La
Plaine de Sorques, située sur les deux communes de Montigny-sur-Loing
et Moret Loing-et-Orvanne (77), est un vaste espace comblé et aplani
au fil du temps par les dépôts successifs du Loing. Il relie
la rivière à la forêt de Fontainebleau. L’espace
naturel sensible (ENS) s’étend sur une superficie de 129
hectares dont 30 % sont en eau. L’exploitation des gravières,
entre les années 50 et 80, a façonné le paysage actuel
en créant
des étangs, des marais et des friches. Rapidement reconnu d’intérêt
écologique majeur, le Département décide en 1992
d’acquérir le site.
Dès lors, il s’attache à y concilier ouverture au
public et préservation des espèces et des milieux.
Une
histoire mouvementée
La
Plaine de Sorques est aujourd'hui un espace naturel remarquable
composé d'étangs, de marais, de prairies et de
bois. Mais le site a beaucoup changé au cours du temps,
notamment du fait de l’activité humaine qui a parfois
durablement altéré les milieux originels.
Avant
le Moyen-Âge, le site était couvert de forêts
qui fixaient le sol. Seules les berges sableuses du Loing étaient
libres de se modifier au gré des variations du débit
et des inondations. Au Moyen Âge, le paysage et le milieu
naturel cèdent la place aux pâturages et aux cultures.
Au XVIIIe siècle, le site est voué à l’exploitation
du bois et à l’agriculture, le cours du Loing est
maîtrisé et la construction du canal du Loing permet
la navigation.
Après 1960, une carrière de sable s’implante,
de grands bassins sont creusés pour l’exploitation
du sable et les terres sont mises à nu. Malgré
ces bouleversements, l’intérêt écologique
du site subsiste : le milieu se diversifie et accueille une
flore et une faune remarquables.
Dans les années 1990, une prise de conscience de l’intérêt
patrimonial du site s’opère et un arrêté
de biotope est pris en 1993, notamment pour protéger
les lieux de reproduction des amphibiens : grenouilles, crapauds
et tritons.
En 1994, le Département achète le site avec l’aide
de l’Agence de l’eau Seine- Normandie. Depuis, la
surveillance et l’entretien sont assurés en collaboration
avec les communes de Montigny-sur-Loing et Moret Loing-et-Orvanne.
Gérer
les milieux naturels
Dès
son acquisition par le Département, l'ENS de la Plaine
de Sorques a fait l'objet d'aménagements et d'une gestion
avec deux objectifs : la protection de la biodiversité
et l'ouverture au public.
L’automne,
qui marque le flétrissement des fleurs et la maturation
des insectes, est défini comme la période adéquat
pour faucher la prairie humide. S’en suit en hiver le
débroussaillement des arbustes envahissants tels que
le saule, qui ont tendance à recouvrir le marais et réduire
la biodiversité.
Au bord du Loing, les troncs tombés dans le cours d'eau
sont enlevés, et les arbres entretenus pour éviter
leur chute dans l'eau. Certains saules ou frênes peuvent
ainsi être taillés en têtard et adoptent
un port en boule. Ceci les empêche de tomber sous leur
propre poids et conduit à la formation de cavités
dans le bois, où nichent insectes, oiseaux et chiroptères.
Pour permettre aux visiteurs de profiter du site sans le fragiliser,
un parcours a été balisé et équipé
de panneaux d'informations et d'observatoires. Ces derniers
permettent d'approcher avec discrétion la faune et de
l'observer sans perturber son comportement naturel.
Les rideaux d’arbres séparant les chemins des plans
d’eau sont volontairement maintenus denses pour créer
un écran de protection et assurer la quiétude
des oiseaux. Le
cœur du site a été fermé pour offrir
aux animaux des zones de tranquillité.
|

Ici
s’achève, ou commence, le grand massif de Fontainebleau,
dans l’un des rares sites où les arbres viennent jusqu’au
bord de la rivière.
Vue sur l'étang depuis l'observatoire
© Photo
: Maxime Briola

