La
DRIEE*, grâce au travail quotidien de 120 inspecteurs de l’environnement,
œuvre pour la maîtrise des pollutions et des risques industriels
en Île-de-France. Voici un panorama synthétique et pratique
de la situation de l’environnement industriel en 2018. Elle fait
aussi un rappel des dernières actualités réglementaires
et de leur mise en œuvre concrète par les services de la DRIEE
pour tendre vers un environnement industriel plus propre et plus sûr.
En 2018, la DRIEE a maintenu une forte présence sur le terrain
avec près de 700 contrôles sur les sites prioritaires et
un total de 1 237 inspections. Si la plupart de ces contrôles sont
préventifs et contribuent à accompagner les exploitants
dans leurs démarches de mise en conformité, ils sont parfois
déclenchés à la suite de plaintes ou d’accidents.
*Direction
Régionale et Interdépartementale de l’Environnement
et de l’Énergie
Gestion
et élimination des déchets |

Stockage
et recyclage des terres et sédiments ©
L. Mignaux - Terra
Valoriser
les déchets
Méthaniser
pour fournir du biogaz et des fertilisants
La méthanisation est un processus de digestion de la matière
organique en l’absence d’oxygène - anaérobie
- sous l’action combinée de plusieurs types de micro-organismes.
Elle génère du biogaz, converti en énergie,
et des digestats qui sont souvent utilisés comme matières
fertilisantes. Le gouvernement a souhaité développer
la méthanisation et la production de biométhane.
Cela conduit à raccourcir et à simplifier les procédures
réglementaires applicables pour créer des unités
de méthanisation, et plus particulièrement des unités
agricoles.
La DRIEE contribue au développement de la filière
méthanisation de plusieurs manières :
- en
instruisant les projets de méthaniseurs et en s’assurant
que les prescriptions associées garantissent un haut
niveau de sécurité et de protection de l’environnement
(cf. infra) ;
-
en émettant des avis au cours des appels à projet
lancés par l’ADEME : 13 dossiers, dont 10 en Seine-et-Marne,
ont fait l’objet d’un avis début 2019 ;
-
en participant à l’élaboration du schéma
de méthanisation de Seine-et-Marne en cours de réalisation
depuis septembre 2018 à l’initiative du conseil
départemental.
À
ce jour, 24 méthaniseurs classés ICPE sont en fonctionnement
en Île-de-France : ils génèrent du gaz réinjecté
dans le réseau, de l’électricité et
de la chaleur utilisée dans les réseaux de chaleur
franciliens.
Pour prévenir les incidents et accidents associés
aux méthaniseurs, la DRIEE a lancé une action visant,
lors des inspections sur les installations de traitement de déchets,
à mettre l’accent, sur la prévention des risques
d’incendie - voire d’explosion -, sur les dispositions
permettant de limiter les conséquences d’un incendie
ou d’une explosion - mesures d’isolement et mesures
constructives - ainsi que sur les moyens d’intervention
et de secours prévus.
Incinérer
pour produire électricité et chaleur
En Île-de-France, 18 unités d’incinération
d’ordures ménagères ont traité 3,7
millions de tonnes de déchets, produisant environ 850 GWh
sous forme d’électricité et 3975 GWh sous
forme de chaleur. Ces incinérateurs produisent soit de
l’électricité, soit de la chaleur, soit les
deux. En outre, 7 incinérateurs traitent des boues de stations
d’épuration des eaux usées.
Les nouveautés :
-
L’arrêté préfectoral autorisant la
construction du nouvel incinérateur d’Ivry-sur-Seine
a été signé (cf. encadré ci-dessous)
;
-
Le nouveau four de l’incinérateur de Thiverval-Grignon
a été mis en service. Les travaux continuent pour
l’amélioration des systèmes de traitement
des fumées des autres fours ;
-
L’exploitant de l’incinérateur de Créteil
prévoit une consultation préalable autour de son
projet qui consiste notamment en l’amélioration
du traitement de fumées pour ses deux fours Émeraude
et la construction d’une nouvelle ligne d’incinération
en remplacement du four dédié aux déchets
d’activités de soins à risques infectieux
- déchets du milieu hospitalier notamment -, soit une
augmentation demandée par l’exploitant de 120 500
tonnes par an. Le dossier est instruit par la DRIEE, pour une
décision début 2020.
Depuis
le 1er janvier 2019, les incinérateurs franciliens sont
autorisés à incinérer au total 4,2 millions
de tonnes par an.
Valoriser
les terres produites par les grands chantiers
Le Grand Paris Express a généré en 2018 de
l’ordre de 3 millions de tonnes de déblais, sur les
chantiers des futures lignes 15 Sud et 16. Seuls 35 % de ces déblais
ont été valorisés, contre 52 % envoyés
en installations de stockage de déchets inertes. Pour améliorer
ces performances, la DRIEE a élaboré un guide d’acceptation
des déblais et terres excavées, mis à jour
en septembre 2018. Ce guide permet de clarifier les conditions
d’acceptabilité des déblais et terres excavées
en installations de stockage de déchets inertes (ISDI),
en aménagements et en carrières en considérant
les évolutions de la réglementation et les documents
de planification franciliens.
