Pendant
le confinement, les spécialistes de l’Agence régionale
de la biodiversité Île-de-France vous proposent d’observer
les oiseaux sans bouger de chez vous afin que même les plus urbains
d’entre nous, ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir profiter
d’un jardin ou même d’un balcon, puissent se reconnecter
à la nature. Maxime Zucca, naturaliste et ornithologue,
vous propose d’apprendre à connaître ou reconnaître
les différents oiseaux présents dans notre région,
à partir de ses observations, réalisées en début
de printemps 2020, durant le confinement.
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LPO Île-de-France/J. Lejeune
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Malgré
le retour en force de l’épervier et du pèlerin,
le plus citadin des rapaces reste probablement le Faucon crécerelle.
Pour
bien le reconnaître en vol : longue queue et ailes pointues,
plus rondes chez l’épervier. Et dessus des ailes
roux contrastant avec le bout noir. Il est plus petit que le pèlerin
et a la queue plus longue en proportion.
Pour
être sûr de distinguer le mâle de la femelle,
regardez la queue : la femelle a la queue rousse finement barrée,
le mâle a la queue grise unie avec une bande noire au bout.
Les jeunes ressemblent à la femelle.
Le mâle a aussi moins de points noirs sur les parties rousses,
et la tête grise quand celle de la femelle est rousse, mâle
à gauche, femelle à droite.
On
en a parlé lors de l’incendie de Notre-Dame car deux
couples nichent sur la façade de la cathédrale.
Les crécerelles ont effectivement bon goût : ils
s’installent sur l’Arc de Triomphe, au Louvre, au
Château de Vincennes, aux Invalides, sur le Sacré-Cœur,
la Tour Saint-Jaques, et toutes sortes d’églises.
Un
grand trou de mur d’immeuble suffit parfois à les
héberger. Quelques rares chanceux en ont qui nichent même
sur leur balcon, dans une jardinière ! Plusieurs cas ont
été notés en banlieue. En dehors des villes,
il niche volontiers dans les arbres, dans un ancien nid de corneille.
Mais les crécerelles parisiens déclinent rapidement...
Le CORIF, maintenant fusionné avec la LPO, suit l’espèce
à Paris depuis 1988. La population de la capitale comptait
entre 40 et 50 de couples jusqu’en 2008, mais on n’en
compte désormais plus qu’une trentaine.
Le
crécerelle décline par ailleurs aussi en France
et en Europe. À Paris, son déclin est probablement
lié à celui du moineau, qui est sa principale proie
pour nourrir ses jeunes. En effet, alors que les crécerelles
des champs consomment majoritairement des rongeurs, à Paris
leur régime est constitué à 40 % d’oiseaux.
Mais ils ne dédaignent pas les souris qui croisent leur
chemin, et mangent aussi des vers de terre, de gros insectes,
des lézards.
Pour
capturer ses proies, en milieu ouvert, le crécerelle fait
un vol stationnaire qu’on appelle le saint-esprit.
Petit, on m’avait raconté que c’était
pour hypnotiser les campagnols. En fait ça lui permet simplement
de mieux les détecter depuis un point fixe en l’air.
Il peut détecter une proie de 6 cm à 300 m de distance.
La
capture peut aussi se faire en guettant, posé depuis un
point fixe. Un crécerelle capture en moyenne trois rongeurs
ou oiseaux par jour, mais davantage pendant la période
de nourrissage des jeunes, qui dure plusieurs semaines... À
Paris, les jeunes quittent leur nid à la fin juin et début
juillet, à raison de 4 par couple en moyenne.
Une
partie des faucons crécerelles du nord de l’Europe
migrent vers la France en automne. Ils repartent en ce moment.
Les crécerelles sont des migrateurs parfois paresseux :
un individu a passé presque toute une traversée
de bateau avec nous pour s’éviter de survoler la
mer.
Chaque
année, la LPO-ÎdF
organise des animations devant Notre-Dame : pour ceux qui habitent
à Paris ou pas loin, pensez-y, c’est l’occasion
de les observer à la longue-vue. Et leur site est riche
en informations sur l’espèce. |
© LPO
Île-de-France/J. Lejeune
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Maxime Zucca/ARB ÎdF |
© LPO Île-de-France/D. Dargone
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Maxime Zucca/ARB ÎdF |
Le
moineau |
Mais…
comment n’en avons-nous pas encore parlé de celui-là
? Le moineau !