L’originalité du site tient aux nombreuses zones
humides issues de l’exploitation des gravières.
Exploitation
actuelle d'une gravière © Photo
: Maxime Briola |
Et
si on laissait faire Dame Nature
Contrairement
à ce que nous pensons souvent, parmi les animaux ou les
plantes les plus rares, beaucoup vivent de nos jours dans des
milieux façonnés par les activités humaines.
Croire que ces espèces sont mieux
protégées en laissant faire la nature conduit
à l'effet contraire : elles disparaîtraient de ces
espaces devenus inadaptés à leur survie. La bonne
gestion d’un site est donc étroitement liée
à la protection du milieu et de ses occupants.
Si
le site ne fait plus l'objet d'une gestion régulière,
des buissons vont apparaître, transformant la belle prairie
de fauche en une zone impénétrable de broussailles
; par la suite, des arbres prendront le dessus, formant un boisement
continu ; les zones humides seront comblées et disparaîtront.
La gestion de l’ENS est donc adaptée au maintien
de la diversité actuelle.
Gérer
un milieu, c'est d'abord essayer de conserver les espèces
qui y vivent.
La
fauche tardive permet la création de nouveaux habitats
©
Photo : Sylvestre Plancke
En
fonction des parcelles et de l’évolution de la végétation,
une coupe de la prairie est pratiquée tous les deux ou
trois ans. La fauche est réalisée du centre vers
l'extérieur ou en S, pour permettre à la
faune présente de s'enfuir.
Les
opérations se déroulent entre le 1er et le 15 septembre,
avant le brame du cerf. Les produits de coupe sont entreposés
dans un coin des parcelles et laissés à décomposer
d’une année sur l’autre. Les
espèces envahissantes, telles que l’ailante, sont
systématiquement arrachées pour limiter leur prolifération.
La
migration des amphibiens
L’un
des aménagements les plus remarquables de la Plaine de
Sorques a été la création d’un crapauduc
pour préserver une importante population d’amphibiens.
Plusieurs
espèces d'amphibiens passent l'hiver à l'abri dans
la forêt. Au printemps, ils se rendent par milliers jusqu'aux
milieux aquatiques pour se reproduire : ces joyeux noceurs s'accouplent
et pondent leurs œufs dans l'eau. Après éclosion,
les têtards vivent quelques semaines dans l'eau, puis se
métamorphosent et deviennent terrestres.
Les
naturalistes ont constaté une mortalité importante
d’amphibiens due au trafic routier, sur la D104, entre Montigny-sur-Loing
et Moret Loing-et-Orvanne.
Des crapauducs, ont donc été réalisés.
Ces palissades en bois guident les amphibiens vers quatre buses
placées sous la route, leur permettant désormais
de rejoindre leur lieu de ponte à l'abri des voitures.
Les
interventions régulières de ramassage permettent
de mieux connaître les espèces et le nombre d’individus
présents sur le site. Crapauds communs, grenouilles agiles,
grenouilles vertes, tritons palmés et tritons ponctués
ont par exemple été recensés.
Le
crapauduc de Sorques ©
Photo
: Maxime Briola |


