Cette exposition propose de vous transporter au cœur de la biodiversité
française. Elle est pensée comme un parcours pédagogique
dans lequel petits et grands sont invités à observer les
chefs-d’œuvre de la nature environnante, mais aussi à
réinterroger, avec acuité et tendresse, les liens que nous
avons avec elle. Nous vous proposons ainsi de changer de perspective à
travers l’immersion dans de grands biotopes - la ville, l’océan,
la forêt, la zone humide - mais aussi en se concentrant sur une
famille d’espèces - les oiseaux - et une structure particulière,
la graine. Par un dialogue entre la photographie, la vidéo, la
peinture, la sculpture, le sonore et des installations interactives,
cette exposition cherche à croiser les regards d’artistes,
de scientifiques et d’artisans aux pratiques diverses
mais toutes et tous fascinés par la beauté, la résilience
et l’incroyable inventivité du vivant.
Yann Arthus-Bertrand, Président fondateur de la Fondation GoodPlanet
Albane Godard, Directrice générale de la Fondation GoodPlanet
Présentation |
|

Une programmation mêlera art et pédagogie pour
rendre compte de la biodiversité qui nous entoure, et
de ses richesses. Grâce à des vidéos inédites,
le travail d’artistes engagés, et un parcours pédagogique
conçu pour les petits comme les grands, cette nouvelle
programmation est une invitation à voyager à travers
les océans, les forêts ou encore les marais de
nos régions, pour comprendre, apprendre et s’émerveiller.
Deux
expositions inédites prendront ainsi possession du Domaine
de Longchamp pour cette saison 2023 : alors que les espaces
du Château nous feront ouvrir les yeux sur l'incroyable
diversité du vivant en France, l’exposition photographique
Cohabiter du Prix de Photographie Environnementale
de la Fondation Prince Albert II de Monaco, nous donnera à
voir la beauté de la biodiversité du monde sous
un œil nouveau.
Saviez-vous
que la France abrite 10% des espèces
répertoriées dans le monde ?
Dans
les espaces du Château du Domaine de Longchamp, la scénographie
de Laure Devenelle guide le visiteur tout au long de l’exposition
À la rencontre du vivant. Le parcours démarre
par une vingtaine de tirages du photographe Nicolas Davy, qui
donnent à voir la beauté du patrimoine animal
et végétal d'Île-de-France.
Trois
salles vidéos immersives présentent des images
de vidéastes professionnels et amateurs de la France
entière, dans la droite ligne du film VIVANT
de Yann Arthus-Bertrand. Alors qu'un premier espace invite le
visiteur à découvrir la richesse des littoraux
français à travers les images de Léa Collober,
Valentin Trucchi et Jeremy Frey, la visite se poursuit par un
temps de contemplation et d'écoute, avec une installation
sonore et visuelle, conçue comme une incitation à
la balade. Les vidéos, pour la plupart tournées
par Jean-François Cornuet, permettent de saisir toute
la poésie et la beauté des chants d’oiseaux,
en étant entouré de nichoirs fabriqués
par les artisans de Symbiophère. Interface entre
la terre, l'eau et l'air, l'exposition offre une troisième
salle pensée comme une véritable immersion dans
nos marais, pour y observer libellules, grenouilles, poissons
et insectes.
Le
voyage continue avec les œuvres artistiques de Duy Anh
Nhan Duc, Séverine Cadier, Jade Tang et Rob Kesseler,
montrant la diversité et l'incroyable machine biologique
que sont les graines et les végétaux, aux côtés
d'installations pédagogiques. D'une graine naît
la forêt, symbole de la force du vivant. La symbiose des
espèces végétales et animales, de l'infiniment
petit au gigantisme, se met au service d'un écosystème
centenaire, que les œuvres de Vincent Laval, Fabrice Hyber
et Sandra Bartocha permettent notamment d'observer. Petits et
grands sont enfin invités à expérimenter
les Zooscopes, casques de réalité virtuelle intégrant
une caméra subjective pour re-découvrir son environnement
à travers les yeux d’un animal. La scénographie
pédagogique de cette dernière salle permet en
outre de comprendre les liens entre espèces, grâce
à un dispositif interactif créé par Studio
Idaé.
|
Le
parcours : Instantanés de nature urbaine
L'exposition
s'ouvre avec Nicolas Davy qui, à travers dix-huit tirages,
propose un instantané de nature urbaine d'Île-de-France.
