bateaux logements.

D’autre part, le département agit sur la gestion des eaux pluviales avec un investissement de 53 millions d’euros. La Station Départementale de Dépollution des Eaux Pluviales, inaugurée le 23 avril 2024, traite jusqu’à 45 000 m³ d’eau, soit l’équivalent de 18 piscines olympiques. Soutenue financièrement par le SIAAP et l’AESN, cette installation utilise un procédé de dépollution par ultra-violet capable d’éliminer 99,9 % des bactéries, avec un débit de rejet de 700 litres par seconde.

Bientôt 14 sites de baignade en Val-de-Marne

7 plages sur la Marne et 7 sur la Seine : grâce aux efforts du Département, des communes et des Territoires, soutenus par l’État, pour améliorer la qualité de l’eau, le Val-de-Marne pourrait hériter, après les jeux Olympiques et Paralympiques, du plus grand nombre de sites de baignade en Île-de-France !

Site de Maisons-Alfort © Crédit : Paris Est Marne & Bois

Certains sites disposeront à (très) court terme de sites de baignade pérennes ouverts en période estivale ; d’autres, à moyen terme, proposeraient un aménagement progressif des sites, avec des baignades plus événementielles, voire des activités nautiques dans un premier temps.

Deux sites déjà ouverts cet été

Grâce à l’investissement du territoire Paris Est Marne et Bois, deux sites de baignade ont ouvert leur porte depuis le 28 juin, et jusqu’au 31 août. Coût de l’opération : près de 11 millions d’euros. Il accompagne également la création, pour l’été 2026, de deux autres sites à Bry-sur-Marne et au Perreux-sur-Marne.

Paris Est Marne et Bois met en place une technique de filtrage de l’eau de la Marne pour garantir une baignade sécurisée. Chaque bassin bénéficiera d’un traitement local comprenant une filtration à sable pour les particules, une filtration au charbon actif pour les polluants, et un traitement UV pour éliminer les bactéries. Ce dispositif est complété par des capteurs automatiques, des analyses régulières et un pilotage centralisé via l’application SRYMO, permettant de contrôler en temps réel la qualité de l’eau et d’anticiper les risques de pollution.

Site de Joinville-le-Pont © Crédit : Paris Est Marne & Bois

Site de Maisons-Alfort

  • En bords de Marne, au niveau du square de Petits Pirate, près de la passerelle Charentonneau
  • Ouverture du 28 juin au 31 août prolongation jusqu’au 14/09 si la météo le permet
  • 7 jours sur 7
  • De 10h/18h
  • Deux bassins (enfant et adulte), des installations variées, ainsi qu’un cadre verdoyant et soigné, pour une expérience des plus agréables
  • Capacité : 200 personnes en simultané
  • Présence de 3 maîtres-nageurs en permanence
  • 3 euros l’entrée pour deux heures pour les habitants du territoire
  • Réservation d’un créneau possible sur smartphone appli à la plage by Paris Est Marne et Bois
  • Snacking vendu sur place

Baignade en Marne autorisée au sein d’une zone de baignade surveillée,
devant la base nautique de Champigny-sur-Marne

Site de Joinville-le-Pont

  • Sur le site historique de la plage du banc de sable, au port intercommunal de plaisance de Joinville
  • Ouverture du 28 juin au 31 août, prolongation jusqu’au 14/09 si la météo le permet
  • 7 jours sur 7
  • De 10h/18h
  • Deux bassins (enfant et adulte), des installations variées, ainsi qu’un cadre verdoyant et soigné pour une expérience des plus agréables
  • Capacité : 200 personnes en simultané
  • Présence de 3 maîtres-nageurs en permanence
  • 3 euros l’entrée pour deux heures pour les habitants du territoire
  • Réservation d’un créneau possible sur smartphone appli à la plage by Paris Est Marne et Bois
  • Snacking vendu sur place


© CD94

 

La baignade dans la métropole du Grand Paris

 

Dans le cadre de l’Héritage des Jeux de Paris 2024, et en soutien à la promesse de rendre la Seine et la Marne baignables, la Métropole du Grand Paris, au titre de sa compétence GEMAPI - Gestion des Eaux et des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations - soutient depuis 2016 une culture des rivières vivantes et accompagne les communes métropolitaines volontaires à l’ouverture de sites de baignades pérennes.