La DRIEE participe également au groupe de travail national
visant à créer un label économie circulaire
pour des projets d’aménagement intégrant des
déchets. Ce label, entré en vigueur fin 2019, tiendra
compte du respect de la réglementation et de la compatibilité
des déchets avec le site tout en s’assurant que les
déchets générés par l’aménagement
seront également correctement gérés en respectant
la hiérarchie des modes de traitement.
Enfin, la DRIEE instruit les demandes d’autorisation pour
les sites de traitement de terres polluées. Ainsi, la société
Terzeo a été autorisée le 11 février
2019 à créer et exploiter une plate-forme de tri
et de valorisation de terres issues de chantiers du BTP associée
à une installation de stockage interne mono-déchets
dangereux sur le territoire des communes de Villenoy et d’Isles-lès-Villenoy
(77). Cette installation permettra d’extraire et de valoriser
75 % en masse des terres polluées par des traitements par
séparation, lavage et biotraitement si nécessaire.
Les déchets non valorisables générés
lors du traitement de ces terres représenteront environ
25 % et seront stockés sur place dans une installation
de stockage de déchets spécifiques. L’installation,
qui sera située sur une ancienne friche industrielle polluée
- bassins d’une ancienne sucrerie -, permettra la réhabilitation
du site.

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30
millions de tonnes de déchets produits
L’Île-de-France
produit chaque année plus de 30 millions de tonnes de déchets,
qui proviennent des ménages, des entreprises, des chantiers...
La loi de transition énergétique pour la croissance
verte (2015) et le plan régional de prévention et
de gestion des déchets (PRPGD)
encadrent la gestion des déchets dans notre
région. Ils prévoient notamment des objectifs ambitieux
en matière de tri à la source, de valorisation des
déchets produits et de diminution de l’enfouissement.
Ce dossier thématique suit la hiérarchie des modes
de traitement, c’est-à-dire la priorité qui
doit être donnée d’abord à la réutilisation,
ensuite au tri et à la valorisation de la matière,
ensuite à la valorisation énergétique pour
n’enfouir, en définitive, que ce qui ne peut plus
être valorisé. Il présente donc :
- les
initiatives permettant d’améliorer la collecte
des déchets et la bonne orientation des flux ;
-
les méthodes permettant de valoriser la matière
et l’énergie présentes dans les déchets
;
-
les installations de stockage où sont envoyés
les déchets ultimes.
Améliorer
la collecte des déchets
Mieux
coordonner la collecte et le traitement des déchets
Alors que les installations de stockage et d’incinération
ont été utilisées, en 2018, à plus
de 90 % de leur capacité autorisée et puisque l’enfouissement
de déchets devra fortement diminuer dès 2020, une
partie de la réponse est dans la collecte et dans sa bonne
articulation avec le traitement : il s’agit d’alimenter
les méthaniseurs, les incinérateurs, les centres
de tri avec le type de déchets qui leur sont le plus adaptés.
Pour optimiser la collecte sélective et l’orientation
des flux vers les installations adéquates - centres de
tri, méthaniseurs, incinérateurs, décharges
-, l’État, la Région et le Syctom ont souhaité
anticiper le travail autour de schémas de collecte et de
traitement, sans attendre l’approbation du PRPGD. En collaboration
avec les établissements publics territoriaux volontaires,
cette démarche se fixe pour objectif d’atteindre
de meilleures performances en matière de réduction
des déchets et de tri à la source. Ce schéma
pourra préciser les flux sur lesquels agir, les règles
communes à établir et les plans de financement nécessaires
à l’évolution du mode de collecte, aux changements
de bacs, aux éventuelles nouvelles installations. À
titre d’exemple, il pourra homogénéiser les
consignes de tri chez les particuliers et dans l’espace
public, soutenir des solutions de collecte sélective adaptées
à l’habitat urbain dense y compris pour les biodéchets
ou encore définir les incitations pour encourager les citoyens
à réduire leurs déchets et à alléger
ainsi leurs poubelles.
Conduire
les entreprises à trier leurs déchets
Le 4 décembre 2018, conformément à une instruction
ministérielle, les services de la DRIEE ont mené,
en même temps que toutes les DREAL de France, des inspections
sur le thème du tri à la source des déchets
dans les supermarchés et les chaînes de restauration
rapide. En effet, la réglementation impose :
- aux
gros producteurs de biodéchets - plus de 10 tonnes par
an - de les trier à la source : article L541-21-1 du
code de l’environnement ;
- aux
producteurs et détenteurs de déchets de papier,
métal, plastique, verre et bois qui, soit n’ont
pas recours au service public de gestion des déchets,
soit y ont recours mais produisent plus de 1 100 litres de déchets
par semaine, de procéder à un tri à la
source de ces 5 flux de déchets - D543-281 et D543-282
- de soit les traiter eux-mêmes, soit les envoyer vers
une installation de valorisation, soit les céder à
un intermédiaire qui les enverra dans une structure de
valorisation.
