Photoclimat
proposait un parcours à travers dix lieux en plein cœur de
Paris et six institutions du Grand Paris. Y étaient exposés
une trentaine d’artistes engagés dont les œuvres participent
à mettre en lumière des enjeux environnementaux et sociaux.
Les différentes expositions avaient pour objectif de sensibiliser
le public sur ces problématiques et de valoriser le travail mené
par les ONG et associations. Photoclimat promouvait également l’éco-conception
dans la production artistique, grâce à une scénographie
qui intègre le principe de l’économie circulaire et
du recyclage. La Biennale Photoclimat a accompagné la
révolution verte, en nous émouvant et en nous faisant rêver.
Elle nous a proposé
les outils d’un changement de vie tourné vers l’innovation
et le vivre ensemble, face à la crise climatique annoncée.
Le
parcours d'exposition
Académie
du climat |
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Parcours
pédagogique Tomate Impact
Tomate
Impact : Un parcours pédagogique pour comprendre l’impact
de notre alimentation sur le monde
Le concept : Une exposition interactive pour découvrir
l’impact de notre mode de consommation, comprendre les liens
entre le climat et la faim, et retenir qu’il existe de nombreuses
solutions pour changer et améliorer les choses.
Comment ?
À travers l’exemple de l’achat d’une
tomate : en fonction de sa provenance, de sa saisonnalité,
de son mode de production, elle peut provoquer la faim dans le
monde. Après une série de constats alarmants sur
le climat, le visiteur va rencontrer des personnes qui subissent
directement les conséquences du dérèglement
climatique et souffrent de la faim aujourd’hui.
Pourquoi ?
Pour créer du changement, pour que chaque visiteur sensibilise
à son tour, voie qu’il peut agir et ait envie de
contribuer à un monde meilleur, à son échelle.
L’expérience visiteur :
Rencontrer ceux qui souffrent de la faim à cause de la
crise climatique, partager leur quotidien le temps de la rencontre,
s’émouvoir de leurs histoires. Mieux comprendre,
pour mieux agir et changer les choses.
Servane
Beghin
Graphiste nomade originaire de Belgique, Servane Beghin a à
cœur de mettre ses compétences au service de projets
qui ont du sens. C’est ce désir qui l’a amenée,
après avoir été diplômée en
Communication graphique et publicitaire à la Haute École
Albert Jacquard, à travailler pour un centre de formation
en Espagne, avant de rejoindre les équipes d’Action
contre la Faim à Paris. Excerçant aujourd’hui
en freelance, elle continue de participer à l'élaboration
de supports ludiques et porteurs de changement. |
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Académie
du Climat : 2 place Baudoyer, Paris (IVe)
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Ciril
Jazbec (Slovénie) : The Ice Stupas (Les
stupas de glace)
Une manière de lutter contre le changement climatique :
créer ses propres glaciers
Durant
les dernières décennies, les communautés
des montagnes de l’Himalaya, dans la région du Ladakh,
en Inde, deviennent des réfugiés climatiques, contraints
d’abandonner leurs vallées par manque d’eau.
Alors que les chutes de neige diminuent et que les glaciers himalayens
continuent de reculer, l’eau se raréfie pour les
peuples vivant dans les montagnes.
The
Ice Stupas, 2018-2019 © Ciril Jazbec
En
2015, l’ingénieur ladakhe Sonam Wangchuk réalisa
le premier prototype de stupa de glace. Ces glaciers artificiels
ressemblent à des stupas religieux tibétains et
stockent les eaux de fonte hivernale pour les libérer lentement
au printemps, lorsque le besoin en eau est primordial pour les
plantations.
Lors
du lancement du projet, près de 1 000 villageois plantèrent
5 300 jeunes saules et peupliers en utilisant l’eau fondue
des stupas de glace. Le désert se transforma en une terre
cultivable. Les années suivantes, de nombreux villages
de la région du Ladakh se mirent à construire des
stupas de glace tous les hivers, et à l’hiver 2019,
plusieurs vallées érigèrent les leurs.
Pour
Sonam Wangchuk, les stupas de glace ne devraient cependant pas
être considérés comme une solution face au
changement climatique : ils sont une ultime tentative de la part
des communautés de l’Himalaya pour combattre ses
conséquences. La vraie solution, selon lui, relève
de la responsabilité des gouvernements nationaux et des
personnes vivant dans des régions urbaines, qui devraient
adopter des modes de vie plus respectueux de l’environnement.
