Exposition À la rencontre du vivant


(2) La forêt : au cœur du vivant
Marais : entre l'air, l'eau et la terre
Tous vivants, tous connectés



Cette exposition propose de vous transporter au cœur de la biodiversité française. Elle est pensée comme un parcours pédagogique dans lequel petits et grands sont invités à observer les chefs-d’œuvre de la nature environnante, mais aussi à réinterroger, avec acuité et tendresse, les liens que nous avons avec elle. Nous vous proposons ainsi de changer de perspective à travers l’immersion dans de grands biotopes - la ville, l’océan, la forêt, la zone humide - mais aussi en se concentrant sur une famille d’espèces - les oiseaux - et une structure particulière,
la graine. Par un dialogue entre la photographie, la vidéo, la peinture, la sculpture, le sonore et des installations interactives,
cette exposition cherche à croiser les regards d’artistes, de scientifiques et d’artisans aux pratiques diverses
mais toutes et tous fascinés par la beauté, la résilience et l’incroyable inventivité du vivant.

Yann Arthus-Bertrand, Président fondateur de la Fondation GoodPlanet
Albane Godard, Directrice générale de la Fondation GoodPlanet

La forêt : au cœur du vivant  

Les forêts sont des vestiges millénaires en place depuis plus de 350 millions d’années. Au commencement nait la première cellule capable de réaliser un miracle biologique : celui de transformer l’énergie du soleil en matière vivante via la photosynthèse. Le règne du végétal est né ! C’est l’apparition de ces végétaux qui a enrichi l’atmosphère en oxygène et qui a permis l’évolution de la vie sur Terre. Les continents se sont donc couverts de végétaux proches du sol. La recherche de la lumière a poussé les plantes à s’étirer vers le ciel pour ne pas se retrouver dans l’ombre. C’est cette course à la hauteur qui a fait émerger les forêts telles que nous les connaissons aujourd’hui. Les relations qui se développent entre les espèces d’une forêt forment un écosystème riche et dense. Depuis les racines jusqu’à la pointe des branches, chaque strate abrite ainsi des organismes qui vievnt en symbiose.
Les forêts sont essentielles au développement de la vie, sources d’oxygène, de ressources et de biodiversité, puits de carbone nécessaires à la régulation du climat… : ces écosystèmes sont vitaux pour l’équilibre de la planète. Elles recouvrent aujourd’hui 30 % de la surface des continents et abritent 75% de la biodiversité terrestre, mais elles font face à une destruction massive, notamment dans les régions tropicales.

Autour d'une oeuvre artistique totem de Vincent Laval, la forêt se dessine sous nos yeux grâce à une fresque artistique de Fabrice Hyber. Cette salle propose d'entrer au coeur du mystère poétique des forêts avec les photographies de Sandra Bartocha et de prendre le temps d'en observer toutes les nuances, de l'efferverscence du sous-sol à l'incroyable paysage de la canopée.

Fabrice Hyber
À L’orée
Forêt dessous, dessus, dedans et rêvée - 2023


À l'orée, Fabrice Hyber © Fondation GoodPlanet

L'activité et la pensée artistique de Fabrice Hyber, qui se définit comme un artiste quantique, sont constamment traversées par les notions de mutation et de transformation.

Sandra Bartocha
6 photographies de forêts au fil des saisons :
Dernière Lumière
Canopée
Miroir d’automne
Landes
Prolifération
Solitaire


© Sandra Bartocha

Sandra Bartocha est une photographe allemande, conférencière et auteure spécialiste des espaces naturels. Son travail abstrait a pour but que créer chez le spectateur une réponse émotionnelle et de capturer l’essence des lieux photographiés. Elle utilise la photographie pour sublimer des sujets du quotidien. L'artiste est vice-présidente de la German Society for Nature Photography, éditrice du magazine Forum Naturfotografie et autrice de nombreux ouvrages. Son travail a reçu de nombreux prix internationaux dont le Wildlife Photographer of the Year.
La série sélectionnée pour l'exposition présente la forêt suivant le cycle des saisons avec précision. Au printemps, les arbres bourgeonnent et les feuilles poussent rapidement, offrant une couverture dense. En été, la forêt est luxuriante et verdoyante, offrant un abri frais aux animaux. En automne, les feuilles des arbres changent de couleur et tombent, préparant les arbres pour l'hiver. L'hiver est une période difficile pour la forêt, avec des températures froides et une neige épaisse qui recouvre le sol. Le cycle des saisons en forêt est un processus naturel vital pour l'équilibre de l'écosystème.