Ces
obligations sont sanctionnées à la fois sur
le plan pénal - auquel cas les inspecteurs des ICPE
sont habilités à dresser un PV - et sur le plan
administratif : le pouvoir de police appartient au préfet
pour les ICPE, au maire pour les autres installations. 100 % des
cinquante établissements contrôlés étaient
en infraction et des procès-verbaux ont été
transmis au procureur.
En 2019, la DRIEE a mené une opération plus
large de sensibilisation des exploitants à leurs obligations.
Cette sensibilisation sera suivie d’une action coup de poing,
avec des inspections ciblées.
L’enjeu est colossal : actuellement, plus de la moitié
des déchets enfouis dans des décharges de déchets
non-dangereux proviennent des activités économiques.
En clair : plus de la moitié des déchets enfouis
en décharge viennent des poubelles des entreprises, des
magasins, des restaurants… bref de toutes les activités
économiques. Soit un gisement de 1,5 million de tonnes
de déchets dont une grosse partie pourrait être valorisée.
Développer
la collecte des biodéchets
Un biodéchet est tout déchet non dangereux biodégradable
de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire
ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants,
des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi
que tout déchet comparable
provenant des établissements de production ou de transformation
de denrées alimentaires, en application de l’article
L. 541-8 du code de l’environnement.
Les personnes qui produisent ou détiennent des quantités
importantes de déchets composées majoritairement
de biodéchets - plus de 10 t/an depuis 2016 - sont tenues
de mettre en place un tri à la source et une valorisation
biologique ou une collecte sélective de ces déchets
pour permettre la valorisation de cette matière : cf. article
L541-21-1 du code de l’environnement. C’est une façon
de limiter les émissions de gaz à effet de serre
et de favoriser le retour au sol. En 2025, cette obligation
sera étendue à tous les professionnels produisant
ou détenant des déchets composés majoritairement
de biodéchets, comme les restaurants, les cantines ou certains
commerces.
La réglementation peut parfois paraître complexe,
c’est pourquoi la DRIEE a préparé un dossier
regroupant ces différentes réglementations applicables
aux biodéchets, aux installations qui les gèrent
ou les traitent - installations de transit, de traitement mécano-biologique,
de déconditionnement, installations de compostage, de méthanisation
-, aux sous-produits animaux, aux mélanges ou encore à
l’épandage.
Stocker
les déchets ultimes en sécurité
N’envoyer
en installations de stockage de déchets non dangereux que
les véritables déchets ultimes
En 2018, une action nationale a consisté à inspecter
de manière inopinée des installations de stockage
de déchets non dangereux (ISDND) pour vérifier que
les déchets reçus étaient des déchets
autorisés et qui ne représentaient pas un mono-flux
- de bois par exemple - pouvant faire l’objet d’une
valorisation. Cette action a concerné trois installations
franciliennes. Des remarques ont été faites à
la suite des inspections, notamment sur la procédure d’information
préalable et de contrôle des attestations des producteurs
justifiant d’une opération préalable de collecte
séparée ou de tri en vue de la valorisation matière
ou d’une valorisation énergétique. Cette procédure
permet de s’assurer que des opérations de collectes
séparées ou de tri ont bien été menées.
Malgré cela, l’année 2018 a été
marquée par une arrivée à saturation des
ISDND ; c’est grâce à des échanges constants
entre exploitants et services de l’État, ainsi qu’à
des restrictions imposées par les exploitants à
leurs clients, que la situation a pu être maîtrisée
et que les capacités annuelles autorisées ont été
respectées. Les causes de cette saturation sont multiples
: croissance économique meilleure que les années
précédentes, arrêt de la reprise des déchets
par certains pays, arrivée à maturité de
certains grands chantiers.
Pour faire en sorte qu’une telle situation ne se reproduise
pas, un groupe de travail a été lancé à
l’initiative de la DRIEE : il réunit exploitants,
fédérations professionnelles et conseil régional
pour rechercher les flux de déchets pouvant être
détournés vers d’autres filières de
valorisation, matière ou énergétique. Il
s’agit :
- d’abord,
de rechercher les déchets qui ne seraient pas ultimes
- papiers-cartons, matières plastiques, métaux,
bois… -, qui ont déjà été
triés et qui devraient pouvoir être valorisés
;
-
ensuite, d’identifier les freins qui empêchent la
valorisation de déchets triés et leur utilisation,
par exemple, comme matériaux ou comme combustibles.
