Depuis 2014, le Syndicat Mixte pour l’Aménagement de la Plaine
de Pierrelaye-Bessancourt - SMAPP - est totalement engagé dans
une folle
et passionnante entreprise : la création d’une nouvelle forêt
de 1340 hectares en Île-de-France. Une nouvelle forêt, au
cœur du Val-d’Oise, voit
le jour entre la vallée de Montmorency et l’agglomération
de Cergy-Pontoise, sur une vaste plaine polluée pendant un siècle
par l’épandage
des eaux usées de l’agglomération parisienne. Activement
soutenu par l’État, le projet rassemble, dans une réjouissante
unanimité, la
Région Île-de France, le Département du Val-d’Oise,
la Communauté d’agglomération Val Parisis - pour les
communes de Bessancourt,
Frépillon, Herblay-sur-Seine, Pierrelaye et Taverny - et les communes
de Méry-sur-Oise et Saint-Ouen-L’aumône.
Bernard Tailly, Président du SMAPP
Tous
les secrets de la nouvelle forêt |
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Le
périmètre du projet forestier, corridor vert liant
l’Oise au Nord et la Seine au Sud, est le résultat
d’échanges approfondis entre le SMAPP et les collectivités
territoriales membres du syndicat. Il couvre 1340 hectares,
répartis sur sept communes riveraines : La conception
du projet d’aménagement inscrit la nouvelle Forêt
dans son territoire, en créant du lien entre cet espace
préservé et la ville en développement,
en restaurant les continuités vertes avec les milieux
naturels environnants et en favorisant la réappropriation
du site par les habitants.
Un
projet intégré à son environnement
Un
important réseau de voies douces reliera directement
la forêt avec les centres villes, les gares et les équipements
culturels ou sportifs majeurs du territoire, assurant une connexion
directe avec les secteurs urbains. Afin d’inscrire la
forêt dans le réseau de cheminement régional,
un sentier de randonnée traversera la Plaine du Nord
au Sud, reliant les vallées de l’Oise et de la
Seine. Il permettra de joindre les différents points
d’intérêt de la Forêt. Il sera connecté
aux GR existants (GR1 d’Île-de-France et GR2 des
berges de Seine) ou en projet (GR de Pays Ceinture Verte de
l’Île-de-France).
Les
lisières feront l’objet d’un traitement soigné,
proposant une couture fine entre les espaces urbains et les
espaces naturels, assurant une relation entre l’espace
boisé et les secteurs agricoles et urbains environnants.
Entre
nature et loisirs, un aménagement équilibré
L’aménagement
forestier de la Plaine, exceptionnel par son ampleur, est un
projet de temps long. La création des boisements prendra
une dizaine d’années. La nouvelle forêt sera
mature d’ici 30 à 50 ans selon les espèces.
Durant
la phase de chantier puis en attendant que la nature fasse son
œuvre pour offrir le paysage d’une forêt constituée,
animations et visites permettront aux riverains de découvrir
et de s’approprier leur territoire en pleine transformation.
Le
massif forestier : 590 hectares de nouveaux boisements
Le
projet prévoit la création d’un vaste massif
forestier de 1 340 hectares, alternance d’espaces boisés
et de milieux ouverts conçue pour offrir aux futurs usagers
une large variété d’ambiances et de paysages.
590 hectares de boisements nouveaux sur les anciens espaces
agricoles de la Plaine
conforteront les 370 hectares de bois déjà existants
qui seront restaurés : bois de la Garenne-Maubuisson
à Méry-sur-Oise, bois des Sillières à
Pierrelaye, bois des Cailloux Gris à Herblay pour les
trois principaux. 280 hectares de milieux ouverts, des clairières
et 90 kilomètres de chemins structureront l’ensemble
du site.
Le
boisement de la Plaine se fera au rythme des acquisitions foncières
par le SMAPP (6 000 parcelles privées à acquérir).