The
Ice Stupas, 2018-2019 © Ciril Jazbec
Ciril
Jazbec
Diplômé
du London College of Communication, Ciril Jazbec est photographe
documentaire et réalisateur. Témoin de la montée
des eaux à Kiribati, de l’érosion et de la
fonte du permafrost en Alaska, du réchauffement climatique
au Groenland et de son impact sur les Inuits, Ciril Jazbec cherche
à sensibiliser le public aux problématiques des
communautés confrontées aux effets de la mondialisation
et de la crise climatique. Son œuvre multimédia lui
a valu de nombreuses récompenses, dont le World Press Photo
en 2021. |
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Institut
à l'origine du projet des Ices Stupas : SECMOL
En
1988, Sonam Wangchuk a formé le Students' Educational and
Cultural Movement of Ladakh (SECMOL), institut de formation alternatif
fondé sur un apprentissage pertinent au niveau local, centré
sur l'enfant et sur l'expérience. Situé dans la
région du Ladakh, en Inde, habitée par les communautés
des montagnes de l’Himalaya, l’institut SECMOL propose
aux soi-disant recalés du système éducatif
conventionnel d’acquérir des compétences
essentielles pour la vie, tout en valorisant des modes de
vie respectueux de leur environnement. SECMOL invite les élèves
à développer eux mêmes des innovations pratiques
pour leur quotidien, dont le glacier artificiel Ice Stupas qui
apporte une solution indispensable au problème de la pénurie
d'eau dans le Ladakh. |
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Place de La Bastille
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Christian
Sardet et les Macronautes : Le peuple invisible de l'océan
Le
plancton est un écosystème complexe peuplé
de créatures étranges qui dérivent dans
les courants : des larves de poissons aux méduses, en
passant par les algues microscopiques et bactéries. C’est
l’écosystème le plus ancien et le plus vaste
de la planète. Tous les organismes de l’arbre de
vie - à l’exception des plantes terrestres - sont
représentés dans le plancton. Les organismes planctoniques
à la dérive représentent 98% de la biomasse
des océans, tandis que les poissons et les mammifères
représentent moins de 2%.
L’homme
et le plancton sont intimement liés...
Le
plancton végétal et particulièrement les
organismes microscopiques constituant le microbiome océanique,
recycle les minéraux et la matière organique.
Il séquestre autant de CO2 que toutes les plantes sur
terre, tout en produisant l’oxygène que nous respirons.
Le plancton est aussi à l’origine du pétrole
et du gaz enfouis profondément sous les océans.
Enfin, toute la chaîne alimentaire océanique repose
sur le phytoplancton, ils transforment l’énergie
solaire et les nutriments en matière organique. Avec
d'autres microorganismes, ils fournissent nourriture et énergie
pour tous.
Ce peuple invisible de l’Océan est la clef de la
vie sur terre.
©
Christian Sardet & Les Macronautes
Christian
Sardet et les Macronautes - Noé Sardet et Sharif Mirshak
- invitent à une exploration inédite et poétique
du plancton dont la diversité et la beauté émerveillent
d’image en image.
Christian
Sardet (France)
Christian
Sardet et Les Macronautes - Noé Sardet et Sharif Mirshak
- ont navigué aux quatre coins de la planète pour
documenter le plancton et la vie marine. Tout a commencé
dans le cadre de l’expédition Tara Oceans, mission
inédite, qui a réalisé une photographie
d’ensemble de l’écosystème planctonique
mondial, ils ont poursuivi ce travail dans le cadre du projet
Chroniques du Plancton. La collaboration avec la Fondation
Tara Océan continue aujourd’hui avec la mission
Microbiomes partie en décembre 2020.
©
Christian Sardet & Les Macronautes
Le
projet Chroniques du Plancton, soutenu par le CNRS,
Sorbonne Université et la Station Marine de Villefranche-sur-Mer
- IMEV - associe arts et sciences à travers des films,
des photographies, des installations multimédia et expositions
en collaborations avec des artistes internationaux. Les photographies
de Christian Sardet et Les Macronautes sont publiées
dans l’ouvrage Plancton - aux origines du vivant
(Christian Sardet, Ulmer, 2013).