Stocker
les terres en tenant compte de la composition des déblais
et du contexte géologique local
Des installations de stockage de déchets inertes ont demandé,
en 2018, la possibilité de déroger aux valeurs limites
fixées par l’arrêté ministériel
du 12 décembre 2014 pour recevoir des terres issues, par
exemple, du creusement de tunnels (relevant de l’annexe
I de l’arrêté), que les producteurs ont fait
analyser. En effet, les sols d’Île-de-France ont naturellement
des teneurs élevées en certains minéraux
; les analyses montrent donc parfois des concentrations en certains
éléments supérieures aux seuils applicables
aux déchets inertes, sans qu’il y ait eu de pollution
liée à une activité humaine. Dans ce type
de cas, les services de la DRIEE étudient la compatibilité
du stockage de ces déchets inertes avec l’environnement
de l’installation de stockage de déchets inertes.
En d’autres termes, les déchets ne peuvent être
stockés que dans une installation qui garantisse un impact
acceptable sur l’environnement.
Deux sites de ce type ont été autorisés fin
2018 et début 2019 en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise
et d’autres exploitants ont montré leur intérêt
pour la démarche. L’enjeu principal de l’instruction
de ces demandes est, pour les services instructeurs de la DRIEE,
de s’assurer précisément de l’impact
des déblais admis en tenant compte à la fois de
leur composition et de la nature géologique des sols situés
sous le site de stockage. |
L’usine
d’incinération d’Ivry-sur-Seine du Syctom -
syndicat de traitement de déchets de la métropole
parisienne - construite en 1969, est la deuxième plus grosse
usine d’incinération française. Les réflexions
sur le devenir de ce site d’incinération entamées
en 2002, ont abouti à l’obtention de l’autorisation
environnementale pour la construction d’une nouvelle usine,
par arrêté préfectoral du 23 novembre 2018.
La capacité a été divisée par deux,
et sera désormais de 350 000 tonnes de déchets à
incinérer par an.
L’usine actuelle continuera son activité pendant
la construction de la nouvelle unité, qui devrait prendre
le relais fin 2023. Un recours a été déposé
par Zero Waste France et Collectif 3R le 24
mars 2019 au tribunal administratif de Melun. |
|

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Unités
d’incinération de déchets
non dangereux (UIDND)
et dangereux (UIDD)

1 - Ivry-sur-Seine : 730000 t/an
2 - Saint-Ouen : 650000 t/an
3 - Issy-les-Moulineaux : 510000 t/an
4 - Thiverval-Grignon : 243000 t/an
5 - Créteil : 225000 t/an
6 - Vert-le-Grand : 220000 t/an
7 - Argenteuil : 196000 t/an
8 - Sarcelles : 170000 t/an
9 - Saint-Ouen-l’Aumône : 160000 t/an
10 - Saint-Thibault-des-Vignes : 155000
11 - Rungis : 150000 t/an
12 - Vaux-le-Pénil : 137900 t/an
13 - Monthyon : 135000 t/an
14 - Carrières-sous-Poissy : 125000
15 - Carrières-sur-Seine : 123000 t/an
16 - Villejust : 110000 t/an
17 - Massy : 87000 t/an
18 - Montereau-Fault-Yonne : 72000 t/an

19 - Limay : 150000 t/an
|
Installations
de stockage de déchets dangereux (ISDD) -
Installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND)
Installations de stockage de déchets inertes (ISDI) |

|

1
- Guitrancourt : 250000 t/an
2 - Vileparisis : 250000 t/an

3 - Fresnes sur Marne : 1100000 t/an
4 - Le Plessis Gassot : 950000 t/an
5 - Vert Le Grand : 330000 t/an
6 - Isles Les Meldeuses : 220000 t/an
7 - Guitrancourt : 220000 t/an
8 - Monthyon : 100000 t/an
9 - Soignolles En Brie : 90000 t/an
10 - Fouju : 85000 t/an
11 - Attainville : 80000 t/an
12 - St Martin du Tertre : 40000 t/an

13 - Villeneuve-ss-Dammartin : 3800000
14 - Annet-sur-Marne : 3000000 t/an
15 - Thiverval Grignon : 1100000 t/an
16 - Triel-sur-Seine : 750000 t/an
17 - Forges-les-Bains : 660000 t/an
18 - Moissy-Cramayel : 600000 t/an
19 - Louvres : 500000 t/an
20 - Fresnes-sur-Marne : 496000 t/an
21 - Ballancourt : 380000 t/an
22 - Puiseux-en-France : 360000 t/an
23 - Saint-Martin-du-Tertre : 225000 t/an
24 - Villevaudé : 200000 t/an
25 - Souppes-sur-Loing : 200000 t/an
26 - Isles-les-Villenoy : 140000 t/an
27 - Marolles-sur-Seine : 23200 t/an
|
Gestion
des sites et sols pollués |
Pour
agir : une méthodologie nationale
La
politique nationale de gestion des sites et sols pollués
engage à définir les modalités de suppression
des pollutions au cas par cas, compte tenu des techniques disponibles
et de leur coût économique. Le maintien d’une
pollution résiduelle sur un site est lié à
sa compatibilité avec l’usage retenu - industriel,
résidentiel... - et, si nécessaire, assorti de conditions
de maîtrise de son impact sanitaire ou environnemental.
