Le
projet Biométhanisation produira de l’énergie renouvelable
et des amendements organiques à partir des biodéchets. Il
renforcera l’outil industriel du Syctom en offrant une solution
de traitement pour les déchets alimentaires collectés sur
son territoire et sera la pierre angulaire
du réseau de traitement des biodéchets pour le Syctom. Le
gaz vert produit sera injecté dans les réseaux de distribution
publique de gaz et constitue une véritable opportunité pour
fournir une énergie vertueuse et locale notamment aux usagers de
la station GNV de la Sem Sigeif Mobilités à Gennevilliers.
Le Syctom et le Sigeif se sont associés pour développer
le projet. Sa mise en service est programmée dès 2025.
Biométhanisation,
un projet coconstruit au service de l'intérêt général |
|
À
partir de 2024, les déchets alimentaires seront triés
à la source par l’ensemble des producteurs, y compris
les ménages. Aujourd’hui, ils représentent
le tiers de la poubelle des ménages. Le Syctom et le
Sigeif ont choisi de relever ensemble le défi de la valorisation
organique et énergétique de ces déchets.
Syctom
et Sigeif : des ambitions environnementales communes
Le
Syctom innove au quotidien pour réduire les
quantités et mieux trier les déchets, ainsi que
pour optimiser les filières de valorisation.
Le Sigeif s’engage dans le développement
des énergies renouvelables et des mobilités durables.
Il participe au verdissement du réseau public de gaz
francilien et à son utilisation par les véhicules
au bio-GNV.
Animés
par des ambitions communes, acteurs de la transition écologique
et énergétique, ces deux services publics se sont
associés pour mettre en œuvre le projet Biométhanisation,
qui valorisera les déchets alimentaires produits sur
le territoire du Syctom, et participera à décarboner
le réseau public de distribution de gaz francilien.
Un
projet partenarial réalisé en concertation avec
les acteurs locaux
Depuis
la genèse de leur partenariat, le Syctom et le Sigeif
ont travaillé de concert avec de nombreux acteurs, en
particulier : GRDF, les villes de Gennevilliers et de Paris,
la Chambre régionale d’agriculture d’Île-de-France,
Haropa Port, l’Ademe Île-de-France et la Région
Île-de-France. Les échanges ont permis de partager
les objectifs du projet, d’en définir les principales
fonctionnalités, et d’en accélérer
la mise en œuvre. En parallèle, des actions
d’information et de dialogue ont été conduites
auprès du grand public et elles se poursuivront.

|

Le
tri des déchets alimentaires à la source

Station
GNV de la SEM Sigeif Mobilités dans le port de Genevilliers
|
|
La
méthanisation,
une solution qui participe au développement de l'économie
circulaire et à la transition écologique |
|