|
|
La
biodiversité en chiffres
À
l’échelle de la région, la biodiversité
de l’ENS de la plaine de Sorques est prestigieuse.
Le
dernier inventaire a permis de recenser trois cent quarante-cinq
espèces végétales vasculaires*. Parmi celles-ci,
trente-huit sont liées à la présence de l'Homme
: plantation, naturalisation… Le reste est composé
d'espèces végétales spontanées. Ce
chiffre important s’explique notamment par la diversité
des milieux et la forte proportion de milieux aquatiques, qui
occupent un tiers de la surface totale. Dix-sept espèces
sont remarquables pour l'Île-de-France, ce qui est très
important par rapport à d’autres sites. (*)
: voir Glossaire en bas de page
Un
aurore butine les fleurs, au cœur de la prairie intégrée
au réseau Natura 2000
©
Photo : Maxime Briola
La
faune est également très présente et cela
concerne l'ensemble des groupes.
Ainsi, les mammifères comptent une dizaine d'espèces
de chauves-souris, la fouine, la martre, le renard, le lapin de
Garenne, l’écureuil roux et de grands ongulés
: cerf élaphe, chevreuil et sanglier. Leurs empreintes
sont facilement observables le long des sentiers.
Au printemps et en été, les insectes abondent. Les
inventaires ont dénombrés trente-et-une espèces
de libellules, dont quatre très rares, quarante espèces
de papillons, dont dix-huit peu fréquentes, trente-trois
espèces d'orthoptères* et cent quarante et une espèces
de coléoptères* !
Boisements
naturels et artificiels
Les
bois et massifs arbustifs recouvrent une partie importante de
La plaine de Sorques. Ils forment une trame continue sur le site,
ce qui permet à la faune de se déplacer en toute
discrétion.
De
vieux boisements, tels que des chênaies, se maintiennent
sur le site et n'ont pas été touchés par
l'exploitation. Les orchidées sauvages appréciant
l'ombre des grands arbres, comme l'épipactis à larges
feuilles, n'y sont pas rares. Les pics - pic vert, mar, épeiche
ou noir - et la sittelle torchepot sont fréquemment observés,
et quelques petites clairières abritent le lézard
des souches.
L'épipactis
à larges feuilles, une orchidée sauvage qui pousse
en sous-bois.
L'épipactis
à larges feuilles
© Photo : Maxime Briola
Le
site possède également des boisements artificiels
correspondant à des plantations de peupliers, résineux,
robiniers faux-acacias. Leur sous-bois est assez pauvre et abrite
des plantes rudérales, c'est-à-dire issues de milieux
artificialisés : ronces, douce-amère… Les
résineux profitent au pic noir et sont très fréquentés
par les sangliers et les chevreuils. Les
fourrés étaient en pleine expansion avant l'acquisition
du site par le Département. Pour éviter qu’ils
deviennent invasifs, des campagnes de débroussaillement
ont eu lieu régulièrement en veillant à conserver
une partie de ces milieux qui sont utiles à de nombreux
petits oiseaux qui y construisent leurs nids : hypolaïs polyglotte,
rousserolle verderolle, rossignol philomèle, pie-grièche
écorcheur… |

Le
Loing et sa forêt rivulaire ©
Photo : Maxime Briola

Parade
de grèbes huppés ©
Photo : Olivier
Larrey |
Marais,
étangs et Loing
Les
zones humides abritent de nombreuses espèces végétales
et animales, elles jouent aussi un rôle primordial dans
la régulation et l'épuration de la ressource en
eau.
Pour
l'exploitation du sable et des graviers, des bassins de dimensions
variables ont été creusés. Une fois l'exploitation
terminée, la flore et la faune ont colonisé ces
plans d'eau. Les petits bassins ont donné naissance à
des marais. Leur faible profondeur et leur pente douce offrent
des conditions favorables aux plantes hydrophytes*, potamots,
vallisnérie et hygrophytes*, scirpes, bidents, ainsi qu'aux
petits animaux aquatiques, qui évitent ainsi la prédation
des poissons.
Les grands étangs, vastes et profonds, sont bordés
de berges abruptes. Ils abritent des espèces très
différentes de celles des marais, ici, les poissons sont
rois ! Mais les oiseaux y sont également nombreux. Migrateurs
ou sédentaires, ils animent les plans d'eau au fil des
saisons, et peuvent être discrètement observés
depuis les affûts. Tôt le matin ou au coucher du soleil,
les chanceux pourront également voir les grands mammifères
sortir du bois pour s'abreuver. La tranquillité de la zone
centrale, interdite au public, permet parfois l'observation d'animaux
en plein jour depuis l'observatoire principal.
À Sorques, le Loing présente un cours plutôt
lent, peu profond et des berges aux profils variés : plages
de sables et de graviers, micro-falaises... En hiver, il déborde
souvent ; à l’inverse, en été, le niveau
baisse et laisse apparaître des bancs de graviers. Ces berges
sont dites exondées et abritent une végétation
particulière. Au cœur de la rivière, dans l’eau
courante, les plantes qui vivent immergées dans l’eau
abondent : nénuphars jaunes, potamots à feuilles
crépues. Sur la partie des berges atteintes par l’humidité
de la rivière, se développent l’ortie et son
parasite, la grande cuscute, espèce protégée
en Île-de-France. Au sommet de la berge, les conditions
plus sèches favorisent le bident à fruits noirs
ou la renoncule scélérate.
Les
4 saisons des oiseaux
Les
oiseaux que l’on observe dans les zones humides de La plaine
de Sorques ne sont pas toujours les mêmes. Si certains sont
présents toute l’année, d’autres ne
font qu’une escale. |