Sur ce principe une méthodologie a été définie.
La méthodologie nationale de gestion des sites et sols
pollués s’applique à tous les sites présentant
potentiellement des problématiques de pollution dans les
sols et autres milieux : eaux souterraines, eaux superficielles...
La méthodologie nationale de gestion des sites et sols
pollués a été réactualisée
en avril 2017. Les textes de référence sont disponibles
au lien suivant +>>.
Quel
cadre règlementaire ? Qui est responsable ?
La
gestion des sites et sols pollués par des activités
industrielles est en règle générale effectuée
dans le cadre de la législation relative aux installations
classées pour la protection de l’environnement, notamment
dans le cadre des obligations de mise en sécurité
et de remise en état liées à la cessation
d’activité d’une installation classée
: articles R.512-39-1 et suivants du code de l’environnement
pour les autorisations, R.512-46-25 et suivants pour les enregistrements
et R.512-66-1 et R.512-66-2 pour les déclarations.
Au plan des responsabilités, le responsable des actions
à mener sur le site est, en premier lieu, le dernier exploitant
de l’installation classée : voir les exemples
des dossiers Pomarola (plus bas) et Mavidis (ci-contre).
Le tiers demandeur (voir encadré en bas), qui
s’est substitué aux obligations de réhabilitation
d’un exploitant d’installation classée, est
responsable des travaux qu’il a réalisés :
L.512-21 du code de l’environnement.
En
cas de procédure de liquidation judiciaire de la société
qui exploite les installations classées, c’est le
mandataire-liquidateur qui le représente, et qui
hérite de ses obligations, dans la limite des fonds disponibles
ou issus de la réalisation des actifs de l’entreprise.
Lorsque la liquidation est impécunieuse ou est clôturée,
le propriétaire des terrains peut à son tour
voir sa responsabilité engagée, notamment en tant
que détenteur des déchets. Il peut donc être
amené à prendre à sa charge des opérations
de mise en sécurité du site.
En dernier ressort, et en cas de danger avéré
pour l’environnement ou la santé des personnes,
la mise en sécurité du site peut être réalisée
par l’ADEME, sur fonds publics, après accord du préfet
de région ou du ministère chargé de l’Écologie
en fonction du montant de l’intervention. En Île-de-France,
en 2019, l’ADEME a poursuivi ou débuté une
intervention sur au moins 12 sites.
Diffusion
de l'information sur les sites et sols pollués
La
gestion des sites et sols pollués impose de conserver
la mémoire des pollutions.
La base de données BASIAS a été le premier
inventaire mis en œuvre dès les années 1990
pour recenser les anciens sites industriels et activités
de service. En Île-de-France, plus de 30 000 sites sont
recensés. Le second inventaire BASOL, créé
en 2000, permet de répertorier les sites pollués
ou potentiellement pollués qui appellent une action de
l’administration. En Île-de-France, au 8 avril
2019, l’Île-de-France comptait 600 sites et sols pollués
recensés dans la base de données BASOL.
En 2014, la loi ALUR a permis de franchir une étape
dans la connaissance des pollutions des sols par la création
des SIS (cf. paragraphe dédié) permettant un meilleur
accès à l’information des terrains sur lesquels
l’État a une connaissance de la pollution. En outre,
en Île-de-France, l’inspection des installations classées
a établi, à partir de 2012, une base de
données au format Système d’information géographique
(SIG) recensant les sites dont la pollution des sols est avérée
et ceux dont la pollution est suspectée : cas des
cessations d’activité pour lesquelles l’information
sur l’état des sols n’est pas disponible. Plus
de 1 200 sites sont répertoriés dont plus
de 900 avec une pollution avérée.
À la difficulté de gérer un tel nombre de
sites, s’ajoute une problématique typiquement francilienne
liée à une pression urbanistique croissante tendant
à modifier la nature de l’usage des sols. La loi
du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a défini un objectif
ambitieux de production de 70 000 logements par an. D’anciens
sites industriels deviennent donc des zones à vocation
tertiaire ou résidentielle. De plus, dans le cadre des
jeux olympiques de 2024, les futurs sites olympiques vont, pour
certains, s’implanter sur des terrains, qui accueillent
ou ont accueilli des activités industrielles et sont susceptibles
de présenter des pollutions de sols (ci-contre, plus bas).
