Premier
réseau français, le réseau de chaleur parisien couvre
20% des besoins de chaleur des bâtiments parisiens.
À l’occasion de l’élaboration du schéma
directeur de la chaleur urbaine par la Ville de Paris, l’Apur présente
des enjeux d’évolution de
cette infrastructure stratégique vis-à-vis des objectifs
de neutralité carbone portés par le plan climat. Premier
réseau français et 11e réseau mondial, le réseau
de chaleur parisien compte 506 km de canalisations qui acheminent de la
chaleur vers les bâtiments parisiens. Avec un mix énergétique
composé à 51,3% d’origine renouvelable ou de récupération
(2019) et la distribution de 4,4 TWh de chaleur (2017), le réseau
de chaleur couvre 22% de la consommation d’énergie liée
au chauffage et à l’eau chaude sanitaire de l’ensemble
des bâtiments parisiens.
Présentation
À
Paris, les consommations d’énergie liées
au chauffage et à l’eau chaude sanitaire étaient
de 19,8 TWh en énergie finale
(1)
pour l’année 2017, soit 2/3 de la consommation
totale parisienne, hors transports routiers. Les systèmes
utilisés pour répondre à ces besoins sont
individuels ou collectifs et font appel aux différents
réseaux d’énergie - électrique, gaz
et réseau de chaleur - ou encore plus rarement à
des solutions autonomes locales : géothermie, solaire…
Le réseau de chaleur couvre 4,4 TWh, soit 22 % de la
consommation totale d’énergie liée au chauffage
et à la production d’eau chaude sanitaire. Dans
la stratégie du plan climat parisien, il occupe une place
de premier plan à horizon 2050 avec un mix énergétique
qui devra être intégralement verdi - 100 % ÉnR&R
- et une ambition de développement et de densification.
(1)
: voir la note en bas de page
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©
I.PICAREL/CPCU
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Le dernier plan climat air énergie parisien, voté
en 2018, fixe comme objectifs pour 2050 une division par deux
des consommations en tenant compte à la fois des évolutions
climatiques, et de l’amélioration des bâtiments
et des systèmes ainsi qu’un objectif de 100 % d’énergies
renouvelables et de récupération dans la consommation
dont 20 % produites localement. L’atteinte de ces objectifs
suppose donc de définir une stratégie de remplacement
des solutions peu performantes en tenant compte du contexte urbain
- proximité ou non du réseau de chaleur, du réseau
d’assainissement, … -, de la typologie des bâtiments
: faisabilité technique, potentiel de rénovation.
À cet effet, plusieurs solutions pourront être mises
en œuvre en parallèle : réduction des besoins
de chaleur, densification du réseau le long du tracé
existant, nouveaux développements du réseau, création
de boucles d’eau chaude locales et promotion de solutions
autonomes performantes. Dans la stratégie du plan climat
parisien, le réseau de chaleur occupe une place de premier
plan à l'horizon 2050, avec un mix énergétique
qui devra être intégralement verdi - 100 % ÉnR&R
- et une ambition de développement et de densification.
Dans
l’optique du renouvellement de la concession actuelle qui
arrive à terme en 2024 et en accord avec le plan d’actions
du Plan Climat, la Ville de Paris a lancé les
travaux d’élaboration de son schéma directeur
des réseaux de chaud et de froid pour définir les
grandes lignes du renouvellement de ces deux concessions.
La
présente étude vise à livrer des éléments,
notamment cartographiques, pour alimenter les réflexions
sur l’évolution du réseau de chaleur parisien
qui révolutionnaire à sa création se retrouve
aujourd’hui confronté à de nombreux enjeux
de mutation et d’optimisation qu’il devra prendre
en compte pour être à la hauteur des ambitions attendues.
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Les
réseaux de chaleur fragilisés par la crise sanitaire
La crise sanitaire liée au coronavirus a un impact important
sur le marché de l’énergie, avec notamment
une baisse significative du prix des énergies fossiles
pétrole et gaz. Dans ce contexte les réseaux de
chaleur et leur développement se voient fragilisés
et font face à des difficultés de différentes
natures, avec :
-
En première ligne l’effet de la baisse de 20 %
du prix du gaz depuis le début de l’année
2020, qui souvent en concurrence directe avec les réseaux
de chaleur pour chauffer les bâtiments, rendra difficile
les projets de densification et d’extension voire de création
de réseaux de chaleur faute de compétitivité.