Le
principe de la méthanisation et sa place dans l'économie
circulaire |
La méthanisation est un processus de transformation
des déchets alimentaires par des micro-organismes, dans
un milieu clos et en l’absence d’oxygène. Elle
génère deux produits : le biogaz et le digestat.
Après épuration, le biogaz devenu biométhane,
est injecté dans le réseau public de distribution
de gaz naturel, en substitution du gaz d’origine fossile.
Une
production locale d'énergie renouvelable
Pour
atteindre les objectifs que s’est fixés la France
à travers sa Programmation pluriannuelle de l’énergie,
les réseaux de distribution de gaz devront intégrer
7 à 10 % de biométhane d’ici 2030 et 100 %
d’ici 2050. Quand il est utilisé pour produire de
la chaleur, le biométhane génère deux fois
moins d’émissions de gaz à effet de serre
que le gaz naturel.
En
tant que carburant pour les véhicules - bio-GNV -, le biométhane
génère 80 % de moins d’émissions de
gaz à effet de serre que l’essence ou le diesel.
La méthanisation permet ainsi de contribuer au verdissement
du réseau public de distribution de gaz naturel, et contribue
à la production nationale d’énergie renouvelable. |
|
..
Un
partenariat avec la coopérative agricole Natup
Le
digestat, riche en matière organique et en nutriments,
est utilisé comme fertilisant sur les terres agricoles,
en remplacement d’engrais minéraux. Il sera transporté
par voie fluviale jusqu’à Limay (78), puis utilisé
sur des exploitations agricoles d’Eure et d’Eure-et-Loir,
appartenant à la coopérative agricole NatUp. Jusqu’à
2 000 hectares de terres agricoles pourront ainsi être fertilisées
chaque année. Les performances de l’unité
Biométhanisation garantiront aux agriculteurs utilisateurs
une qualité optimale du digestat.
.. |
 |
|
.
Un projet au cœur du plus grand port fluvial de la
Région Île-de-France
En
concertation avec les collectivités locales, le port de
Gennevilliers a été retenu pour l’implantation
du projet. Localisé entre la Seine et l’entrée
Est du port, le site choisi est parfaitement adapté pour
l’accueil d’une unité de méthanisation
de déchets alimentaires.
|
|
Une
localisation idéale
Le
port de Gennevilliers est situé au plus près
des zones de collecte des déchets alimentaires, ce
qui permet de limiter les distances de transport. Le port est
facilement accessible par la route (A86, A15), mais aussi
par la voie fluviale. La Seine sera ainsi utilisée pour
le transport du digestat issu du traitement des déchets
alimentaires, limitant ainsi le trafic routier. Enfin,
le port de Gennevilliers accueille déjà de nombreuses
activités de recyclage et de valorisation. Tourné
vers la transition écologique, il accueille en particulier
une station de bio-GNV - carburant - de la Sem Sigeif
Mobilités. Le biométhane produit aura alors
des usages diversifiés et locaux : mobilité,
chauffage, utilisation industrielle.
Le
port de Gennevilliers,
lieu d'implantation idéal pour le projet de biométhanisation |

|
|
Un
projet à haute ambition technique et environnementale |
Construite
et exploitée par Paprec, l’unité Biométhanisation
répond à une ambition technique et environnementale
élevée.
Des
performances énergétiques et agronomiques
L’unité
Biométhanisation proposera une solution de préparation
des déchets alimentaires ultra performante, le procédé
BTA, permettant l’extraction de tous les indésirables
: plastique, textile, verre, cailloux… Il en résulte
une qualité de pulpe optimale pour la méthanisation.
La production de biométhane est ainsi maximisée
et le digestat, exempt de tout indésirable, constitue un
fertilisant agricole de qualité.
L’installation sera performante d’un point de vue
énergétique et environnemental : toute l’énergie
- chaleur et électricité - nécessaire à
son fonctionnement sera fournie grâce au biométhane
produit sur place. Par ailleurs, les eaux seront gérées
en boucle fermée - sans rejet dans l’environnement
- au sein du site, y compris les eaux de lavage des véhicules
et une partie des eaux pluviales, qui seront récupérées
et utilisées pour la préparation de la pulpe.
Priorité
à la qualité du cadre de vie
Afin
de réduire au maximum l’impact de l’unité
sur le voisinage, une attention particulière a été
portée à la conception des installations, en utilisant
les meilleures technologies disponibles.
Afin de prévenir les nuisances olfactives, le
projet prévoit une mise en dépression des bâtiments
et ouvrages principaux et un traitement des odeurs constitué
de solutions complémentaires : lavage à l’acide,
biofiltration et charbon actif. Des capteurs seront installés
en bordure du site pour contrôler l’air sortant. Un
comité de nez, impliquant des riverains volontaires, sera
mis en place.
Concernant le bruit, un capotage acoustique de certains
équipements permettra de réduire fortement
le niveau sonore de l’unité. Les poussières
seront, quant à elles, limitées grâce au déchargement
des déchets alimentaires en bâtiment fermé.
Une
insertion territoriale exemplaire
Située
au au cœur du port, l’unité Biométhanisation
comprendra quatre ensembles principaux : un bâtiment de
réception et de préparation des déchets alimentaires
en vue de leur méthanisation, des installations de méthanisation,
un quai fluvial pour le chargement du digestat sur une péniche,
et un bâtiment administratif avec un espace pédagogique,
expliquant le procédé de méthanisation et
le cycle vertueux des matières.
Afin
de garantir une insertion paysagère qualitative, le projet
fait la part belle à la végétalisation
: 5 000 m²
du site seront ainsi végétalisés, soit 28
% d’espaces verts sur la parcelle, ainsi que le toit du
bâtiment administratif. Tous les abords du site seront soigneusement
travaillés : le paysage végétalisé
des berges de Seine sera préservé, et les nouvelles
installations formeront une transition douce avec les aménagements
portuaires.
Pour
participer au développement des mobilités douces,
le site sera équipé d’un abri à vélos
et de huit bornes de recharge électrique. |