Les bases de données en ligne :
-
BASOL : base de données des sites et sols potentiellement
pollués appelant une action des pouvoirs publics, à
titre préventif ou curatif, qui est le tableau de bord
des actions menées par l’administration et les
responsables de ces sites pour prévenir les risques et
les nuisances liées aux pollutions des sols +>>
;
- BASIAS
: base de données des sites industriels et activités
de service qui répertorie l’ensemble des anciens
sites industriels sur le territoire, sans préjuger de
la présence d’une pollution sur le site +>>
;
-
GÉORISQUES
qui répertorie tous les secteurs d’information
sur les sols publiés +>>
;
-
CARMEN - base de données Île-de-France
uniquement - qui est une base de données au format SIG
recensant les sites ou anciens sites industriels pour lesquels
la DRIEE a connaissance d’une pollution des sols. Elle
recense aussi tous les sites industriels ayant cessé
leur activité depuis 2012 ou en activité, pour
lesquels la pollution des sols est avérée et les
sites ayant cessé dont la pollution est non exclue +>>
Réhabilitation
de la parcelle Pomarola sur le site du CPR Sanofi à Romainville,
pollution chimique et radiologique
Sanofi
Chimie, société de production pharmaceutique, est
le dernier exploitant de ce site, qui a cessé ses activités
fin 2013. Au nord du site, la parcelle Pomarola couvre
une superficie de 1 044 m² et accueillait notamment 2 bâtiments
permettant le stockage des déchets issus des productions.
La
particularité de ce site est lié aux multiples
polluants présents dans les sols. En effet, les différents
diagnostics ont révélé :
- dans
les remblais jusqu’à 5 m de profondeur
- des
déchets de diverses natures : verre, plastiques,
déchets métalliques, tissus, porcelaine…
-
des déchets de démolition - briques, béton…
- incluant en particulier des déchets amiantés
: fibrociment ;
-
des pollutions radioactives en tritium dans la dalle du bâtiment,
ainsi que dans les terres sous-jacentes ;
-
des pollutions en solvants chlorés à faible profondeur
;
- des
pollutions en hydrocarbures - HAP, HCT - jusqu’à
5 m de profondeur ;
-
des impacts en métaux lourds - As, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni,
Pb et Zn - jusqu’à 12 m de profondeur.
Les
objectifs de la réhabilitation proposée par
l’exploitant, et validés par l’inspection des
installations classées et l’ASN sont :
- le
retrait total de la dalle contaminée radiologiquement
et l’évacuation des déchets dans des filières
de traitement adaptées ;
-
le retrait total des déchets amiantés et des polluants
chimiques contenus dans les remblais, et la sur-excavation d’un
impact en COHV dans les terrains naturels, en partie sud de
la zone ;
-
l’excavation totale de la zone de remblais ;
-
pour les sols naturels sous-jacents, le retrait des sols présentant
les plus forts impacts chimiques, situés dans la partie
sud du secteur Pomarola ;
-
pour les aspects radiologiques, l’objectif était
d’avoir des fonds et bords de fouilles avec des concentrations
en tritium inférieures à 1 000 Bq.kg-1. Ce seuil
permet de garantir le respect de la limite maximale des expositions
fixées par le code de la santé publique, à
savoir 1 mSv/an.
Aucun
de ces polluants ne présentait des valeurs particulièrement
élevées, mais la combinaison de tous ces polluants,
réparties sur l’ensemble de la parcelle, à
différentes profondeurs, ainsi que l’exiguïté
de la parcelle, compliquant des travaux de grande ampleur, ont
rendu la gestion de ce site particulièrement complexe.
En particulier, une des difficultés majeures de la gestion
de ce site a été, en fonction des polluants, de
séparer les terres polluées et de trouver les filières
de traitement adaptées à chaque type de polluant.
La gestion du site a nécessité une bonne coordination
des services de l’État : de la DRIEE - pour les polluants
chimiques -, de l’ASN - pour les pollutions radiologiques
-, ainsi que la bonne application de la réglementation
du code du travail : pour le retrait des fibres d’amiante.

Évacuation
des terres impactées en filières de traitement adaptées
| Gestion
d'un site pollué à la suite d'un signalement de
riverains
La
société Mavidis a exploité entre 1969 et
le milieu des années 1980 une station-service É.
Leclerc soumise au régime de la déclaration au titre
de la nomenclature des installations classées sur le territoire
de la commune de Villeparisis.
À l’arrêt de ses installations, elle n’a
pas satisfait à ses obligations réglementaires en
matière de cessation d’activité : absence
de notification de la mise à l’arrêt des installations
classées et des mesures prises ou prévues pour mettre
en sécurité le site.