Fort de ce constat, la ministre de la Transition écologique
et solidaire, Élisabeth Borne, a déclaré
devant les députés le 30 avril dernier on
a un secteur en difficulté : c’est la chaleur renouvelable
et encourage à trouver des mécanismes de soutien
complémentaires. Sur le territoire francilien, la
Direction régionale Île-de-France de l’ADEME
et la Région Île-de-France ont lancé en
mai 2020 une nouvelle session d’appels à projets
afin de soutenir le développement des filières
de production de chaleur renouvelable et de réseau de
chaleur ;
-
Une incertitude quant à la disponibilité de bois
en quantité suffisante pour la prochaine saison de chauffe
du fait de l’inactivité des exploitations de bois
et des scieries pendant une bonne partie de la période
de confinement.
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Le
chauffage urbain vis-à-vis des autres modes de chauffage
à Paris
Le
réseau de chaleur de Paris permet d’assurer une partie
des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire des bâtiments
parisiens. En 2017, avec 4,4 TWh de chaleur délivrée,
il assurait 22 % des consommations liées à ces deux
usages. Le gaz assure 44 %, l’électricité
25 % et le fioul 8 %. Cette répartition par énergie
varie fortement selon les arrondissements. Le réseau de
chaleur ne couvre pas l’ensemble du territoire parisien
à l’inverse de l’électricité
présente partout et du réseau de distribution de
gaz implanté dans la très grande majorité
des rues de Paris. Certains bâtiments parisiens n’ont
pas la possibilité de souscrire à un abonnement
au réseau de chaleur. L’équipement en chauffage
des bâtiments parisiens est aussi lié à leur
période de construction qui est associée à
des techniques de constructions mais aussi à un contexte
environnemental et énergétique. Les bâtiments
anciens, construits avant 1919, sont très majoritairement
équipés de systèmes de chauffage individuels
(85 %), installés a posteriori. En matière d’équipement
de chauffage, les bâtiments construits entre 1919 et 1945
sont à la fois équipés de systèmes
collectifs (45 %) et individuels (54 %). À partir de 1945
et jusqu’en 1990, le chauffage collectif est majoritaire.
C’est dans les logements de cette période que le
réseau de chaleur est le plus répandu avec un tiers
des résidences principales de la période raccordées
au réseau. Le parc des années 90 est marqué
par une nette dominante du chauffage électrique et peu
de bâtiments sont raccordés au réseau de chaleur.
On observe un retour du raccordement au réseau de chaleur
pour les bâtiments récents construits après
2006 avec 24 % des résidences principales de la période
raccordées. Ces raccordements récents sont liés
au développement des boucles d’eau chaude dans les
projets d’aménagements de la ville de Paris et font
suite aux objectifs de développement du réseau de
chaleur inscrits dans le Plan Climat de 2007. |
Nature
du parc de logements et de ses occupants au regard des modes de
chauffage en 2013


Localisation,
à l'IRIS, des profils prédominants à Paris
en 2013 ©
Sources : Insee 2013, Apur
Note
de lecture
Au sein du territoire parisien, les IRIS peuvent être regroupés
en cinq groupes selon la prédominance ou non de certains
indicateurs qui concernent la nature du parc - période
de construction, taille des logements -, la nature des occupants
- catégories sociaux professionnelles, statut d’occupation
- et le mode de chauffage des logements. Afin de regrouper les
IRIS qui se ressemblent dans un groupe et de les différencier
au maximum des autres groupes, une classification ascendante hiérarchique
a été réalisée.
©
Source : Insee 2014 |
Consommation
énergétique liée au chauffage et à
l'eau chaude sanitaire par énergie
©
Source : ENERGIF-V2 (décembre 2018), AIRPARIF
Les
systèmes de chauffage des résidences principales
parisiennes selon l'époque de construction
 |
Le
réseau de chaleur de Paris |
Un
réseau de chaleur est un ensemble de canalisations empruntant
le domaine public et privé acheminant de la chaleur sous
forme d’eau chaude ou de vapeur vers plusieurs points de
livraisons, bâtiment ou ensemble de bâtiments, cette
chaleur est alors utilisée pour le chauffage et l’eau
chaude sanitaire. Si l’on considère l’ensemble
de la chaîne, de la production au consommateur, le réseau
de chaleur parisien se décompose en cinq parties : les
sites de production, un double réseau de distribution qui
emprunte le domaine public et comprend des canalisations aller
- vapeur - et des canalisations retour - eau chaude -, les sous-stations
situées dans les bâtiments desservis, le réseau
secondaire situé dans le domaine privé - à
l’échelle du bâtiment voire de l’îlot
- qui alimente les émetteurs, le maillon final de la chaîne.