Trente
espèces d’arbres adaptées au sol et au climat
Sur
la recommandation de l’Office National des Forêts
(ONF), autorité scientifique et technique du projet,
une trentaine d’essences d’arbres ont été
sélectionnées pour leur rusticité et leur
adaptation aux conditions climatiques actuelles ou prévues
par les études prospectives de changement climatique.
Elles
seront plantées “en mélange” pour
éviter les propagations de maladies ou d’insectes
ravageurs, selon des techniques et schémas visant l’obtention
de couverts forestiers d’ambiances différentes,
à raison de 1 000 à 2 500 plants à l’hectare.
Le site a été divisé en 85 ilots forestiers,
chacun avec sa propre combinaison de mélange.
Cette
diversité d’essences a été pensée
à partir des espèces familières du site
pour s’adapter aux différentes natures de sols,
souvent sableux, pauvres en eau et chargés d’Éléments
Traces Métalliques.
Parmi
les principales essences retenues figurent le chêne sessile,
l’érable plane, le charme, l’orme, l’alisier
torminal, le cornouiller, le pin laricio de Calabre, le sapin
de Born Müller.
Préserver
et valoriser les bois existants
Les
370 hectares de bois existants forment l’ossature de la
nouvelle forêt à partir de laquelle seront développés
les nouveaux boisements jusqu’aux limites de l’urbanisation.
Dans ses études, l’ONF a mis en évidence
le mauvais état général de ces boisements
existants, nécessitant une amélioration des peuplements
et une gestion adaptée à leurs caractéristiques
et à leur état de conservation. Ainsi, une attention
particulière sera portée aux boisements colonisés
par des espèces invasives qui étouffent la végétation
au sol et entravent le développement des espèces
locales. Les gros bois existants seront maintenus sur pied.
Des éclaircies raisonnées favoriseront la croissance
des arbres offrant la meilleure valeur patrimoniale.
Ménager
des espaces de respiration : les clairières
Pour
préserver la biodiversité, ménager des
espaces de détente et de repos et satisfaire à
certaines contraintes techniques, l’aménagement
forestier prévoit le maintien ou la création de
280 hectares d’espaces ouverts, indispensables espaces
de respiration qui abriteront un écosystème spécifique.
Ces clairières, espaces ouverts qui laissent pénétrer
la lumière du soleil, présenteront des fonctions
différentes :
-
Des
clairières “biodiversité”, respectant
les écosystèmes à préserver, en
offrant des lieux d’habitat et des sanctuaires pour
la faune et la flore patrimoniale et une trame de milieux
ouverts propice aux déplacements des espèces.
Support d’une valorisation écologique, elles
pourront accueillir des parcours pédagogiques et d’observation.
-
Des
clairières d’accueil du public qui auront, en
fonction de leur localisation et de leur intérêt
paysager, un rôle d’aire de détente, de
mise en scène de points de vue, ou d’espaces
de loisirs. Ce seront les lieux privilégiés
pour l’organisation de rencontres familiales, de pique-niques,
d’animations...
Particulières,
les clairières boisées de Pierrelaye et d’Herblay-sur-Seine
seront ponctuées de bosquets et d’arbustes pour
favoriser la nidification et l’alimentation d’un
grand nombre d’oiseaux habitués à la zone.
Le projet comptera enfin des milieux ouverts non plantés,
compte tenu de contraintes techniques telles que le passage
de réseaux, qui pourront être valorisés
en espaces de loisirs ou de zones de biodiversité.
Assurer
la transition entre la forêt et son environnement
La
forêt sera bordée par des lisières constituant
son enveloppe extérieure qui formeront des espaces de
transition avec les espaces agricoles ou urbains alentour par
l’alternance d’effets d’ouverture et de fermeture.
Ces lisières forestières seront soit droites,
sans étagement, pour former une frange nette à
l’aspect visuel continu, soit progressives, favorable
à la biodiversité et proposant des ouvertures
vers la forêt au travers d’une bande arbustive étagée.
Le choix de l’une ou l’autre forme est dicté
par l’affectation des espaces environnants (infrastructure,
zone boisée, zone agricole, zone urbaine existante ou
projetée) et par l’ambiance paysagère et
les vues lointaines que l’on souhaite donner à
la forêt depuis l’extérieur.