Grâce à ses clichés, il révèle
au grand public une partie des êtres vivants qui peuplent
la capitale, mais qui demeurent le plus souvent invisibles. La
sensibilisation et le partage sont au cœur de son travail
photographique, afin de reconnecter les habitants des villes avec
ces voisins sauvages, qu’ils côtoient le plus souvent
sans même s’en rendre compte. Avec le temps, il a
dû s'habituer aux spécificités de cet environnement,
et essaye en permanence de s’en servir pour composer des
images originales. Avec cette sélection de clichés,
Nicolas Davy retrace, au fil des saisons, des instants privilégiés
avec ces voisins si discrets, qui sont souvent fascinants de beauté,
et bien plus spectaculaires qu’on ne le pense. On peut alors
poser un regard nouveau sur eux, et tenter de mieux les comprendre,
pour mieux les protéger.
Citadin depuis toujours, cela fait une quinzaine d'années
que Nicolas Davy arpente Paris et ses alentours à la recherche
de la nature en milieu urbain.
Après plusieurs centaines d’heures de repérage
et de prises de vue - une centaine de journées d’observations
l’année dernière pour observer le renard à
Paris et dans les bois limitrophes, par exemple -, on obtient
parfois une image intéressante qui pourra se faire la voix
de ces animaux trop souvent négligés. Comme pour
n’importe quel sujet sauvage, il faut multiplier les prises
de vue, varier les observations au fil des saisons et savoir se
faire plus discret pour ne pas déranger…
 |
|
 |
Nicolas
Davy :
Instantanés de nature urbaine
18 photographies sur la biodiversité
de Paris et sa région © Nicolas
Davy  |
|
.....
Tous
les week-ends, des visites guidées de l’exposition,
des ateliers pour petits et grands, des balades à la découverte
de la biodiversité du parc, et des ateliers de cuisine
seront également proposés aux visiteurs.
.... |
|
..
Océans
: l'origine du vivant |
|
Extrait
du film Les Mares Marines © Léa
Collober
|
Les
océans recouvrent plus de 70% de la surface de la Terre,
et pourtant la plupart des êtres vivants qui les peuplent
échappent à notre regard. Protégés
par 3 500 mètres de profondeur en moyenne, on dit que nous
connaissons mieux la surface de la lune que le fond de nos océans.
Monde de l’invisible par excellence, 98% de la biomasse
marine est microscopique. Chaque litre d’eau de mer contient
entre 10 et 100 milliards d’organismes vivants. C’est
ce monde de l’infiniment petit qui produit la moitié
de l’oxygène que nous respirons.
Sous une apparente homogénéité, les océans
sont en réalité constitués d’une incroyable
mosaïque de paysages variés : forêts d’algues
brunes, récifs coralliens multicolores, prairies sous-marines,
plaines abyssales ou encore cheminées hydrothermales. Nul
besoin de s’aventurer au large pour observer la beauté
du monde marin. Les zones côtières riches en nourriture
et faiblement profondes sont les plus riches de la planète
océan. À chaque marée, l’océan
nous livre un peu de ses secrets. |
|
À
travers la projection immersive du film Les Mares Marines,
les vidéastes Léa Collober, Valentin Trucchi et
Jeremy Frey présentent la faune et la flore
des mares marines de la côte vendéenne. Lorsque la
mer se retire, des cuvettes se forment en retenant l’eau.
Ces dernières abritent
une faune et une flore abondantes faites de crustacés,
gastéropodes, échinodermes, vers marins...
Le film, projeté sur deux murs, met en avant la beauté
et la richesse des zones côtières françaises.
