Cartographie
des clients du réseau de chaleur parisien en 2018
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Densité
des consommations annuelles des clients CPCU - 2018
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À
partir du fichier des adresses raccordées au réseau
de chaleur parisien transmis par le concessionnaire et de leur
consommation pour l’année 2018, une cartographie
a été réalisée. Elle représente
la densité de consommation des bâtiments parisiens
raccordés au réseau de chaleur. Plus la couleur
est foncée, plus la consommation est importante soit du
fait d’un très gros consommateur comme un hôpital
par exemple soit du fait d’une forte concentration de consommateurs
sur un secteur donné comme le quartier central des affaires.
Les zones jaunes comme la moitié sud du XVIe arrondissement
correspondent à des secteurs de faible densité de
consommation où aucun très gros consommateur n’est
raccordé au réseau et où la densité
de bâtiments ordinaires raccordés le long
du réseau n’est pas très importante. Dans
les zones blanches comme on peut en voir dans le XIe ou le XXe
arrondissement, le réseau est absent ou bien assure seulement
un rôle de transport d’énergie sans desservir
de bâtiments sur son passage. Par exemple, la canalisation
de l’Est Parisien a été réalisée
le long des Maréchaux suite à l’arrêt
de la centrale Villette en 2000 pour rééquilibrer
le réseau. Elle assure un rôle de bouclage et n’a
pas été à l’origine de raccordement
de nouveaux clients en dehors de l’alimentation de deux
BEC. |
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© Sources : CPCU, Apur |
Le
fichier des clients du réseau de chaleur parisien est
géocodé. Chaque point représente une adresse
d’immeuble desservi par le réseau en 2018. Il est
possible de retrouver plusieurs points et donc plusieurs clients
sur une même parcelle.
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La
nature des parcelles desservies par le réseau de chaleur

Parcelles
desservies par le réseau de chaleur parisien - 2018
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Certaines
parcelles n’ont pas de points et ne contiennent donc pas de
clients du réseau de chaleur. |
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Les
adresses raccordées au réseau de chaleur ont été
regroupées à la parcelle cadastrale afin de les
croiser avec les bases de données de l’Apur sur les
tissus parisiens. Plusieurs
jeux de données fines décrivant la nature des logements
et des activités ont été croisés.
Ces données sont rattachées aux parcelles cadastrales
pour les enrichir d’informations sur les surfaces liées
aux logements et aux activités, sur la typologie - pour
les logements en distinguant les copropriétés et
les logements sociaux ; et pour les activités avec des
focus sur les bureaux de plus de 1 000 m² et sur les équipements
- et sur la période de construction des bâtiments.
Au total, cela représente près de 77 millions de
m² de surfaces habitables de logements et 44 millions de
m² de surfaces exploitables d’activités à
l’échelle de Paris. |
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©
Sources : CPCU, DGFiP, Apur
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Croisement
avec les données urbaines :
Caractérisation des parcelles raccordées et non
raccordées |
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Le
croisement de l’état du raccordement au réseau
de chaleur à la parcelle avec les données urbaines
de l’Apur permet de caractériser les clients -
parcelles raccordées - et les potentiels futurs clients
: parcelles non raccordées.
Cela
permet d’évaluer le taux de raccordement au réseau
selon la nature - logements dont copropriétés
et logements sociaux et activités dont bureaux de plus
de 1 000 m2 et équipements - et la période de
construction des bâtiments.
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Avertissement
Pour préciser la rubrique des parcelles non raccordées
au réseau de chaleur qui représentent 79 % des surfaces
de logements et d’activités, il faudrait intégrer
la connaissance des systèmes de chauffage et d’eau
chaude sanitaire des bâtiments. Faute de données
exploitables à ce jour, il est possible de donner un ordre
de grandeur de la surface de logements et d’activités
équipés de systèmes de chauffage collectifs
gaz ou fioul au sein de ces parcelles à partir de la répartition
des systèmes de chauffage pour l’ensemble des résidences
principales parisiennes. La part de chauffage collectif gaz et
fioul - chauffage urbain exclu - est de 25 %, on estime à
environ 23,5 millions de m² de logements et d’activités
équipés de systèmes de chauffage collectifs
gaz ou fioul à Paris.