Des investigations environnementales menées en décembre
2017 dans la perspective d’une vente du terrain ont mis
en évidence une pollution en hydrocarbures au droit du
site. Un incident survenu en août 2018 à l’occasion
de nouvelles investigations, dont les causes ne sont toujours
pas connues, a conduit à un transfert de la pollution vers
le réseau d’assainissement communal. Cet événement
a été mis en lumière par les riverains du
site ayant signalé des odeurs - essence - dans leurs logements
ou locaux professionnels.
Les
mesures prises
Les opérations de pompage des hydrocarbures sur deux piézomètres
du site et les opérations de nettoyage du réseau
d’assainissement se sont avérées insuffisantes
: hydrocarbures s’écoulant toujours dans le réseau
d’assainissement et odeurs d’essence dans des logements
et locaux d’activité avec des mesures de la qualité
de l’air intérieur dépassant les valeurs de
référence.
Ainsi, par arrêté préfectoral pris le 22 août
2018, la société Mavidis s’est vue imposer
de mettre en oeuvre des mesures d’urgence visant à
couper les voies de transfert de la pollution vers les riverains
et à réaliser des mesures d’air ambiant chez
les riverains incommodés.
Pour
couper le transfert vers le réseau d’assainissement,
l’exploitant a fait mettre en place une tranchée
drainante équipée de trois puits de pompage des
eaux souterraines, en limite de son site.
Afin de prévenir tout risque d’exposition en cas
de défaillance des mesures de protection mises en place
de la tranchée drainante - extracteur d’air, traitement
d’air, bâchage, pompage de la nappe souillée
en fond de fouille -, la mairie de Villeparisis en lien avec les
services de l’État, de l’ARS et du service
départemental d’incendie et de secours (SDIS) a pris
la décision d’évacuer les riverains présents
dans un rayon de 50 mètres autour du chantier et ce, pendant
toute la durée des travaux de mise en place de la tranchée
drainante, soit 4,5 jours.
Pour compléter ces mesures, un système d’aspiration
des gaz a été mis en place dans le réseau
d’assainissement, s’agissant de la voie de transfert
vers les logements et locaux d’activité.
La mise en place de ces mesures a permis de diminuer notablement
les teneurs en hydrocarbures dans l’air intérieur
des logements et locaux d’activité. Toutefois, des
dépassements des valeurs de référence dans
l’air intérieur subsistaient dans plusieurs locaux.
Par arrêté préfectoral du 16 novembre 2018,
l’exploitant s’est vu imposer, en particulier, la
réalisation d’investigations sur et hors site permettant
de délimiter les sources de pollution et leur extension
hors site, la mise en place d’un suivi régulier de
la qualité de l’air intérieur et de proposer
les mesures de gestion pérenne de la pollution conformément
à la méthodologie nationale de gestion des sites
et sols pollués.
Le suivi de la qualité de l’air intérieur
et les investigations se poursuivent.
À ce jour, les circonstances et les causes de la pollution
ne sont toujours pas connues.
Cet
événement a fortement mobilisé le SDIS 77,
l’agence régionale de santé (ARS), la commune
de Villeparisis et les services de l’État et, notamment,
les agents de l’unité départementale de Seine-et-Marne
de la DRIEE. De nombreuses inspections sur site et de visites
chez les riverains ont été effectuées depuis
le signalement des odeurs jusqu’à la réalisation
des travaux de la tranchée drainante. Il convient en outre
de souligner le caractère singulier de cet événement
puisqu’il a été géré comme une
situation de crise d’une installation classée en
cours d’exploitation lors d’accident, s’agissant
en effet d’une exposition aiguë des riverains à
une pollution en hydrocarbures et ayant notamment nécessité
une évacuation temporaire des riverains pour la réalisation
de travaux.

Excavation
nécessaire à la mise en place de la tranchée
drainante : blindages permettant de maintenir la stabilité
de la fouille source : DRIEE
Secteur
d'informations des sols (SIS)
Les
secteurs d’information des sols (SIS) recensent les terrains
où la connaissance des pollutions des sols justifie, notamment
en cas de changement d’usage, la réalisation d’études
de sols et de mesures de gestion de la pollution pour préserver
la sécurité, la santé ou la sécurité
publiques et l’environnement.
Chaque SIS comprend des informations détenues par l’État
sur la pollution des sols ainsi qu’une représentation
graphique, à l’échelle cadastrale, délimitant
le SIS.
Le préfet de département arrête par commune
un ou plusieurs projets de création de SIS, après
consultation des communes concernées et l’information
des propriétaires.
En matière d’urbanisme, les SIS sont annexés
au PLU et l’information aux acquéreurs/locataires
sur l’état des risques naturels, miniers et technologiques
est complétée par une information sur la pollution
des sols pour les terrains répertoriés en secteur
d’information sur les sols.