Moineau
domestique, pour être précis, nom qui indique sa
longue histoire de proximité avec les humains. Dans certaines
villes de France, on rencontre également le Moineau friquet.
À Arles, il est même plus commun que le domestique.
C’est aussi le cas dans les villes asiatiques. Notez la
tache noire à la joue du friquet.
Alors que chez le friquet les sexes sont identiques, le mâle
et la femelle de Moineau domestique sont très différents.
L’aviez-vous déjà remarqué ? Une fois
qu’on le sait, cela saute aux yeux. La femelle est plus
unie, le mâle a la gorge noire et une teinte marron plus
chocolat.
Le
Moineau domestique dépend donc en grande partie de nous,
depuis les débuts de l’aventure agricole : on parle
de commensalisme. Il a colonisé l’Amérique
à partir de 1850, on le trouve presque
désormais
dans le monde entier. Il nous suit et est devenu super adapté
à l’environnement urbain.
En
Nouvelle-Zélande et en Irlande, on a vu des moineaux prendre
l’habitude de voler devant les détecteurs de mouvement
pour faire ouvrir les portes d’une caféteria ou d’un
supermarché et aller se servir en miettes ! Les moineaux
des gares parisiennes attendent l’arrivée des trains
pour se nourrir des insectes écrasés.
On
voit parfois les moineaux prendre des bains de poussière
dans les allées sableuses des parcs : c’est
une méthode efficace pour nettoyer leur plumage des parasites.
Il
ne chante pas vraiment, le paresseux, le mâle piaffe juste
à l’entrée de son nid. Il niche en colonies
de 10-15 couples. On peut voir en ce moment les mâles parader
à l’entrée des nids, tournant autour d’une
femelle en sautillant, les ailes vibrantes.
Son
piaillement fait partie du fond sonore des arrières cours
et des parcs. Ou… faisait. Car le moineau décline,
et même rapidement. Alors que la chute est plus ancienne
à Londres ou à Bruxelles, nous pensions être
épargnés à Paris ! Hélas, elle est
arrivée, dans les années 2000.
Maintenant,
on peut marcher dans les rues de Paris et de pas mal d’autres
villes sans entendre de moineaux, ce qui était impossible
avant. On ne voit plus ou presque plus de grandes bandes. Bien
sûr, il en reste encore un peu, mais désormais, leur
présence est presque originale.
On
évalue à 80 % la diminution des moineaux parisiens
en seulement 15 ans. La rapidité de la chute diverge selon
les villes de France et d’Europe. Mais pourquoi un tel déclin
?
La
diminution des friches, très importantes pour leur alimentation
hivernale, ainsi qu’une moins bonne alimentation des jeunes
au nid, du fait de la moindre abondance d’insectes, jouent
vraisemblablement un rôle. Il lui faut aussi des buissons
denses ou des murs de lierre pour dormir en bandes.
On
a aussi remarqué que son déclin était proportionnel
à la progression de la gentrification de certains quartiers
: le moineau préférerait les quartiers populaires
dans lesquelles les rues sont plus vivantes, avec leur lot de
nourriture à grappiller.
En
parallèle, les échanges entre populations sont plus
faibles, car les moineaux des champs diminuent également.
L’optimisation des semis et des récoltes en matière
d’agriculture a aussi pour conséquence de laisser
moins de grains dont profitaient les moineaux et autres granivores.
Et l’été dernier, une équipe britannique
a révélé que les moineaux londoniens étaient
à 75 % infectés par la malaria aviaire. Ce taux
d’infection n’a jamais été trouvé
chez d’autres oiseaux sauvages. En France, la prévalence
était plus faible - autour de 40 % - dans le milieu des
années 2000, mais elle a pu augmenter depuis.