Réseaux
de chaleur - Périmètre de la concession parisienne
par rapport
à une situation classique

|
Un
périmètre de concession atypique
Depuis
la création du réseau, et jusqu’à aujourd’hui
avec la concession actuelle confiée par la Ville de Paris
à la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), le
périmètre de concession concerne le service public
de distribution de chaleur pour tous usages par la vapeur ou l’eau
chaude sur le territoire de la ville de Paris. Elle ne concerne
que la partie distribution, à la différence des
autres concessions plus classiques de réseau de chaleur
ailleurs en France. La production et surtout les sous-stations
qui sont dans la majorité des cas propriétés
des clients sont exclues du périmètre (2).
Ce
périmètre de concession atypique nuit à la
performance globale du réseau : on constate un manque d’entretien
des sous-stations par une partie des clients qui a pour conséquence
de faire chuter le taux de retour des condensats. C’est
pourquoi l’évolution du périmètre de
la concession représente un levier d’optimisation
de la performance de l’ensemble du système.
En
dehors du périmètre, une autre spécificité
de la concession concerne le caractère exclusif de la distribution
de chaleur sur le territoire parisien qui interdit tout développement
de boucles locales d’énergie par des acteurs tiers
dès lors qu’elles empruntent le domaine public. |
Comparaison avec les réseaux d’électricité
et de gaz
La
comparaison entre le mode de fonctionnement du réseau
de chaleur parisien et celui des réseaux d’électricité
et de gaz fait ressortir des divergences à plusieurs
étages. Les principales différences concernent
la production et la fourniture d’énergie qui sont
des secteurs concurrentiels pour l’électricité
et le gaz, ce qui n’est pas le cas des réseaux
de chaleur. Pour la production, cela signifie que n’importe
qui peut produire de l’énergie (3)
et l’injecter sur les réseaux électriques
et gaz mais pas sur les réseaux de chaleur. Afin de rendre
possible la concurrence, la fourniture est complètement
dissociée de la distribution pour le gaz et l’électricité.
La
distinction des rôles de producteur-fournisseur, de distributeur
et de vendeur d’énergie serait bénéfique.
Ces trois échelons font appel à des métiers
et compétences très spécifiques et ce tout
particulièrement à l’aval pour la partie
commerciale qui représente un enjeu majeur pour améliorer
l’attractivité du réseau pour les usagers.
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L’histoire
du développement du réseau de chaleur parisien
Créé
en 1927, le réseau de chaleur parisien est le premier
à avoir vu le jour en France. À la vue du contexte
énergétique au XXe siècle,
il était précurseur et pensé comme un levier
d’économie circulaire avec la valorisation énergétique
de l’incinération des déchets dès
1940.
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Des développements essentiellement en boucles
d’eau chaude depuis 2010
Les
quinze dernières années ont été marquées
par l’essor des boucles d’eau chaude comme en témoigne
la carte ci-dessous. Ces développements d’un genre
nouveau sont étroitement liés aux projets urbains
parisiens et ne relèvent pas seulement d’une logique
d’opportunité comme pour la plupart des développements
antérieurs du réseau vapeur qui avaient pour point
de départ l’alimentation d’un gros client comme
les hôpitaux de l’APHP… Le réseau de
chaleur parisien compte 27 boucles d’eau chaude (BEC) pour
un linéaire de 31,2 km. Par rapport au réseau vapeur,
elles présentent l’avantage de permettre la valorisation
de ressources locales basse température comme la géothermie
ou la récupération de chaleur fatale.
Évolution
du réseau entre 2011 et 2018
Évolutions
entre 2011 et 2018

Boucles
d’eau chaude (BEC) en 2018

©
Sources : CPCU, Inddigo, Apur
25
sont raccordées au réseau vapeur avec une production
renouvelable locale complémentaire pour 3 d’entre
elles - la BEC de Clichy-Batignolles avec une géothermie
à l’Albien, la BEC de Paris Nord Est avec une géothermie
au dogger et BEC de la ZAC des Docks de Saint-Ouen avec la récupération
de chaleur sur les fumées du SYCTOM - et 2 sont complètement
autonomes : la BEC Suchet dans le XVIe avec une chaufferie gaz
et biomasse et la BEC Chapelle Internationale avec une chaufferie
biogaz et récupération de chaleur sur un data center.