Pour l’octroi du permis de construire ou d’aménager
sur un terrain situé sur un SIS, la demande devra contenir
une attestation, délivrée par un bureau d’études
certifié dans le domaine des sites et sols pollués,
qui garantit la réalisation de l’étude de
sol ainsi que sa prise en compte dans la conception du projet.
En
Île-de-France, près de 900 sites pourraient être
concernés par un projet de SIS. La mise en place des SIS
a débuté en 2016, et exactement 100 SIS ont
été publiés et référencés
dans Géorisques. 472 projets de SIS sont en cours de création
et ont pu être publiés en 2019.
Une fois arrêtés, les SIS sont consultables sur le
site +>>

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Exemple d’un SIS publié sur Géorisques
Périmètre
du SIS
Cartes IGN - IGN
Identifiant : 78SIS06466 |
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Départements
avec :
SIS
publiés
SIS
en cours de consultation et publiés
SIS
en cours de consultation
SIS
en cours d’élaboration |
Reconversion
de friches industrielles en Seine-Saint-Denis dans la perspective
des JO
2024
La
question des sites et sols pollués constitue un enjeu important
dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et
paralympiques 2024. Cela est notamment le cas pour le village
olympique, le cluster des médias et le centre aquatique
olympique, dans le département de la Seine-Saint-Denis.
Les futurs sites olympiques vont en effet s’implanter sur
des terrains qui, pour certains, accueillent ou ont accueilli
des activités industrielles et qui peuvent donc présenter
des pollutions des sols. Comme le Stade de France, la piscine
olympique sera par exemple construite sur le site d’une
ancienne usine à gaz à Saint-Denis, terrain actuellement
occupé par Engie. Le cluster des médias intégrera
le terrain des essences du ministère des armées
et un site industriel soumis à autorisation au titre des
installations classées, Chimirec, à Dugny. Plusieurs
autres friches industrielles ont également été
identifiées pour l’implantation de bâtiments
ou d’équipements liés aux Jeux.
Plusieurs problématiques seront à traiter pour assurer
une réhabilitation de qualité de ces sites et une
compatibilité avec leur usage futur : la définition
des procédures administratives à mener, les modalités
des travaux à réaliser - technique, financière...
- et les délais associés. Chaque situation constitue
un cas particulier.
La DRIEE intervient à plusieurs étapes, en accompagnement
des porteurs de projets, publics ou privés :
- elle
a apporté de la documentation sur l’historique
des sites ainsi que des réponses aux questions des cabinets
d’études en charge de la réalisation des
études d’impact ;
-
elle contribue à l’avis de l’autorité
environnementale, notamment sur l’aspect de la prise en
compte des sites et sols pollués ;
-
elle instruit les procédures de cessation d’activité
et de réhabilitation des sites concernés ;
-
elle instruit également les nouvelles procédures
d’autorisation environnementale pour les sites délocalisés.
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Dispositif Tiers demandeur
En
cas de cessation d’activité d’une installation
classée, c’est le dernier exploitant qui est tenu
d’assurer la mise en sécurité et la remise
en état du site qu’il exploite. La loi ALUR
du 24 mars 2014 prévoit un dispositif permettant à
un tiers demandeur volontaire, de se substituer à l’exploitant
pour la remise en état et la réhabilitation du site.
En pratique, le dispositif de substitution donne la possibilité
au préfet de prescrire, au tiers demandeur, les travaux
de réhabilitation de tout ou partie d’un terrain
ayant accueilli une installation classée mise à
l’arrêt définitif, en substitution du dernier
exploitant. Le tiers demandeur doit constituer des garanties financières
dont le montant correspond au montant des travaux de réhabilitation
qu’il envisage de réaliser.
Depuis la parution du décret du 18 août 2015 définissant
les modalités de ce dispositif, quatre dossiers ont été
déposés en Île-de-France.
La suppression de l’obligation de recourir exclusivement
à des garanties financières à la première
demande introduite par le décret du 9 octobre 2017 a vocation
à lever les freins à la mise en œuvre du dispositif.
En Île-de-France, au 8 avril 2019, 3 arrêtés
préfectoraux encadrant les travaux de réhabilitation
ont été pris et 5 dossiers sont en cours d’instruction.
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La
Driee d’Île-de-France
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Direction
Régionale et Interdépartementale
de l’Environnement et de l’Énergie
driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr
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La Direction
Régionale et Interdépartementale de l’Environnement
et de l’Énergie
d’Île-de-France
Service déconcentré du Ministère en
charge de l’environnement, elle met en œuvre,
sous l’autorité du préfet de la Région
d’Île-de-France et des préfets de département,
les politiques publiques en matière d’Environnement
et d’Énergie, et en particulier celles relatives
à la transition écologique. Elle intervient
dans l’ensemble des départements de la région
grâce à ses unités départementales
(UD). Les
activités de la DRIEE sont certifiées sous
la norme ISO 9001 version 2015 par AB certification.
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