Or
la survie hivernale est particulièrement faible chez les
moineaux infectés : dans un environnement appauvri, la
maladie fragilise davantage. Ce cocktail semble fatal…
Alors
tous les coups de pouce lui seront bienvenus : végétalisation
des villes, transition agricole…
Et
bien sûr, vous pouvez aussi lui confectionner un jardin
à son goût et un petit coin pour nicher. |
Maxime
Zucca/ARB ÎdF
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Maxime
Zucca/ARB ÎdF
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Maxime Zucca/ARB ÎdF
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J. Birard
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Maxime Zucca/ARB ÎdF
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Maxime Zucca/ARB ÎdF
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© J. Birard
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(Presque)
chaque jour, un oiseau visible depuis nos fenêtres de confinés.
Intelligente mais mal aimée : je vous présente la
Corneille noire.
Oui,
mal aimée : elle est traquée, tirée, parfois
accrochée à des bouts de ficelle en guise d’épouvantail.
Elle est un des boucs-émissaires des névroses humaines
: on n’aime pas son cri, sa couleur, son vol, on en a peur
depuis Hitchcock, elle mange nos grains, nos bêtes, et pourquoi
pas nos enfants, alors ?
Corneille ou corbeau, d’ailleurs ? Celui qu’on appelle
le Corbeau, c’est le freux, qui vit à la campagne,
et dans quelques villes. Il y a aussi le Grand Corbeau, surtout
montagnard, ou près des falaises côtières.
Le
freux a la base du bec blanc et des reflets plus pourpres.
La
Corneille noire se rencontre dans tous les milieux. On en tue
près de 400 000 par an. Pas pour les manger : pour les
réguler. Ça ne sert à rien, mais ça
semble faire plaisir. Là où elle est, les autres
oiseaux trépassent. C’est pour cela qu’ils
déclinent, on a trouvé le coupable idéal.
Mais non : la
grande majorité des études disent le contraire.
Les
corneilles immatures forment de grands groupes sociaux. Avant
de se reproduire à l’âge de 2 ans, les corneilles
se déplacent en grands bandes : ce sont elles qui causent
quelques dégâts aux cultures. Ce sont des groupes
très mobiles. On aura beau leur tirer dessus, ils sont
rapidement remplacés par d’autres.
Une étude est en cours à Paris pour comprendre leurs
déplacements : avez-vous vu des corneilles baguées
? Ce programme existe depuis 5 ans à Paris, conduit par
Frédéric
Jiguet. Une Corneille parisienne a été retrouvée
- tirée - vers Troyes (10), une autre vers Épernay
(51). Regardez bien leurs pattes ! Pour en savoir plus : corneilles-paris.fr.
Il
est vrai que les corneilles sont d’apparition récente
à Paris : la première reproduction n’y remonte
qu’aux années 70. Il y a désormais environ
500 couples nicheurs – deux fois plus que les couples de
pies. On les trouve dans toutes les villes de France mais leur
installation est plus récente encore dans les villes méditerranéennes.
Ailleurs
en Europe, la colonisation des villes s’est également
produite dans les années 70.
Au début, elles nichaient surtout dans les parcs, puis
elles se sont habituées aux rues. Maintenant il est assez
fréquent de voir des corneilles venir chercher leur nourriture
sur le trottoir.
Si on connaît bien leurs croassements, elles peuvent effectuer
des sortes de gazouillis et différents cris, dont celui-ci,
qui s’apparenterait peut-être à un chant en
période de reproduction.
Le
plan Vigipirate de 1995 a été une aubaine pour elles
: en remplaçant les vieilles poubelles plastiques vertes
par des poubelles à sac, c’est devenu le self-service
des corneilles ! Désormais, elles sont recouvertes de plastique
dur pour l’éviter. Car elles mangent vraiment de
tout : animaux morts ou vivants, déchets alimentaires,
végétaux… Certaines pêchent même
les poissons !
Vous
avez peut-être remarqué en ville la présence
de Corneilles à ailes en partie blanches ? C’est
vraisemblablement dû à une carence alimentaire en
lysine lors de la croissance, les corneilles urbaines étant
adeptes de junk food, même parfois pour leurs jeunes…
À
Paris, les corneilles s’attaquent fréquemment aux
pigeons et à d’autres oiseaux, et elles nettoient
les cadavres de rat et de pigeons écrasés dans les
rues.
Cette
capacité d’adaptation en ville se retrouve dans les
matériaux utilisés pour les nids et leur support,
mais aussi, parfois, pour des comportements étonnants :
les
corneilles de Tokyo déposent leurs noix sur les passages
piétons pour que les voitures les écrasent et pouvoir
venir les manger au feu rouge !