Elles délivrent 6 % de l’énergie fournies
par le réseau et alimentent 5,5 % des surfaces desservies.
Inventaire
des BEC :
puissance installée /
année de mise en service |
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Station
d’échange situées dans Paris
1 RATP Tombe d’Issoire (3,8MW / 2017)
2 BEC Paul Appel (7,8MW / 2008)
3 BEC Percée Salpétrière (7MW / 2016)
4 BEC Ardennes (50MW / 2010)
5 BEC Charolais (2,5MW / 2015)
6 BEC Cité Universitaire (5MW / 2000)
7 BEC Clichy-Batignolles (25MW / 2017)
7b BEC Clichy-Batignolles (Secours 5MW / 2012)
8 BEC Croix Nivert (1,8MW / 2009)
9 BEC Curial (23MW / 2000)
12 BEC Edmond Roger (5MW / 1997)
15 BEC Nation (19MW / 2009)
16 BEC Paris VII (30MW / 2005)
17 BEC PNE (76MW / 2013)
19 BEC Rungis (7MW / 2009) |
20
BEC Saint-Gervais (20MW / 2013)
21 BEC Saint-Exupéry (48MW / 1984)
22 BEC Suchet (1,8MW / 2016)
24 BEC ZAC Pajol (5MW / 2009)
25 BEC ZAC Pouchet (2MW / 2017)
26 Village Saint-Michel (1,9MW / 2016)
27 Chappelle Internationale (66MW / 2018)
Station
d’échange situées hors Paris
10 BEC DSP Boulogne (50MW / 2009)
11 BEC DSP CVE (136MW / 2006)
13 BEC Île aux Vannes (14MW / 2007)
14 BEC Médiathèque (5MW / 2008)
18 BEC PSA Asnières (2,6MW / 2016)
23 BEC ZAC Docks Saint-Ouen (15MW / 2008) |
Le
réseau de chaleur parisien en 2018
Premier
réseau français et 11e réseau mondial,
le réseau parisien compte 506 km de canalisations au
total en considérant le réseau de transport vapeur,
le réseau de distribution vapeur, le réseau de
retour d’eau, les boucles d’eau chaude (BEC) et
les différents branchements aux sous-stations. La longueur
comprise dans le périmètre de concession, c’est-à-dire
sur le territoire parisien, est de 467 km. La chaleur véhiculée
par le réseau est à 51,3 % d’origine renouvelable
ou de récupération en 2019. Elle est issue de
11 sites de production de vapeur dont 7 sites CPCU (44 %), 3
sites d’incinération du SYCTOM (43 %) et une cogénération
à Vitry-sur-Seine (13 %) et de plus petits sites de production
d’énergie renouvelable locale pour alimenter les
boucles d’eau chaude (1 %). Parmi ces sites de production
plus récents, on retrouve les géothermies de Paris-Nord-Est
et Clichy-Batignolles, une chaufferie biomasse boulevard Suchet
dans le XVIe, la centrale biogaz et la récupération
de chaleur sur data center de Chapelle Internationale. 8 des
13 principaux sites de production sont situés hors du
territoire parisien. Ils représentent 90 % de la production
d’énergie. En 2019, le réseau compte 5 656
abonnés pour 4,7 TWh de chaleur livrée. Une partie
de ces abonnés sont en dehors du périmètre
de la concession : 225 abonnés. On retrouve des bâtiments
situés hors Paris ou encore de réseaux de chaleur
des communes limitrophes achetant de la chaleur au réseau
de chaleur parisien. La répartition des abonnés
par typologie fait ressortir le tertiaire, avec 40 % des abonnés,
le parc social et les équipements publics, avec 45 %
des abonnés comme majoritaires. Le résidentiel
privé vient ensuite avec 15 % des abonnements. Par ailleurs
au sein des équipements publics, 100 % des hôpitaux
de l’APHP sont raccordés au réseau, il s’agit
de gros consommateurs avec des besoins tout au long de l’année
qui ont souvent été à l’origine de
nouveaux développements du réseau depuis sa création.
