Le
retour de la baignade en Val-de-Marne dépasse le simple
cadre des loisirs. Il constitue un puissant levier de cohésion
sociale, en réintroduisant des espaces de convivialité
tels que les guinguettes, tout en offrant un cadre accessible
à tous pour se rafraîchir lors des épisodes
de canicule. Sur le plan environnemental, il s’inscrit dans
une démarche de reconquête écologique, visant
à restaurer la qualité de l’eau et à
préserver la biodiversité locale. Ces actions participent
non seulement à la protection des ressources en eau potable,
mais aussi à la sensibilisation des habitants aux enjeux
écologiques et climatiques. Au-delà de la baignade,
cette démarche contribue à préserver l’écosystème
: la Marne se rejette dans la Seine, qui elle-même termine
son chemin dans la Manche. Or les deux tiers des polluants présents
dans les océans proviennent des cours d’eaux intérieurs.
En
parallèle, la baignade redynamise l’économie
locale en stimulant les secteurs du tourisme, des loisirs et de
la culture. Les activités aquatiques et éducatives
liées au savoir-nager contribuent également
à une meilleure sécurité des populations
face aux risques de noyade, tout en éveillant la conscience
environnementale des jeunes générations. Ainsi,
la réintroduction de la baignade en Val-de-Marne s’affirme
comme un projet global, intégrant des dimensions sociales,
environnementales, climatiques, économiques et éducatives.
Le
Val-de-Marne investit plus de 200 M€
Pour
répondre à toutes ces problématiques, pour
renouer avec son Histoire - la baignade dans la Seine a été
interdite en 1923 et dans la Marne en 1970 - et parce que les
JOP ont été un formidable accélérateur,
le Département du Val-de-Marne a investi plus de 200 M€,
avec le soutien de l’État, dans son plan Baignade,
pour rendre la Seine et la Marne baignables.
Retour
à la baignade en Marne ! ©
S.Vincent
Il
a concentré ses efforts sur deux axes principaux pour améliorer
la qualité des eaux. D’une part, en s’attaquant
aux mauvais branchements d’assainissement, avec un budget
de 110 millions d’euros. Entre 2018 et 2024, 8 100 contrôles
ont été effectués, entraînant 1 052
travaux de mise en conformité pour un coût de 50
millions d’euros. Un projet majeur concerne la modernisation
de 1,5 km de réseau à l’Haÿ-les-Roses
et Chevilly-Larue, dont la fin des travaux est prévue pour
septembre 2025. Ce chantier, financé à 80 % par
l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN), s’élève
à 60 millions d’euros.
Par
ailleurs, les communes et les intercommunalités, avec le
soutien de l’État, ont également investi massivement
dans cette démarche. Pour le Territoire Paris-Est-Marne
et Bois, par exemple, cela représente un investissement
de plus de 100 millions d’euros, y compris pour le rejet
des eaux polluées de l’autoroute A4, l’installation
de filets anti plastiques sur les exutoires d’eaux pluviales,
la création de nouveaux réseaux dans l’espace
public, et surtout la résorption de 3000 mauvais branchements
privatifs, en proposant une solution clés en mains pour
les particuliers, avec la réalisation des travaux à
leur domicile et la facturation d’un reste à charge
le plus faible possible et parfois nul.
Futurs
sites de baignade possibles en Val-de-Marne ©
CD94
Le
territoire a porté un effort tout particulier sur la suppression
d’eaux usées à proximité de la baignade
de Joinville en provenance des îles en amont et des bateaux
logements.
D’autre
part, le département agit sur la gestion des eaux pluviales
avec un investissement de 53 millions d’euros. La Station
Départementale de Dépollution des Eaux Pluviales,
inaugurée le 23 avril 2024, traite jusqu’à
45 000 m³ d’eau, soit l’équivalent de
18 piscines olympiques. Soutenue financièrement par le
SIAAP et l’AESN, cette installation utilise un procédé
de dépollution par ultra-violet capable d’éliminer
99,9 % des bactéries, avec un débit de rejet de
700 litres par seconde.
Bientôt
14 sites de baignade en Val-de-Marne
7
plages sur la Marne et 7 sur la Seine : grâce aux efforts
du Département, des communes et des Territoires, soutenus
par l’État, pour améliorer la qualité
de l’eau, le Val-de-Marne pourrait hériter, après
les jeux Olympiques et Paralympiques, du plus grand nombre de
sites de baignade en Île-de-France !
Site
de Maisons-Alfort ©
Crédit : Paris Est Marne & Bois
Certains
sites disposeront à (très) court terme de sites
de baignade pérennes ouverts en période estivale
; d’autres, à moyen terme, proposeraient un aménagement
progressif des sites, avec des baignades plus événementielles,
voire des activités nautiques dans un premier temps.