Les mares marines sont des écosystèmes à
part entière, où l’eau ne se retire jamais
complétement sous l’effet de la marée. Cela
permet d’y observer des espèces qui normalement se
situent plus bas dans la zone des marées car sensibles
au manque d’eau. Les conditions de vie ne sont pas simples
dans ces cuvettes, car la température peut considérablement
varier sous l’effet de l’ensoleillement. Les espèces
qui y sont présentes sont donc particulièrement
adaptées à ces contraintes. |
|
Chants
d'oiseaux : voir et écouter la nature
Qui
n’a jamais rêvé de se réveiller avec
le chant des oiseaux ?
Synonyme du printemps, de l’amour et du bonheur, les chants
d’oiseaux sont partout autour de nous. Nous n’y prêtons
pas grande attention, alors que ces chants ponctuent nos journées.
Mais que se disent les oiseaux ?
Comment communiquent-ils ?
Arrivera-t-on à les comprendre un jour ?
Le
parcours se poursuit dans une salle immersive pour voir et écouter
la nature à travers les chants des oiseaux du film Les
oiseaux, où plusieurs vidéastes professionnels
et amateurs nous donnent à voir la beauté des oiseaux
de France. |
Extraits du film Les oiseaux
© Jean-François Cornuet |
 |
|
Treize
nids et nichoirs conçus par Symbiosphère donnent
à voir les habitats naturels des oiseaux et les moyens
de les protéger, notamment en milieu urbain et périurbain.
Symbiosphère est une société coopérative
et participative (SCOP) fondée en 2015, qui regroupe
des professionnels de l’écologie et des menuisiers
qualifiés, dans un but commun : aider la faune sauvage
à cohabiter avec les humains.
Symbiosphère
contribue ainsi à la préservation de la biodiversité
locale, avec des refuges en bois conçus pour restituer
des lieux de vie favorables aux insectes, oiseaux ou encore
petits mammifères. Tous ces refuges sont fabriqués
en bois massifs issus de forêts gérées durablement.
Réalisés sans peintures ni vernis, ils sont conçus
pour favoriser l’acceptation des refuges par leurs futurs
hôtes.
|
 |
Film Les oiseaux
Des
vidéastes professionnels et amateurs nous donnent à
voir la beauté des oiseaux de France. Le calme de la
pièce donne les conditions idéales pour voir et
écouter la nature à travers les chants de ces
oiseaux. Chacun propose une mélodie qui lui est propre,
manifestation d’un langage complexe qui définit
ses relations avec son environnement ou ses congénères.
© Symbiosphère
|
|
Les
graines : un patrimoine à germer |
|
L'ingéniosité
des graines est fascinante : ces organes contiennent toutes
les réserves nécessaires à l'embryon. Dispersées
par le vent dans 90% des cas, elles colonisent ainsi les milieux
favorables à leur espèce. Pour assurer leur reproduction
et leur dispersion, certaines plantes éjectent leurs
graines à plusieurs mètres du pied mère,
tandis que d'autres s'accrochent aux pelages des animaux. Tant
que les conditions idéales ne sont pas réunies
pour la germination, la graine reste en état de dormance...
et cela peut durer des milliers d'années !
À
travers les œuvres de quatre artistes contemporains et
des installations pédagogiques, le parcours se poursuit
comme une ode à la graine, pour découvrir cette
incroyable machine biologique. Diversité de formes, de
longévité, de moyens de dissémination,
les graines ont su s'adapter pour qu'à tout prix la vie
puisse germer.
|

Sculptures
de graines grand format en céramique, par Séverine
Cadier © Fondation GoodPlanet
|
|
Jade
Tang
2 Carpothèques
140 fioles de borosilicate remplies de graines alimentaires
classiques et carbonisées utiles à la conservation
par les carpologues 2019-2023

©
Jade Tang
Artiste
plasticienne, Jade Tang développe sa pratique entre recherches
de terrain et productions plastiques. En parcourant des fouilles
d'archéologie préventive en milieu urbain, Jade
Tang s'est intéressée à la place du végétal
qu'il soit vivant ou rescapé de siècles passés.
C'est à la suite d'une fouille qu'elle a rencontré
les carpologues, les archéo-botanistes spécialisés
dans l'étude des graines, qui les observent et les étudient.