 

Vincent Laval
Rencontre
Sculpture en branches
de bois de châtaignier - 2023


© Croquis Vincent Laval

L’œuvre de Vincent Laval s'ancre dans une volonté de dialogues multiples, et a pour objectif de générer une rencontre,

une connexion entre l'aérien et le souterrain, entre le vivant et la mort, entre le végétal et l'humain tout autant qu'entre le végétal et l'architecture, entre le visiteur et la forêt. Rencontre est une sculpture totem et un reflet d’une pratique artistique, un travail en trois temps : marche, cueillette et travail en atelier. Cueillir implique, à travers l'action de marcher, de découvrir d'abord puis de connaître ensuite un territoire. La forêt est une merveille de biodiversité où chaque élément vivant et non vivant trouve sa place pour former un grand paysage symbiotique. Ici, sa cueillette s'est concentrée sur des branches de châtaigniers tombées au sol depuis plusieurs années pour que l'aubier, la partie périphérique de l'arbre se soit désagrégée, et qu'il ne reste que le duramen, le bois dit fini qui lui est imputrescible dans le châtaignier.
Le travail de Vincent Laval se concentre sur les forêts, avec le souhait d’en extraire des instants uniques, d’en retranscrire les sensations en une œuvre physique, par la sculpture ou en image par la photographie.

 
L'artiste conçoit son œuvre sous la forme d'un gigantesque rhizome qui se développe sur un principe d'échos. Partant invariablement de la pratique du dessin et de la peinture, il investit tous les modes d'expression et diffuse sans cesse son travail d'un médium à l'autre : Peu importe la matérialité de l'œuvre, seule compte sa capacité à déclencher des comportements.

Pour l'exposition À la rencontre du vivant, Fabrice Hyber a conçu une forêt à même les murs, avec pour seule inspiration la nature. Il nous invite à découvrir les inconnues de la forêt, du sous-sol à l'horizon, des champignons enchantés aux arbres comme passeurs de l'eau qui irrigue chaque élément. Les contes et personnages liés à la forêt prennent ainsi vie et nous observent.
 

...
Marais : entre l'air, l'eau et la terre

 

Les marais
Vivant
, un film de Yann Arthus-Bertrand
Montage : Tristan L’Hermite
Musiques : Armand Amar
© Long Distance Productions
Étalonnage : Florian Chomienne
Mixage : Olivier Rabat
Production : HOPE Production


Extrait du film Les Marais © Philippe Guénard

Les zones humides, ces milieux méconnus qui gardent une mauvaise réputation, sont indispensables au fonctionnement des écosystèmes.
Moins symboliques que les forêts ou les océans, sans animal totem porteur de grandes causes, les marais sont à tort considérés comme insalubres ou improductifs. En réalité, ces écosystèmes comptent parmi les plus riches et les plus diversifiés, avec 19 500 espèces qui en dépendent.
À l’interface entre plusieurs milieux, les zones humides sont des points de rencontre entre les espèces de la terre, de l’eau et de l’air. Les zones humides régulent les crues et rechargent les nappes phréatiques, protègent les sols de l’érosion ou stockent le carbone.

 

L'exposition continue à la découverte des espèces qui peuplent nos marais à travers une vidéo immersive. Tantôt en surface, sous l'eau ou sous la terre ferme, les espèces y cohabitent harmonieusement.

Ce film a été réalisé grâce à la généreuse participation et aux images de : Matthias Abrantes,
Jean-François Cart,
Laurent Cocherel, Léa Collober,
Jean-François Cornuet,
Philippe Garguil, Stéphane Granzotto, Bruno Guénard, Robert Henno, Patrick Luneau, Jacques Martin,
Rémi Masson, Fabien Mazzocco, Clément et Julien Pappalardo,
Fabrice Simon, Nicolas Van Ingen.