Deux
sites déjà ouverts cet été
Grâce
à l’investissement du territoire Paris Est Marne
et Bois, deux sites de baignade ont ouvert leur porte depuis le
28 juin, et jusqu’au 31 août. Coût de l’opération
: près de 11 millions d’euros. Il accompagne également
la création, pour l’été 2026, de deux
autres sites à Bry-sur-Marne et au Perreux-sur-Marne.
Paris
Est Marne et Bois met en place une technique de filtrage de l’eau
de la Marne pour garantir une baignade sécurisée.
Chaque bassin bénéficiera d’un traitement
local comprenant une filtration à sable pour les particules,
une filtration au charbon actif pour les polluants, et un traitement
UV pour éliminer les bactéries. Ce dispositif est
complété par des capteurs automatiques, des analyses
régulières et un pilotage centralisé via
l’application SRYMO, permettant de contrôler en temps
réel la qualité de l’eau et d’anticiper
les risques de pollution.
Site
de Joinville-le-Pont ©
Crédit : Paris Est Marne & Bois
Site
de Maisons-Alfort
-
En
bords de Marne, au niveau du square de Petits Pirate, près
de la passerelle Charentonneau
-
Ouverture du 28 juin au 31 août prolongation jusqu’au
14/09 si la météo le permet
-
7 jours sur 7
-
De 10h/18h
-
Deux bassins (enfant et adulte), des installations variées,
ainsi qu’un cadre verdoyant et soigné, pour une
expérience des plus agréables
-
Capacité : 200 personnes en simultané
-
Présence de 3 maîtres-nageurs en permanence
-
3 euros l’entrée pour deux heures pour les habitants
du territoire
-
Réservation d’un créneau possible sur
smartphone appli à la plage by Paris Est Marne
et Bois
-
Snacking vendu sur place
Baignade
en Marne autorisée au sein d’une zone de baignade
surveillée,
devant la base nautique de Champigny-sur-Marne
Site
de Joinville-le-Pont
-
Sur
le site historique de la plage du banc de sable, au port intercommunal
de plaisance de Joinville
-
Ouverture du 28 juin au 31 août, prolongation jusqu’au
14/09 si la météo le permet
-
7 jours sur 7
-
De 10h/18h
-
Deux bassins (enfant et adulte), des installations variées,
ainsi qu’un cadre verdoyant et soigné pour une
expérience des plus agréables
-
Capacité : 200 personnes en simultané
-
Présence de 3 maîtres-nageurs en permanence
-
3 euros l’entrée pour deux heures pour les habitants
du territoire
-
Réservation d’un créneau possible sur
smartphone appli à la plage by Paris Est Marne
et Bois
-
Snacking vendu sur place
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Dans
le cadre de l’Héritage des Jeux de Paris 2024, et
en soutien à la promesse de rendre la Seine et la Marne
baignables, la Métropole du Grand Paris, au titre de sa
compétence GEMAPI - Gestion des Eaux et des Milieux Aquatiques
et Prévention des Inondations - soutient depuis 2016 une
culture des rivières vivantes et accompagne les communes
métropolitaines volontaires à l’ouverture
de sites de baignades pérennes.
Ainsi,
la Métropole du Grand Paris accompagne les communes et
territoires volontaires dans les travaux d’aménagement
et études préparatoires à l’ouverture
d’un site de baignade, avec une participation financière
qui pourra s’élever à hauteur de 50% du coût
total du projet, dans la limite de 1 M€ par projet.
©
Métropole
du Grand Paris
Au
total, plus de 20 communes ont manifesté leur intérêt
pour être accompagnées dans la mise en place de site
de baignade.
Plusieurs
sites font déjà l’objet d’un accompagnement
concret de la part de la Métropole du Grand Paris, pour
près de 5 M€ déjà apporté sur
une enveloppe totale de 10 M€ budgetée.
Parmi eux :
-
Paris (75) : Bercy - au niveau de la passerelle Simone de
Beauvoir au pied du parc -, Pont Marie - bras Marie, parc
des rives de Seine rive droite - et Grenelle : entre le port
de Grenelle et les rives de l’Île au cygnes ;
-
Saint-Maur des Fossés (94) : étude en cours
sur le site de l’ancienne baignade au Beach ;
-
Joinville-le-Pont (94) : à l’amont du port ;
-
Maisons-Alfort (94) : sur le site de l’ancienne baignade
proche de la passerelle de Charentonneau.
©
Métropole
du Grand Paris
Une
étude est actuellement en cours sur le site de Neuilly-sur-Marne
(93), à proximité du port de plaisance.
Par
ailleurs, depuis 2019, la Métropole soutient ses communes
dans l’organisation du Big Jump, un événement
festif et citoyen, chaque deuxième dimanche de juillet,
afin de sensibiliser les habitants à la qualité
de l’eau et de favoriser l’appropriation de la Marne,
de la Seine et des canaux autour d’animations festives et
ludiques. Près de 10 communes métropolitaines ont
déjà participé à cet élan,
avec un soutien financier global de plus de 100 000 €. La
dynamique s’est même étendue à l’aval
sur l’axe Seine. |
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