Par leurs analyses, ils racontent et restituent l'histoire de
nos liens avec la nature, l'alimentation et l'agriculture.
|
Duy
Anh Nhan Duc
Temps suspendu
Pissenlits, pailles de seigle, nylon, laiton, bois 2022
Plasticien
du végétal, Duy Anh Nhan Duc, artiste vietnamien
né en 1983 et vivant à Paris, fait de la nature
la matrice de ses oeuvres, créant des installations poétiques
à partir de matières qui le fascinent. Fruits d’inlassables
cueillettes, ses oeuvres sont une invitation à tisser un
lien avec le vivant. Pissenlit, salsifis, chardon, blé,
trèfle... forment sa palette et deviennent les matières
d’une oeuvre sensible. Observateur des cycles du vivant,
l’artiste tisse un dialogue avec les végétaux
et invente une nature en équilibre sur la fragilité
de l’instant.
Séverine
Cadier artgraine.net
6 sculptures de graines grand format en céramique
:
Ail des ours - 2018
Eucalyptus - 2016
Gland de chêne - 2019
Tabac - 2018
Campanule - 2015
Capsule de lin - 2015
Diplômée
d'études générales en mathématiques
et mécanique, ainsi que d'une Maîtrise d'arts plastiques,
Séverine Cadier travaille les techniques de la céramique
dans différents ateliers depuis 1991. |
Rob
Kesseler
Photographies de la collection Phytopia 2008
8 photographies micrographiques de graines
Artiste
visuel et professeur émérite d'arts, de design et
de sciences à Central Saint Martins à Londres, Rob
Kesseler travaille depuis plus de vingt ans avec des scientifiques
en botanique et des biologistes moléculaires du monde entier
pour explorer le monde vivant à un niveau microscopique.
Les
images de Rob Kesseler sont des portraits de plantes minutieusement
fabriqués à l’aide d’un microscope électronique
à balayage et d’une variété de processus
numériques. Les échantillons sont préparés
en les recouvrant d’une couche d’or ou de platine
microfine et placés dans une chambre à vide où
ils sont bombardés d’un faisceau d’électrons.
Les électrons réfléchis sont recueillis sous
forme de données sur un capteur qui produit une image en
noir et blanc de définition exeeptionnelle à fort
grossissement. |

©
Rob Kesseler |
|
La
couleur est ensuite introduite numériquement en s’accumulant
et en travaillant à travers une pile de variations tonales
pour créer un sentiment d’éclairage. L’utilisation
de la couleur n’est pas arbitraire. Tout comme les plantes
utilisent des… |
…
messages codés en couleur pour attirer un public d’insectes
collaborateurs, l’artiste utilise la couleur pour créer
des images qui attirent le spectateur avec un sentiment inquiétant
de familiarité et d’émerveillement. |
|
.....
. .Exposition
À
la rencontre du vivant
....
Conçues
et réalisées par la
Fondation GoodPlanet
|
|
|
....
Le 8
avril 2023, la Fondation GoodPlanet a réouvert
les portes du Domaine de Longchamp avec une programmation
et deux nouvelles expositions qui invitent à
la redécouverte de la biodiversité.
|
. |
|
....
GoodPlanet
- Domaine de Longchamp, Bois de Boulogne, Paris (XVIe)
Du
mercredi au vendredi : 12h-18h
Samedi et dimanche : 11h-19h
Fermeture les lundis et mardis
|
|
|

|
Direction d'exposition : Cédric Javanaud
Expertise pédagogique : Roxane Chaudière,
Cédric Javanaud
Scénographie : Laure Devenelle
Direction graphique : Raphaël Azël Martinez
Production exécutive : Artistik Bazaar
goodplanet.org |
Artistes
exposés : Yann Arthus-Bertrand,
Sandra Bartocha, Séverine Cadier, Nicolas Davy,
Laure Devenelle, Fabrice Hyber, Rob Kesseler,
Vincent Laval, Les Yeux d’Argos, Duy Anh Nhan
Duc,
Studio Idaé, Symbiosphère, Jade Tang
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|