À l’échelle métropolitaine, le réseau
parisien est interconnecté avec huit réseaux de
chaleur voisins : le réseau d’Ivry-sur-Seine, le
réseau de Choisy- Vitry, le réseau de L’Ile-Saint-Denis,
le réseau de Boulogne-Billancourt, le réseau de
la ZAC des Docks de Saint-Ouen, le réseau de Saint-Denis,
le réseau de Clichy-la-Garenne et le réseau de
Levallois-Perret. Une partie de la chaleur produite est vendue
à ces réseaux soit en appoint de leur production
de chaleur, soit comme unique source de chaleur.
Cartographie
du réseau - 2018

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Mix
énergétique du réseau de chaleur parisien
en 2019

©
Source
: CPCU
Couverture
des besoins parisiens par le réseau de chaleur en 2019

©
Source : CPCU 2019
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90 % de la production est située hors Paris et relève
pour moitié de l’incinération
des déchets du SYCTOM.
©
Source : CPCU 2019 |
Sites
de production alimentant
le réseau CPCU

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Classement
de sites selon l’énergie livrée
(GWh/an, 2019) © Sources : CPCU, DRIEE, Apur
1
Centrale biomasse/charbon Saint-Ouen 2 / 1136 GWh
2 UIDND d’Ivry / 1118 GWh
3 Centrales gaz Saint-Ouen 1&3 / 984 GWh
4 UIDND de Saint-Ouen / 950 GWh
5 Cogénération gaz de Vitry / 880 GWh
6 UIDND Isséane à Issy-les-Moulineaux / 694 GWh
7 Centrale gaz Vaugirard / 233 GWh
8 Centrale biocombustible-gaz Grenelle / 151 GWh
9 Centrale biocombustible-gaz Bercy / 139 GWh
10 Centrale gaz Ivry / 96 GWh
11 Centrale géothermie PNE / 23 GWh
12 Centrale géothermie Batignolles / 18 GWh
13 Centrale gaz Kremlin-Bicêtre / 7 GWh |
Notes
de lecture
(1)
– Les consommations énergétiques présentées
dans ce document sont en énergie finale. L’énergie
finale correspond à la quantité d›énergie
disponible - facturée - pour l'utilisateur final
sans prendre en considération la consommation nécessaire
à la production de cette énergie. Dans ce cas on
parle d’énergie primaire. Pour les combustibles,
et par convention, on a la même valeur en énergie
primaire et en énergie finale. Pour l’électricité,
1 kWh en énergie finale équivaut à 2,58 kWh
en énergie primaire. |
(2) – 90 % des sous-stations sont propriétés
des clients, 10 % sont propriétés du délégataire.
De plus, pour certaines sous-stations récentes, bien
qu’exclues du périmètre de concession, la
maintenance est assurée par le délégataire.
(3) – sous réserve de respecter les réglementations
applicables.
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Étude
Quelles perspectives pour le réseau de chaleur
de Paris ?
Septembre
2020
Le Plan climat de Paris fait du réseau
de chaleur l’un des outils essentiels de la politique
de réduction des émissions de gaz à
effet de serre du territoire,
avec comme objectif un verdissement rapide de son mix
énergétique amont - 75 % d’ÉnR&R
en 2030, 100 % en 2050 -, ainsi qu’une densification
et un développement du réseau. Le renouvellement
de la concession portant sur le réseau de chaleur
en 2024 est l’occasion d’identifier les atouts
et faiblesses
de ce réseau et de définir une feuille de
route concrète à l’atteinte des objectifs
du Plan Climat à travers l’élaboration
d’un schéma directeur. La
présente étude vise à livrer des
éléments, notamment cartographiques, pour
alimenter les réflexions sur l’évolution
du réseau de chaleur parisien
qui bien que révolutionnaire à sa création,
se retrouve aujourd’hui confronté à
de nombreux enjeux de mutation et d’optimisation
qu’il devra prendre en compte pour être à
la hauteur des ambitions qu’on lui porte.
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L’Apur,
Atelier parisien d’urbanisme,
a pour missions
de documenter, analyser
et développer des stratégies prospectives
concernant les évolutions urbaines et sociétales
à Paris et dans la Métropole du Grand Paris. |
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Quelles perspectives pour le réseau de chaleur de
Paris ?
Directrices
de la publication : Dominique ALBA, Patricia PELLOUX
Étude réalisée par : Gabriel
SÉNÉGAS, Julien BIGORGNE
Sous la direction de : Olivier RICHARD
Cartographie et traitement statistique : Marcelin
BOUDEAU, Gabriel SÉNÉGAS
Photos et illustrations : Apur, sauf mention contraire
apur.org |
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