Les
accès et aires de stationnement
Le
traitement des accès sera adapté au type de fréquentation
attendue : de proximité (accès à pied),
depuis les communes environnantes (accès depuis les voies
secondaires) ou en provenance de toute l’Île-de-France
(accès depuis les gares et les grands axes routiers).
Deux types d’accès sont programmés :
-
12
portes d’entrée directement accessibles depuis
le réseau de transport, équipées d’aires
de stationnement qui s’ajoutent aux parkings existants
à proximité du site.
-
Une
quarantaine d’accès de proximité, sans
accès véhicules, accessibles depuis les zones
urbaines proches par les cheminements existants.
Les
cheminements
Afin
de conserver des éléments de l’identité
rurale de la Plaine, 60 kilomètres de chemins ruraux
existants seront préservés, requalifiés
et hiérarchisés; 30 kilomètres de chemins
seront créés pour assurer une desserte totale.
Ils permettront de découvrir la forêt à
pied, à vélo ou à cheval. Seuls les engins
agricoles et les grumiers destinés à l’entretien
de la forêt seront autorisés à circuler.
Les
continuités vertes
Le
projet d’aménagement forestier de la Plaine est
contraint par un certain nombre d’infrastructures, particulièrement
des voies de circulation automobile. Pour constituer le maillage
des voies douces et les continuités écologiques,
un franchissement sera créé au-dessus de la RN
184, au niveau du bois de la Garenne de Maubuisson à
Méry-sur-Oise. Ce franchissement permettra la circulation
de la faune et des promeneurs, dans la continuité du
sentier de randonnée, en connexion avec la vallée
de l’Oise. Deux passages à faune souterrains seront
réalisés sous les voies de la RD14 et la RD48
pour le déplacement de la petite et moyenne faune : crapaud,
renard…
Les
espaces de loisirs
De
nombreux points de vue offriront la possibilité de contempler
le paysage urbain et naturel dans lequel s’inscrit la
Forêt de Maubuisson. Les promeneurs pourront ainsi apercevoir
les buttes de Montmorency, les paysages urbains identitaires
de l’agglomération de Cergy-Pontoise et de la Défense...
La maison de maître de la ferme de la Haute Borne et les
colonnes d’équilibre, témoins de l’histoire
de la Plaine, seront conservées et mises en valeur dans
le cadre d’un appel à projets.
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Soutenez
la création de la nouvelle forêt |
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Collectivité
ou entreprise, vous pouvez devenir partenaire ou mécène
de la Forêt de Maubuisson, et vous associer au plus ambitieux
projet environnemental d’Île-de-France.
Un
site ouvert aux compensations
Les
compensations forestières
Les
projets d’aménagement publics ou privés qui
provoquent la suppression d’un secteur boisé sont
soumis à autorisation de défrichement (articles
L. 341-1 et suivants du code forestier) et s’accompagnent
d’une obligation de compensation forestière.
Pour satisfaire à ces obligations, le SMAPP offre aux maîtres
d’ouvrage la possibilité de participer à la
plantation de la Forêt de Maubuisson. Selon les possibilités
offertes par son programme de travaux, le SMAPP peut signer une
convention avec le maître d’ouvrage pour mettre en
oeuvre le boisement compensateur.
Les
compensations carbone
La
Forêt de Maubuisson a déposé un dossier pour
l’obtention du label Bas carbone.
Sa conception sous maîtrise d’oeuvre de l’ONF
avec de multiples essences, sa vocation à préserver
la biodiversité et son caractère de poumon vert
en milieu urbanisé valorisent des bénéfices
contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique
et aux objectifs nationaux de réduction des émissions
de gaz à effet de serre.
Le
projet offre ainsi aux collectivités comme aux entreprises
la possibilité de mettre en oeuvre leur contribution à
la neutralité carbone dans le cadre de leur stratégie
et de leurs objectifs au titre de la responsabilité sociétale
des entreprises (RSE).