Je
vous avais montré un merle qui avait de petits soucis de
mue : cette corneille vautour aux Tuileries, (ci-contre,
NDLR), qui a perdu toutes les plumes de la tête d’un
coup, n’est-elle pas magnifique ?
Les corneilles sont assez joueuses, elles adorent se poursuivre
en vol, se suspendre aux branches… Cette
vidéo, qui concerne l’équivalent de la
Corneille noire dans l’Est et le sud de l’Europe,
la Corneille mantelée, en montre une qui s’amuse
à faire de la luge.
On
peut les observer transporter les branchages pour construire leur
nid en ce moment. Vous trouverez facilement ces derniers, en ce
moment dans les arbres d’alignement dénudés
des rues et des parcs, la couveuse se trahissant par sa queue
qui dépasse. Les premières pontes ont lieu dès
maintenant.
Les
jeunes corneilles restent un mois au nid avant de s’envoler.
À cette période - mai-juin -, les adultes peuvent
se montrer agressifs pour défendre leur progéniture.
Quelques rares cas d’attaques ont été rapportés
: des vols d’intimidation, mais occasionnellement, des coups
de bec !
En
tout cas, mieux vaut ne pas aller les dénicher : une expérience
a montré que les corneilles reconnaissent très bien
les visages humains, et en gardent la mémoire pendant…
3 ans ! Regardez
cette expérience menée en utilisant un masque
pour aller les embêter. Elles s’en souviennent !
En
tout cas, n’hésitez pas à profiter du confinement
pour mieux observer les corneilles, elles en valent la peine !
Et
je laisse le mot de la fin à ceux à qui cette photo
(ci-contre, NDLR) prise par Thierry Bara inspire une courte fable
! |
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F. Malher
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J. Birard |
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F. Malher
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M. L. Tay Pamart |
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J. Birard
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T. Bara
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Les
goélands |
Vous
entendez ce bruit directement venu de la mer ? Les Goélands
ont pris d’assaut les villes, depuis plus de 30 ans ! Les
goélands des falaises bretonnes ont trouvé que les
toits des immeubles des villes étaient tout aussi bénéfiques,
et cela tombait bien, car les falaises commençaient à
afficher complet. Depuis, cette culture urbaine s’est transmise
aux générations nées sur les toits !
Et de nouvelles villes ont été colonisées,
avançant progressivement vers l’intérieur
des terres. Les premiers couples s’installent à Paris
dans les années 90. Il y en a plus de 100 maintenant, d’au
moins trois espèces. Le plus commun est le Goéland
argenté, dont l’adulte a le dos gris clair et les
pattes rosées.
On trouve aussi le Goéland brun.
Il
est commun dans les villes côtières, à Rennes…
Une quinzaine de couples nichent à Paris et quelques autres
en banlieue. Plus que brun, il est ardoisé dessus, avec
les pattes jaunes. À ne pas confondre avec le Goéland
marin, plus gros, qui niche aussi dans certaines villes côtières.
Reste
enfin le Goéland leucophée, qui est le Goéland
urbain que l’on trouve dans toutes les villes méditerranéennes,
et les villes de la moitié sud en général.
À Marseille, c’est donc lui que vous avez. Son manteau
est gris un peu plus foncé que l’argenté,
il a les pattes jaunes et un peu moins de blanc à la pointe
de l’aile.
Je
ne vous détaille pas l’identification des jeunes
: il faut 5 ans aux goélands pour acquérir leur
plumage d’adulte. Entre temps, ils passent par un dégradé
allant du brun uniforme des juvéniles à des couleurs
plus bigarrées entre gris et brun.
Bien
sûr, beaucoup de gens font l’amalgame entre goélands
et mouettes. Ils n’ont pourtant rien à voir ! Les
mouettes rieuses sont beaucoup plus petites, ont un bec fin, rouge
ou orangé, les pattes rouges ou orangées è-
selon l’âge -, et un point noir en arrière
de l’œil. En cette saison, elles nichent dans les marais,
et ont la tête toute brune : on ne les voit plus guère
en ville.