Extrait du film Les Marais © Matthias Abrante

 
Cette vidéo immersive est le résultat de la collaboration de plusieurs vidéastes français, professionnels ou amateurs. On y découvre les espèces qui peuplent nos marais : crapauds, libellules, moustiques, tritons, mais aussi cerfs et oiseaux, qui côtoient les zones humides de France.
Ces espèces sont particulièrement adaptées à une vie à l’interface entre plusieurs éléments. Les libellules par exemple se reproduisent en vol et pondent leurs œufs au-dessus de l’eau ou sur des végétaux flottant en surface. Les larves grandiront et se nourriront dans le milieu aquatique. Elles émergeront ensuite en surface pour assurer la grande métamorphose qui les fera devenir des libellules et retourner dans les airs. L’omniprésence de l’eau permet à la vie d’exploser et de se pérenniser.
 

Tous vivants, tous connectés

Le parcours de l'exposition se clot avec un espace pédagogique permettant de comprendre et d'expérimenter le vivant. Tous les êtres vivants sont reliés à travers des chaînes complexes qui leur permettent d’interagir, communiquer, se confronter, collaborer.... L’interdépendance des espèces est constitutive de l’équilibre fragile du monde tel que nous le connaissons. Les mécanismes de coopération, d’entraide et d’interaction sont le seul moyen de bâtir un écosystème durable et habitable. Comme l’imposant chêne ne pouvant se développer sans un rhizome intense de champignons autour de ses racines…

 

Toute cette complexe organisation, générant de multiples ramifications et imbriquant un nombre incalculable de relations, est l’assurance de la richesse, et donc de la résistance et de la résilience de notre biodiversité. Les êtres humains, au même titre que les autres espèces, font partie de ce grand réseau du vivant.
Que se passerait-il si les insectes disparaissaient ? Ou s’il n’y avait plus d’oiseaux pour les manger ? Cette dernière salle de l’exposition est conçue comme un espace pédagogique permettant de comprendre les interactions entre les espèces, mais aussi de se mettre à la place du vivant qui nous entoure. Le visiteur est invité à appréhender la toile infiniment complexe qui nous relie à l’ensemble de notre écosystème, mais aussi à se rapprocher du vivant, en se demandant, l’espace d’un instant, ce que cela fait de voir à travers les yeux d’une libellule.

Les yeux d'Argos
Dispositif Zooscope -
2021
Dispositif interactif - 3 Totems animaux - caméléon, libellule, serpent - avec casques de réalité virtuelle intégrant une caméra subjective pour voir à travers les yeux des animaux

Studio Idaé
Dispositif interactif

Réseaux trophiques
Isabelle Daëron et Jonathan Roditi

Ce dispositif pédagogique a été créé pour permettre aux visiteurs, petits et grands, de comprendre les interactions qui unissent les espèces vivantes. Comment fonctionne une forêt ? Quels organismes sont nécessaires à son développement ? Quel impact sur l’écosystème si un maillon de la chaîne disparait ?



À l’aide des cordes et d'illustrations, Les réseaux trophiques mettent en relation les êtres vivants qui peuplent nos forêts, du sol aux arbres, en passant par le ciel, pour comprendre de façon pédagogique les connexions et l'équilibre du vivant.

 

.....
.
.
Exposition À la rencontre du vivant

....
Conçues et réalisées par la Fondation GoodPlanet

 

....
Le 8 avril 2023, la Fondation GoodPlanet a réouvert les portes du Domaine de Longchamp avec une programmation et deux nouvelles expositions qui invitent à la redécouverte de la biodiversité.

.

 

....
GoodPlanet - Domaine de Longchamp, Bois de Boulogne, Paris (XVIe)

Du mercredi au vendredi : 12h-18h
Samedi et dimanche : 11h-19h
Fermeture les lundis et mardis

 
 



Direction d'exposition : Cédric Javanaud

Expertise pédagogique
: Roxane Chaudière, Cédric Javanaud

Scénographie
: Laure Devenelle

Direction graphique
: Raphaël Azël Martinez

Production exécutive
: Artistik Bazaar

goodplanet.org


Artistes exposés : Yann Arthus-Bertrand,

Sandra Bartocha, Séverine Cadier, Nicolas Davy,

Laure Devenelle, Fabrice Hyber, Rob Kesseler,

Vincent Laval, Les Yeux d’Argos, Duy Anh Nhan Duc,

Studio Idaé, Symbiosphère, Jade Tang