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Cette
exposition est présentée par : La Fondation Tara
Océan
La
Fondation Tara Océan est la première fondation reconnue
d’utilité publique consacrée à l’Océan
en France. Depuis 18 ans, elle développe une science de
l’océan de haut niveau, en collaboration avec des
laboratoires internationaux d’excellence, pour explorer,
comprendre et anticiper les bouleversements liés aux risques
climatiques et environnementaux.
Ses
deux missions-clés : explorer pour comprendre et partager
pour changer.
Pour
faire de l’Océan une responsabilité commune
et le préserver, la Fondation Tara Océan sensibilise
et éduque les jeunes générations pour protéger
cet écosystème vital. |
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Biosquet Studios : Au cœur du corail
Les récifs coralliens s’étendent sur moins
de 0,2% des océans mais ils abritent 30 % de la biodiversité
animale et végétale marine.
Environ 1 milliard de personnes dans le monde vit à moins
de 100 km d’un récif corallien. Soit une personne
sur sept.
500 millions de personnes sont directement dépendantes
des récifs coralliens. Architecte des fonds marins, garde-côtes
naturels, réservoir de vie, les récifs coralliens
sont des géants fragiles sur lesquels pèsent des
menaces majeures qui fragilisent et contribuent à la disparition
des coraux : blanchissement, acidification, ralentissement de
la croissance des récifs, cyclones, élimination
des zones de nurserie, en sont des conséquences directes.
Animal, végétal et minéral, les récifs
coralliens abritent un écosystème essentiel à
la vie sur notre planète.
©
BioQuest Studios
BioQuest
Studios - fondés par Pete West (Australie)
Fondés
en 2016 par Pete West, Louise Polain et Daniel Stoupin, et basés
à Port Douglas, au bord de la Grande Barrière de
corail australienne, les Studios BioQuest sont spécialisés
dans la réalisation d’images sur les coraux et mettent
en évidence leurs incroyables détails et leurs couleurs
extraordinaires pour permettre au public de plonger au cœur
du corail, au plus près de l’animal. En 2017, Pete
West rejoint la Fondation Tara, basée à Paris, en
qualité de directeur de la photographie sous-marine de
l’expédition Tara Pacific. Depuis sa rencontre avec
Hélène Ash et le début de leur collaboration,
les Studios BioQuest recherchent la sensibilisation du grand public
sur les périls qui menacent l’extraordinaire biodiversité
du corail, tout en suscitant le désir de la protéger.
Nous
ne capturons pas le monde tel que nous le voyons à l'œil
nu. Grâce à la technologie développée
dans nos studios, nous pouvons faire ressortir les couleurs naturelles
des coraux et dévoiler leur véritable splendeur
aux yeux de tous. Nous cherchons à révéler
l'invisible.
©
BioQuest Studios |
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Cette
exposition est présentée par : La Fondation Tara
Océan
La
Fondation Tara Océan est la première fondation reconnue
d’utilité publique consacrée à l’Océan
en France. Depuis 18 ans, elle développe une science de
l’océan de haut niveau, en collaboration avec des
laboratoires internationaux d’excellence, pour explorer,
comprendre et anticiper les bouleversements liés aux risques
climatiques et environnementaux.
Ses
deux missions-clés : explorer pour comprendre et partager
pour changer.
Pour faire de l’Océan une responsabilité commune
et le préserver, la Fondation Tara Océan sensibilise
et éduque les jeunes générations pour protéger
cet écosystème vital. |
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Mandy Barker : Soup
Chaque
année, plus de 8 millions de tonnes de plastique se répandent
dans nos océans, affectant les environnements marins, la
biodiversité - près de 700 espèces différentes
- et, par ricochet, la santé humaine.
Le
plastique, de sa production à son traitement en tant que
déchet, est source d’émissions de gaz à
effet de serre, et globalement, les recherches indiquent que jusqu’en
2050, ces rejets dans l’atmosphère atteindront plus
de 2,8 milliards de tonnes.
©
Mandy Barker
Sous
l’effet de la lumière du soleil et de la chaleur,
le plastique relâche de puissants gaz à effet de
serre : ainsi, plus le climat change, plus la planète se
réchauffe et plus le plastique se transforme en méthane
et éthylène, accélérant le processus
changement climatique.
Il
est urgent de mettre fin à la production non nécessaire
de plastique à usage unique, de concevoir différemment
à la source, de le réutiliser dans le cadre d’une
économie circulaire, et de mettre en place des politiques
qui responsabilisent les fabricants des déchets créés
par leurs produits.