Alors que les goélands argentés déclinent
fortement en milieu naturel - diminution de moitié entre
2000 et 2010 -, la population a doublé en milieu urbain
sur la même période, si bien que désormais
1/3 des goélands argentés français nichent
en ville ! Cette proportion est bien plus faible pour les autres
espèces.
Ils
pondent leurs œufs sur les toits, et les cheminées,
ce qui est parfois un peu précaire par grand vent. Ils
construisent quand même un petit socle végétal
pour stabiliser les œufs. Ils nichent en petites colonies,
pouvant accueillir plusieurs espèces.
Après,
ils peuvent se montrer très entreprenants, parfois même
un peu encombrants, comme ici en Grande-Bretagne (ci-contre, à
droite, NDLR) !
Ils se nourrissent sur les fleuves et la mer, mais profitent volontiers
des déchets urbains, ne dédaignent pas les pigeons
ou les canetons, ni les poissons des bassins des parcs, bien sûr.
Un goéland argenté a été observé
en train de pêcher à l’appât - du pain
- les poissons des bassins des Tuileries !
Sur
son blog, Frédéric Malher raconte la mésaventure
de deux colombes lâchées au Vatican par le Pape François
en signe de paix pour l’Ukraine ! Il semblerait que les
colombes s’en soient finalement sorties. S’agit-il
pour autant d’un bon signe pour l’Ukraine ?
Frédéric nous y relate aussi qu’en période
de hautes eaux, les goélands - leucophées - toulousains
semblent jouer à faire du toboggan sur les rouleaux causés
par les seuils de la Garonne, et repartir pour plusieurs tours
!
Dès
le mois de janvier, les goélands défendent leur
territoire et paradent. Ils vont se montrer assez agressifs envers
les intrus durant tout le printemps, mais peu de monde monte sur
les toits ! Par contre, on
en a vu attaquer des drones !
Les poussins éclosent à partir du mois de mai. Ils
restent sur leur cheminée ou sur leur toit plat jusqu’à
leur envol, mais il arrive d’en trouver qui tombent à
terre et survivent à leur chute.
La
tache rouge du bec des adultes déclencherait le réflexe
de quémander de la nourriture chez le poussin !
Profitez-en,
en ce moment, les goélands sont très actifs, vous
avez peut-être une colonie près de chez vous ? Si
vous avez la chance d’avoir une vue sur les toits, essayez
de repérer ceux qu’ils ont élu, de voir si
différentes espèces sont présentes…
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Maxime Zucca/ARB ÎdF
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Maxime Zucca/ARB ÎdF
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Maxime Zucca/ARB ÎdF |
LPO Île-de-France/J.
Lejeune
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DR |
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J. F. Bousquet
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Chronique
Depuis ma fenêtre - Les oiseaux
....
Par Maxime Zucca, naturaliste et ornithologue,
pour l’Agence régionale de la biodiversité
en Île-de-France, qui a pour missions
.... d’évaluer
l’état de la biodiversité, de suivre
son évolution, d’identifier les priorités
d’actions régionales, de diffuser les bonnes
.... pratiques
et de sensibiliser le public à sa protection.
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Créée en 2018, l’Agence
régionale de la biodiversité en Île-de-France
(ARB ÎdF) est le fruit d’un partenariat
fort entre
la Région Île-de-France et l’Agence française
pour la biodiversité (AFB), avec l’Institut
d’aménagement et d’urbanisme
d’Île-de-France (IAU ÎdF) comme opérateur
et le soutien de l’État et de l’Agence
de l’eau Seine-Normandie. L’ARB ÎdF constitue
une plateforme de coopération renforçant les
missions de services publics de ces organismes. Née
de Natureparif et forte de
10 années d’action au service de la biodiversité,
l’objectif de l’ARB ÎdF est de renforcer
l’action engagée et de l’ancrer durablement
dans les territoires, tout en contribuant activement à
la Stratégie nationale pour la biodiversité.
Avec une nouvelle fonction d’ingénierie, l’Agence
travaillera aussi à l’émergence et l’essaimage
de projets vertueux. Portée par le département
dédié à la biodiversité de l’IAU
ÎdF, elle a été la première Agence
régionale de la biodiversité opérationnelle
sur le territoire français.
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