Grâce
à la compacité des ouvrages de l’unité
Biométhanisation, 28 % de la surface du site sera végétalisée,
améliorant l’insertion paysagère de l’unité
en bord de Seine.
Vue projetée de l'unité Biométhanisation
© Paprec

Chiffres
clés

Le
calendrier du projet
|
|
Focus
sur l'insertion de la future unité |
Focus
sur la valorisation agricole du digestat |
|

L’unité
Biométhanisation est située dans le port de Gennevilliers.
Elle bénéficie ainsi directement des accès
multimodaux du port.

L’unité Biométhanisation dispose d’un
accès direct au bassin n°6 du port de Gennevilliers,
ouvrant l’opportunité d’un transport fluvial
du digestat vers les terres agricoles.

L’unité Biométhanisation est articulée
autour de deux grands ensembles : le bâtiment de réception
et de préparation des déchets alimentaires, à
gauche, et les installations de méthanisation, à
droite.
|
Pour
leur projet d’unité Biométhanisation à
Gennevilliers, le Syctom et le Sigeif ont travaillé à
la valorisation agricole du digestat résultant de la méthanisation.
Riche en nutriments et en matière organique, il s’agit
d’un engrais parfaitement approprié pour l’agriculture,
et son utilisation participe au développement de l’économie
circulaire.
Une
unité de méthanisation des déchets alimentaires
conçue pour produire un digestat d'une qualité optimale
L’unité
Biométhanisation, conçue par Paprec, assure une
valorisation agronomique optimale du digestat. Elle proposera
en effet une solution de préparation des déchets
alimentaires ultra performante, le procédé
BTA, permettant l’extraction de tous les indésirables
: plastique, textile, verre, cailloux…
En
complément, une hygiénisation permet d’éliminer
les contaminants organiques. Il en résulte une qualité
de pulpe optimale pour la méthanisation et, à son
issue, un digestat exempt de tout indésirable, constituant
un fertilisant agricole de qualité.
Le
parcours du digestat, de Genevilliers aux terres agricoles
Le
digestat issu de la méthanisation à Gennevilliers
sera sous forme liquide. Il sera chargé dans des barges
fermées. Chaque semaine, une barge sera nécessaire
à son évacuation, permettant d’éviter
la circulation d’une trentaine de poids lourds. Les
barges fonctionneront au biocarburant, produit localement à
partir d’huiles alimentaires usagées. Les barges
iront jusqu’au port de Limay (78), où le digestat
sera repris directement par des camions-citernes, fonctionnant
également au biocarburant.
Il sera ensuite conduit vers 3 sites de stockage gérés
par la coopérative NatUp : 2 dans l’Eure, et 1 dans
l’Eure-et-Loir. Le digestat sera stocké, avant
d’être épandu aux périodes les plus
propices pour les cultures, en tenant compte de la réglementation
sur les épandages.
Un
partenariat avec la coopérative Natup pour le retour au
sol
Paprec,
concepteur et futur exploitant de l’unité Biométhanisation
Gennevilliers, a noué depuis 2010 un partenariat avec la
coopérative agricole NatUp pour l’utilisation du
digestat de méthanisation. Ce partenariat sera mis à
profit pour le projet pour la valorisation du digestat sur des
terres agricoles de l’Eure et de l’Eure-et-Loir.
Pour NatUp, la méthanisation a toujours été
un sujet d’attention.
Engagée aux côtés des acteurs de la valorisation
des déchets dès 2010, la coopérative s’est
depuis positionnée en partenaire actif des projets de méthanisation
de son territoire : Capik en 2010 à Fresnoy-Folny (76),
Fontaine-le-Dun (76) en 2021, et maintenant l’unité
Biométhanisation à Gennevilliers (92). La méthanisation,
et plus particulièrement les digestats issus du processus,
constituent une excellente source d’amendements organiques
pour les agriculteurs de la coopérative : une réelle
opportunité, dans le contexte actuel de tension sur l’approvisionnement
de fertilisants.
La méthanisation est aussi utilisée pour la valorisation