Un
projet ouvert aux mécènes
L’aménagement
de la Forêt de Maubuisson est reconnu d’intérêt
général. Il peut à ce titre recevoir des
dons ouvrant droit à une déduction fiscale. Celle-ci
est de 60 % pour les entreprises et de 66 % pour les particuliers. |
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La
création de cette nouvelle forêt de plus de 1300
ha contribuera à la protection des milieux contre une pollution
historique, de façon pérenne et par un procédé
naturel et non destructeur des sols. Ce nouveau poumon vert dans
l’ouest Parisien offrira non seulement un nouvel espace
de détente au cœur de cette région fortement
anthropisée, mais également un support de biodiversité
et de régulation des températures. Il enrichira
aussi la trame verte et bleue dans cet intervalle entre Oise et
Seine en renaturant les abords des petits affluents locaux : ru
de Liesse, du fond de Vaux… En cela, la forêt s’inscrit
pleinement dans la stratégie de protection des milieux
et d’adaptation au changement climatique du bassin Seine-Normandie.
Sandrine
Rocard, Directrice générale de l'Agence de l'Eau
Seine-Normandie |
L’ONF
a l’honneur d’accompagner le SMAPP dans la création
de la Forêt de Maubuisson depuis son origine, des études
préparatoires de 2014 à la maîtrise d’œuvre
du boisement depuis 2018. Ce projet est pour nous exceptionnel
tant par son ampleur que par le défi technique qu’il
constitue : il nous pousse à innover pour que la forêt
soit adaptée aux sols dégradés d’hier,
aux besoins de la population d’aujourd’hui, et au
climat de demain. Nos équipes sont fières du chemin
parcouru avec 130 hectares plantés et un taux de survie
supérieur à 92 % des plants. La réussite
des premières plantations témoigne d’un savoir-faire
historique adapté aux enjeux contemporains.
Michel
Béal, Directeur de l'ONF |
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Être mécène pour la forêt de Maubuisson
dans le cadre des actions de RSE c'est :
- s’associer
à un projet environnemental d’envergure exceptionnelle,
jamais réalisé en Île-de-France
- s’engager
pour la renaturation d’une plaine polluée
- soutenir
la préservation et le développement de la biodiversité
- favoriser
l’amélioration du cadre de vie des Franciliens
par la préservation de vastes espaces de nature
- contribuer
à la lutte contre le réchauffement climatique
par la réduction des émissions de gaz à
effet de serre
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. .Une
nouvelle forêt en Île-de-France : la forêt
de Maubuisson
...........Le
SMAPP, outil de la gouvernance du projet
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Créé en 2014, le Syndicat
Mixte pour l’Aménagement de la Plaine de
Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP) a pour mission de mettre
en œuvre le projet d’aménagement forestier.
Cette maîtrise d’ouvrage publique permet
de garantir la pérennité et la réalisation
du projet.
Le SMAPP regroupe, dès sa création, la
Région Île-de-France, le Département
du Val-d’Oise, la Communauté d’agglomération
Val Parisis - au titre des communes de Bessancourt,
Frépillon, Herblay-sur-Seine, Pierrelaye, Taverny
-, et les communes de Saint-Ouen l’Aumône
et Méry-sur-Oise.
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Crédits
photos : AdobeStock |
Syndicat d’études à sa création,
le SMAPP s’est attaché à préciser
le périmètre de la future forêt et
les principes de son aménagement, sur la base des
études scientifiques techniques, juridiques et
financières. Devenu syndicat de réalisation
en 2017, il pilote désormais les travaux de mise
en œuvre du projet.
Ayant obtenu la déclaration d’utilité
publique en 2020, le SMAPP a pu lancer la phase opérationnelle
de création des boisements, accompagné par
l’Office National des Forêts, tant pour ses
compétences techniques que scientifiques. Après
trois saisons de plantations, 130 hectares de boisements
ont déjà vu le jour.
smapp-foret.fr |
Contact et informations
Syndicat
Mixte d’Aménagement
de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt
Hôtel
du département
2 avenue du Parc CS 20 201 - Cergy Pontoise (95)
01 34 25 76 39 contact |
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