Filigule
morillon
© Photo : Frédéric
Larrey
Les
ornithologues distinguent différentes catégories
d’oiseaux. La plus simple étant celle des oiseaux
sédentaires, qui demeurent sur place toute l’année
et s’y reproduisent. Les habitués de La plaine de
Sorques comptent
le héron cendré,
le grèbe huppé,
la poule d’eau,
le martin-pêcheur... |

Bergeronnette
printanière
© Photo : Thomas
Roger
À l'opposé, les migrateurs comprennent plusieurs
catégories :
les oiseaux de passage sont visibles seulement le temps d’une
halte, qu’ils font au cours
de leur migration, au printemps et à l’automne :
balbuzard pêcheur, bécassine des marais, bergeronnette
printanière… ;
les estivants viennent nicher jusqu’ici, |

Petit
gravelot
© Photo : Olivier
Larrey
puis
repartent à la mauvaise saison pour un grand voyage vers
des pays plus chauds : rousserolle effarvatte, petit gravelot…
;
les hivernants, enfin, fuient les grands froids des pays du nord
de l’Europe et de la Sibérie pour passer l’hiver
chez nous :
fuligules milouins, fuligules morillons, sarcelles d’hiver… |
|

Le
crapaud calamite est souvent victime de la circulation routière
©
Photo : Maxime Briola |

Au printemps, le hanneton commun est visible sur l'ENS de la Plaine
de Sorques
©
Photo : Maxime Briola |
|
|
Le
site est classé par un Arrêté préfectoral
de protection de biotope, et par le réseau européen
Natura 2000, au sein des sites Massif de Fontainebleau
et Basse Vallée du Loing. Pour en savoir plus
sur le réseau Natura 2000 : ecologie.gouv.fr. |
|
|
....
Milieux ouverts
Les
milieux ouverts sont des espaces naturels faiblement boisés
où la petite flore a accès à une lumière
directe. Ils concentrent la majorité des espèces
peu fréquentes du site. |
Parmi
ceux-ci, se trouve la prairie de fauche. Il y a deux siècles,
les prairies de ce type bordaient le Loing sur toute sa longueur
; seules quelques-unes ont été conservées.
Des végétaux remarquables peuplent ce milieu. Dans
la zone la plus sèche, on trouve l’orpin de Bologne,
une plante protégée en Île-de-France. À
la faveur des parties plus humides, s’épanouissent
la sanguisorbe officinale, ou la rare inule à feuilles
de saule. Les insectes y sont nombreux : parmi les espèces
les plus remarquables, il est possible de voir le flambé,
un superbe papillon rayé de noir et de jaune, ou la mante
religieuse. Les friches, issues de cultures abandonnées,
d'anciennes carrières remblayées ou de zones déboisées,
sont également des milieux ouverts. L’orchis militaire
y fleurit par centaines au printemps. Les chauves-souris y chassent
de petits insectes. Les sangliers, chevreuils, cerfs ou renards
y déambulent régulièrement. Les insectes
abondent et la grenouille agile les gobe sans compter.
Les milieux pionniers* sont aussi des milieux ouverts. Si, autrefois,
la dynamique fluviale* très active du Loing créait
constamment des milieux pionniers - berges, bancs de sable -,
à présent, divers aménagements ont stoppé
cette dynamique, occasionnant une raréfaction des espèces
pionnières*. C’est pourquoi la végétation
qui a recolonisé les terrains nus de l’ancienne carrière
de sable, comme l’hélianthème taché
ou le plantain des sables, a un intérêt patrimonial
si fort. Le crapaud calamite, un amphibien menacé en Île-de-France,
est qualifié de pionnier : pour se reproduire, il part
à la recherche de zones humides instables et pauvres en
végétation. Une flaque d’eau dans un chantier
lui convient très bien ! |