L’art
seul ne peut changer le monde. Mais en attirant l’attention
sur la pollution plastique marine de cette manière, je
porte l’espoir que mon travail aide à informer et
sensibiliser sur l’enjeu du changement climatique, et que,
de cette manière, il encourage une plus large audience
à agir à ce sujet. Mandy Barker
©
Mandy Barker
Mandy
Barker (Royaume-Uni)
Mandy
Barker est diplômée de la De Montfort University
en Angleterre, avec un Master d’Art en Photographie. Son
travail vise à sensibiliser sur la pollution plastique
et micro-plastique des océans. Primée de multiples
fois, publiée dans plus de 50 pays, invitée à
témoigner à de nombreuses conférences, Mandy
Barker travaille main dans la main avec des scientifiques au cours
d’expéditions de recherche, comme l’expédition
Beluga II, qui a navigué dans les Hébrides intérieures,
en Écosse, pour récupérer des débris
plastiques dans le cadre d’une commande pour Greenpeace
en 2017. |
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Cette
exposition est présentée par
Surf Rider Foundation Europe
Fondée
en 1990, Surfrider Europe est une association qui agit pour la
protection des océans. Elle intervient principalement sur
3 thématiques : les déchets aquatiques, la qualité
de l'eau et la santé des usagers, l'aménagement
du littoral et le changement climatique. Surfrider Europe mène
régulièrement des projets d'éducation et
de sensibilisation auprès du grand public, et dirige des
actions de plaidoyer afin de rendre le cadre législatif
adapté aux enjeux de protection et préservation
de l'Océan.
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.. .Biennale
Photoclimat
Un
projet porté par l’association Letourdunmonde
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Letourdunmonde est une association qui crée,
produit et diffuse des projets artistiques engagés.
Son objectif premier est de questionner les grands enjeux
de la société à travers la création
artistique, mais aussi de bâtir des liens forts
entre l’art, la sphère associative et les
experts. Ses actions participent à sensibiliser
le grand public aux problématiques environnementales
et sociales, mais également à promouvoir
l’art engagé, grâce à une
valorisation de l’éco-conception dans la
production artistique. À travers son travail,
Letourdunmonde cherche à démocratiser
l’art, en le sortant des musées, en l’exposant
dans les rues, afin que chacun puisse en bénéficier
gratuitement.
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Nos collaborateurs en éco-conception
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M.
& Mme Recyclage partagent des connaissances sur
le recyclage de nos déchets, et luttent contre
le greenwashing (éco-blanchiment). Leur ambition
est de briser le mythe autour du recyclage du plastique
qui déculpabilise tous les acteurs, pas uniquement
le consommateur. Leur projet répond à des
enjeux sociaux-techniques, où l’ingénieur
est un maillon crucial de la démocratie technique.
M. & Mme Recyclage souhaitent prendre en charge une
demande sociale de participation citoyenne concernant
les grandes orientations techniques. L’ignorance
sur la gestion du plastique ne doit pas être entretenue.
Elle amène à des débats pauvres et
très polarisés, et des décisions
politiques erronées. |
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L’association
3PA, créée en 2004, est un incubateur
de projets innovants autour de la transition écologique,
situé en zone rurale, à Lahage (31). 3PA
développe plusieurs projets autour de 2 axes, qui
fonctionnent comme un écosystème : l'humain
au cœur de la transition - Éducation-Formation-Insertion
-, et la transition au service des territoires : Culture-Tiers
Lieu-Alimentation. 3PA a créé la première
école pilote ETRE, l'École de la Transition
Écologique, en 2017, pour former les jeunes en
rupture scolaire aux enjeux de la transition écologique. |
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ADN+
est un projet associatif de l'école d'architecture
de Versailles. Ses membres participent à la scénographie
de Photoclimat en apportant leur savoir-faire à
la création des plans de structures en 3D. Le renfort
de cette vingtaine d’étudiants à l’atelier
est une aide considérable pour l’équipe
de scénographie. L'association ADN+ a pour missions
d’effectuer des projets d'architecture et de design
à échelle 1:1, d’offrir un encadrement
et une formation pratique à l'utilisation des outils
de construction, de rechercher des modèles alternatifs
à la conception architecturale et à la pédagogie
de l’architecture, ou encore de promouvoir une culture
créative de coopération, solidarité,
transmission collective et vivre-ensemble. |
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