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Des disparités de raccordement selon les typologies…
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En
2018 à Paris, 21 % des surfaces de logements et d’activités
sont raccordés au réseau de chaleur. Soit 25 millions
de m² dont 11,8 millions de m² de logements et 13,2
millions de m² d’activités. Les 79 % restant
sont équipées de systèmes de chauffage collectifs
fonctionnant au gaz ou au fioul, pouvant être remplacés
par une sous-station et raccordés au réseau de chaleur,
ou encore de systèmes individuels électriques, gaz
ou fioul dont la substitution par un système collectif
est très complexe pour des questions de faisabilité
technique et de coûts. On observe un taux de raccordement
plus important pour les activités que pour les logements.
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Taux
de raccordement au réseau de chaleur parisien selon la
nature des consommateurs
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Au
sein des logements, on constate un taux de raccordement au réseau
de chaleur deux fois plus élevé dans le parc social
que dans le parc de copropriétés privées
avec respectivement 24 % et 11 % des logements raccordés. |
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Parmi les activités, on observe aussi d’importantes
disparités, avec 43 % des surfaces de bureaux de plus de
1 000 m² raccordées au réseau, soit le taux
de raccordement le plus élevé de toutes les typologies
étudiées, et 25 % des équipements parisiens
raccordés. Le taux de raccordement très élevé
du parc de bureaux de plus de 1 000 m² s’observe pour
grande partie dans le quartier central des affaires. |
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Réseau
de chaleur et surface raccordée
/ non raccordée  |
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…Et
selon la période de construction des bâtiments de logements |
Réseau
de chaleur et nombre de logements raccordés
/ non raccordés |
Nombre
d'équipements raccordés
/ non raccordé |
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Près
de la moitié des surfaces de logements alimentées
par le réseau de chaleur concernent des bâtiments
construits pendant les Trente Glorieuses, période marquée
par d’importants développements du réseau
parisien. C’est dans les bâtiments de logements
de cette période que le taux de pénétration
du réseau est le plus fort avec près du tiers
des surfaces de logements de la période raccordées.
À l’inverse ce taux est très faible dans
le tissu ancien d’avant 1915 avec seulement 6 % des surfaces
de logements de la période raccordées. Pour toutes
les autres périodes, il est compris entre 15 et 20 %.
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Période
de construction dominante à la parcelle - Parcelles raccordées
et non raccordées en 2018
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Répartition
de la surface des logements raccordés au réseau
de chaleur selon la période de construstion
©
Source : DGFiP
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Répartition
de la surface de logements selon la période de construstion
et le raccordement au
réseau de chaleur
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©
Sources
: CPCU, DGFiP, Apur |

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Étude
Quelles perspectives pour le réseau de chaleur
de Paris ?
Septembre
2020
Le Plan climat de Paris fait du réseau
de chaleur l’un des outils essentiels de la politique
de réduction des émissions de gaz à
effet de serre du territoire,
avec comme objectif un verdissement rapide de son mix
énergétique amont - 75 % d’ÉnR&R
en 2030, 100 % en 2050 -, ainsi qu’une densification
et un développement du réseau. Le renouvellement
de la concession portant sur le réseau de chaleur
en 2024 est l’occasion d’identifier les atouts
et faiblesses
de ce réseau et de définir une feuille de
route concrète à l’atteinte des objectifs
du Plan Climat à travers l’élaboration
d’un schéma directeur. La
présente étude vise à livrer des
éléments, notamment cartographiques, pour
alimenter les réflexions sur l’évolution
du réseau de chaleur parisien
qui bien que révolutionnaire à sa création,
se retrouve aujourd’hui confronté à
de nombreux enjeux de mutation et d’optimisation
qu’il devra prendre en compte pour être à
la hauteur des ambitions qu’on lui porte.
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L’Apur,
Atelier parisien d’urbanisme,
a pour missions
de documenter, analyser
et développer des stratégies prospectives
concernant les évolutions urbaines et sociétales
à Paris et dans la Métropole du Grand Paris. |
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Quelles perspectives pour le réseau de chaleur de
Paris ?
Directrices
de la publication : Dominique ALBA, Patricia PELLOUX
Étude réalisée par : Gabriel
SÉNÉGAS, Julien BIGORGNE
Sous la direction de : Olivier RICHARD
Cartographie et traitement statistique : Marcelin
BOUDEAU, Gabriel SÉNÉGAS
Photos et illustrations : Apur, sauf mention contraire
apur.org |
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