Le
renard roux aime muloter ©
Photo : Olivier
Larrey |
Un
regard sur les reptiles
En
France, les reptiles regroupent lézards, tortues et serpents.
Sur les quarante et une espèces nationales, douze peuvent
être observées en Seine-et-Marne. La plaine de Sorques,
avec sa mosaïque de milieux naturels, est un très
bon endroit pour ces rencontres, puisqu'elle accueille neuf des
douze espèces du département. Si vous avez peur
des écailles, pas de panique ! Les reptiles sont des animaux
craintifs et souvent discrets. La plupart du temps, seule une
recherche minutieuse permet de déceler leur présence. |
À
la découverte du site
Les
aménagements de La plaine de Sorques ont été
conçus pour que le marcheur découvre un maximum
de diversité de paysages et d’espèces animales
et végétales lors de sa promenade. Deux observatoires
ornithologiques permettent aussi d’observer discrètement
les oiseaux stationnant sur les étangs et les îlots.
En
complément, un parcours virtuel disponible sur l'application
mobile et gratuite Balade Branchée vous permettra
de découvrir les secrets du site, ainsi que d’autres
balades nature en Île-de-France.
Certains
secteurs sont particulièrement fragiles en raison de
la présence d’espèces végétales
rares ou d’animaux sensibles au dérangement. Aussi
le Département a décidé de garantir la
tranquillité des animaux et la protection des végétaux
en réglementant l’accès à la partie
centrale du site uniquement sous forme de visites guidées
et d’animations.
Seine-et-Marne
environnement anime le site à travers des activités
pédagogiques suivies sur l’ensemble de l’année,
en lien avec les programmes scolaires ; des sorties thématiques
ouvertes à tous sont également proposées
pour découvrir les oiseaux migrateurs, les grands mammifères,
les plantes médicinales, l’évolution des
étangs ou encore des sorties crépusculaires alliant
nature et astronomie.

Site
de ponte artificiel pour les reptiles, fait à partir
des restes de fauche. L'accès aux zones fermées
est possible uniquement lors d'animations ©
Photo : Olivier
Renault
|

©
Photo : Maxime Briola
Le lézard vert occidental est certainement le
reptile le plus facile à voir sur le site. Il prend souvent
le soleil en bordure de chemin et s'éclipse bruyamment
dans les herbes au moindre dérangement. En attendant calmement
quelques instants, il est courant qu'il réapparaisse au
même endroit... Il est facilement reconnaissable, avec sa
robe vert clair et sa taille imposante, entre 30 et 40 cm avec
la queue. En période nuptiale, les mâles arborent
une gorge bleu vif. Certaines femelles peuvent être confondues
avec le lézard des souches, présent sur le site. |
|