des résidus organiques des différentes filières
de NatUp.
Ainsi,
pour NatUp, la méthanisation est à la fois un gage
d’économie circulaire, une solution de création
de valeur et un levier de résilience dans un univers soumis
à de nombreux aléas. |
|
..
Une sortie du statut de déchet pour
le digestat
Réglementairement,
le digestat issu de la méthanisation de biodéchets
est un déchet, qui nécessite un traitement
préalable avant retour au sol.
Grâce
aux performances des procédés techniques mis en
œuvre sur l’unité Biométhanisation, la
sortie du statut de déchet du digestat est possible, via
l’obtention d’une Autorisation de mise sur le marché
délivrée par l’Anses.
L’utilisation du digestat par les agriculteurs sera ainsi
facilitée. Un dossier de demande d’autorisation sera
prochainement déposé.
...
|
|
....
La coopérative Natup en bref
NatUp est un groupe coopératif agricole et agro-industriel.
La coopérative rassemble 5000 agriculteurs-adhérents,
et une activité agricole de négoce auprès
de 2000 agriculteurs. Elle leur propose tous les produits et solutions
pour une production optimisant leur performance économique
et environnementale, et commercialise leurs productions dans des
filières structurées et des marchés à
l’export. Autour de la coopérative s’organisent
cinq branches majeures :
- NatUp
Grains, qui commercialise à l’export ou en
filières locales les 2 millions de tonnes de céréales
et oléagineux collectés ;
-
NatUp Légumes,
qui valorise les productions de pommes de terre, betteraves
et autres légumes des producteurs ;
-
NatUp Viande,
qui collecte et valorise en filières, 60 000 têtes
de bovins et ovins ;
-
NatUp Fibres, qui propose des solutions à base
de fibres végétales, et notamment le lin, à
l’industrie du transport, du design, du sport… mais
aussi au textile made in France ;
-
NatUp Distribution, qui regroupe plus de 50 magasins,
sous l’enseigne Gamm vert, pour la jardinerie, et Éleveurs
de la Charentonne pour l’alimentaire de proximité.
Le
groupe compte 1800 collaborateurs. Son activité agricole
couvre la Seine-Maritime, l’Eure et les six départements
alentours.
... |
|
.....
. .La
future unité Biométhanisation de Gennevilliers
............Au
cœur du plus grand port fluvial de la région,
un partenariat Syctom / Sigeif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Syctom, l’agence métropolitaine des déchets
ménagers, traite et valorise chaque année
2,3 millions de tonnes de déchets ménagers
produits par 6 millions d’habitants dans 82 communes
de la métropole parisienne. Il agit pour réduire
les quantités de déchets, améliorer
leur valorisation et préserver les ressources naturelles.
Engagé pour un avenir zéro déchet
non valorisé, il allie performance industrielle,
innovation et exemplarité environnementale, pour
mener sa mission de service public au cœur de la
métropole. Il participe à l’émergence
d’un modèle plus vertueux et plus durable,
l’économie circulaire, pour la transition
écologique et la ville de demain. syctom-paris.fr |
Le Sigeif, Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité
en Île-de-France, est le plus grand syndicat d’énergie
de France. Il fédère 189 collectivités
- 5,6 millions d’habitants -, et assure une mission
de service public, pour l’organisation et le contrôle
de la distribution de l’énergie. Pionnier
de la mobilité durable - bio-GNV et électrique
-, il s’engage également dans la production
de biogaz par méthanisation et d’électricité
verte : photovoltaïque. Il est le premier réseau
public de bornes de recharge pour véhicules électriques
en Île-de-France, hors Paris. Il coordonne par ailleurs
un groupement d’achat de gaz et de services d’efficacité
énergétique pour le compte de 500 membres.
sigeif.fr |
|
|
|
biomethanisation.syctom-sigeif.fr |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|