Ainsi, la Métropole du Grand Paris accompagne les communes et territoires volontaires dans les travaux d’aménagement et études préparatoires à l’ouverture d’un site de baignade, avec une participation financière qui pourra s’élever à hauteur de 50% du coût total du projet, dans la limite de 1 M€ par projet.

© Métropole du Grand Paris

Au total, plus de 20 communes ont manifesté leur intérêt pour être accompagnées dans la mise en place de site de baignade.

Plusieurs sites font déjà l’objet d’un accompagnement concret de la part de la Métropole du Grand Paris, pour près de 5 M€ déjà apporté sur une enveloppe totale de 10 M€ budgetée.
Parmi eux :

  • Paris (75) : Bercy - au niveau de la passerelle Simone de Beauvoir au pied du parc -, Pont Marie - bras Marie, parc des rives de Seine rive droite - et Grenelle : entre le port de Grenelle et les rives de l’Île au cygnes ;
  • Saint-Maur des Fossés (94) : étude en cours sur le site de l’ancienne baignade au Beach ;
  • Joinville-le-Pont (94) : à l’amont du port ;
  • Maisons-Alfort (94) : sur le site de l’ancienne baignade proche de la passerelle de Charentonneau.

© Métropole du Grand Paris

Une étude est actuellement en cours sur le site de Neuilly-sur-Marne (93), à proximité du port de plaisance.

Par ailleurs, depuis 2019, la Métropole soutient ses communes dans l’organisation du Big Jump, un événement festif et citoyen, chaque deuxième dimanche de juillet, afin de sensibiliser les habitants à la qualité de l’eau et de favoriser l’appropriation de la Marne, de la Seine et des canaux autour d’animations festives et ludiques. Près de 10 communes métropolitaines ont déjà participé à cet élan, avec un soutien financier global de plus de 100 000 €. La dynamique s’est même étendue à l’aval sur l’axe Seine.

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Seine et Marne : Amélioration de la qualité de l'eau, et baignade en héritage
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Le Plan Baignade laisse un héritage majeur avec l'ouverture de sites de baignade pérennes sur la Seine et la Marne à partir de l’été 2025, permettant aux Franciliens de se réapproprier les fleuves. À ce jour, 26 communes se sont manifestées pour la création d’une trentaine de sites de baignade potentiels, dont 3 à Paris dès l'été 2025 : au bras Marie entre le quartier du Marais et de l’île Saint-Louis, au bras de Grenelle et au quai de Bercy. Ce plan a également permis d'améliorer la qualité écologique de la Seine, avec une réduction significative des rejets polluants et une augmentation de la biodiversité, passant de 3 espèces de poissons dans les années 70 à 36 aujourd'hui.

 

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© Charles Xardel

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Lors du comité de pilotage du 14 mai 2025, Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Anne Hidalgo, maire de Paris, Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, et Olivier Capitanio, président du conseil départemental du Val-de-Marne ont présenté les derniers résultats du plan Baignade.
Ce travail se poursuit après les JOP, afin de réduire encore la pollution déversée dans la Seine et dans la Marne. Le soutien financier de l’État restera majeur dans le cadre du 12e programme de l’agence de l’eau Seine-Normandie, avec notamment un taux d’aide de 60% pour les travaux prioritaires sur les réseaux, et des forfaits d’aide renforcés pour la correction des mauvais branchements.

Préfecture de la région Île-de-France, préfecture de Paris : 5 rue Leblanc - Paris (XVe)
prefectures-regions.gouv.fr