©
Photo : Maxime Briola
La vipère aspic, essentiellement présente
dans le sud du département, apprécie les espaces
de broussailles ensoleillés. Ce serpent calme et discret
se nourrit essentiellement de petits mammifères ou d'oiseaux.
La vipère est vivipare* : elle ne pond pas d'oeufs ; les
jeunes naissent ainsi directement en copie miniature des adultes.
Sa venimosité est à l'origine de nombreuses craintes,
voire de légendes surréalistes.
En France, sauf à essayer
de l'attraper, une personne a autant de chance de se faire mordre
que de gagner le gros lot au Loto ! |

©
Photo : Maxime Briola
La
coronelle lisse
est une petite couleuvre inoffensive et extrêmement discrète.
Elle aime les endroits
secs et pierreux à végétation basse.
Son régime alimentaire
est assez diversifié : lézards, oisillons, mais
aussi d’autres serpents, comme la vipère.
Tout comme cette dernière, elle est vivipare*, ce qui est
une exception chez les couleuvres
de France. En raison
de sa coloration et du V sur sa tête, elle est souvent confondue
avec la vipère, dont elle imite d’ailleurs la posture
de défense. Dans la nature, c’est pour elle une aide,
car de nombreux prédateurs réfléchissent
à deux fois avant de l’importuner. |
(*)
Glossaire
Coléoptères : insecte possédant
une paire d'ailes externes rigides, nommées élytres,
qui protègent les ailes internes servant à voler
; ex : hanneton, coccinelle.
Dynamique fluviale : évolution de la forme
d’un cours d'eau en fonction de son débit.
Espèce pionnière : espèce végétale
ou animale qui s'installe en premier sur un lieu.
Milieu pionnier : milieu caractérisé par un
état de perturbation d’origine naturelle
ou humaine : chablis, éboulis, carrière, trouée
forestière…
Orthoptères : ensemble d'insectes regroupant les sauterelles,
criquets et grillons.
Plante hydrophyte : plante qui vit totalement immergée
dans l'eau.
Plante hygrophyte : plante qui peut supporter l'émersion
lorsque le niveau de l'eau diminue.
Plantes vasculaires : comme leur nom l'indique, ces plantes
sont pourvues de vaisseaux par lesquels circule l'eau puisée
par les racines. Elles comprennent la majorité des groupes
de plantes familières, comme les plantes à fruits,
les arbres, les arbustes, les herbes et les fougères. On
les oppose généralement aux mousses et aux lichens.
Vivipare : concerne les animaux dont l'embryon se développe
à l'intérieur de la mère. S'oppose à
ovipare, relatif aux espèces qui pondent des œufs.
|

|
 |
|
|
|
|
|
.....
..... .La
Plaine de Sorques
Entre
Loing et forêt, un haut lieu de nature
.................
Le département de Seine-et-Marne
se développe au rythme de la Métropole
francilienne, .tout
en conservant une grande .
diversité naturelle
et .paysagère.
Forêts, marais, prairies humides ou pelouses sèches
constituent un patrimoine fragile. Le
Département protège et valorise ces sites
naturels afin que tous les Seine-et-Marnais
puissent en profiter.
Rivières, vallées, plateaux, plaines,
forêts et étangs... La Seine-et-Marne compte
quantité d'espaces abritant des niches écologiques
remarquables…
|
 |
|
|

©
Photo : Maxime Briola
|
|
Accès
- Depuis
le Hameau de Sorques à Montigny-sur-Loing, prendre
la direction d'Orvanne (RD 104), parking à 200
m du carrefour de Sorques.
Pour
aller plus loin :
-
Sorties nature proposées sur le site par Seine-et-Marne
environnement. : 01 64 31 11 18.
-
ENS Le marais d’Épisy et ENS La prairie
Clémenceau.
-
Circuit application mobile Balade Branchée.
-
Depuis Épisy, promenade sur le chemin de halage
longeant le canal du Loing.
-
Euro-véloroute transibérique.
Département
de Seine-et-Marne :
Hôtel du Département - CS 50377 - 77010 Melun
cedex 01 64 14 77 77.
seine-et-marne.fr |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|