Tourné
dans neuf établissements scolaires - publics et privés,
de la maternelle au collège, aux quatre coins de la France - Une
Idée Folle pose la question du rôle
de l’école au XXIème siècle, à travers
le témoignage d’enseignants, d’enfants, de parents
ainsi que d’experts de l’éducation. À quels
défis les citoyens de demain vont-ils devoir faire face et comment
les y préparer ? En cultivant l’empathie, la créativité,
la coopération, la prise d’initiative ou encore la confiance
en soi et l’esprit critique chez les élèves, en parallèle
des savoirs fondamentaux, les enseignants de ces écoles font un
rêve fou :
celui de former une future génération de citoyens épanouis
et responsables qui auront à coeur
de transformer positivement la société qui les entoure.
La naissance du film
L’aventure commence en 2015, lorsque l’équipe
d’Ashoka contacte Judith Grumbach pour réaliser
une série de vidéos de trois minutes sur
les neuf établissements scolaires soutenus par
l’organisation. Judith rentre de ces tournages avec
26 heures d’images et considère que ce qu’elle
y a vu et entendu est trop riche pour ne produire que
de courtes vidéos. C’est de ces rencontres
que naît le projet de faire un documentaire qui
met en lumière ces établissements scolaires
et pose plus largement la question du rôle de l’école
au XXIe siècle.
Pourquoi
avoir voulu faire ce film ?
En janvier 2015, au moment des attentats de Charlie Hebdo
et de l’Hyper Cacher, je m’intéressais
depuis trois ans au monde de l’économie sociale
et solidaire et aux citoyens qui agissent à leur
échelle pour essayer de résoudre un problème
social ou environnemental. Quand j’ai vu que de
jeunes Français, qui avaient grandi ici et avaient
fréquenté l’école républicaine
pendant toute leur scolarité, avaient pu commettre
ces actes, l’éducation et l’école
me sont apparues comme l’urgence absolue. Il est
évident que les questions relatives à l’école
ne se résument pas à ces évènements
spécifiques, mais je crois que nous avons tous
un moment de bascule différent et, pour moi, ces
attentats ont servi de déclic. Je cherchais sous
quel angle aborder ce sujet quand l’équipe
d’Ashoka m’a contactée pour réaliser
des vidéos de trois minutes sur neuf établissements
scolaires qu’ils avaient identifiés.
Quel
message souhaitez-vous faire passer à travers ce
doumentaire ?
On entend beaucoup parler de l’apprentissage de
la citoyenneté à l’école, mais
il se résume trop souvent à une heure d’éducation
morale et civique par semaine ou à des semaines
de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Dans les écoles du film, la citoyenneté,
la fraternité, la solidarité sont la colonne
vertébrale du projet pédagogique. Tout est
prétexte à l’apprentissage du vivre-ensemble.
Les élèves participent aux décisions
qui les concernent, peuvent initier des projets et font
de la philosophie, ce qui leur apprend à formuler
leur pensée, à développer leur esprit
critique, à être empathique, à coopérer
les uns avec les autres, et surtout à prendre confiance
en eux et à comprendre qu’ils ont un impact
sur le monde qui les entoure et donc plus tard, un rôle
à jouer dans la société.
Avec
quelle impression aimeriez-vous que les spectateurs quittent
la salle ?
D’abord, je voudrais que l’on s’interroge
tous sur la question que pose Jérôme Saltet
au début du film : à quoi sert l’éducation,
à quoi sert l’école ?
Ensuite je voudrais leur donner envie de participer. Je
pense que nous avons tous un rôle à jouer
pour que le système éducatif évolue.
Les enseignants, les parents, les enfants bien sûr
mais aussi tous les simples citoyens.
J’ai fait des rencontres absolument merveilleuses
en tournant ce film, et j’espère que les
spectateurs sortiront de la salle avec le même sentiment
que moi en quittant ces écoles, c’est-à-dire
pleins d’espoir et avec la conviction que non seulement
il existe des solutions aux problèmes de l’école
et qu’il est possible de les mettre en oeuvre, mais
aussi qu’elles sont indispensables pour former une
future génération de citoyens autonomes,
responsables entreprenants et heureux.
Biographie
de Judith
Grumbach, réalisatrice du film
Après
cinq années passées dans le département
digital d’une grande entreprise, et trois au sein
de la revue de photographie EGOÏSTE, Judith Grumbach
se lance dans la réalisation audiovisuelle suite
à un premier projet de documentaire, et monte sa
société de production en 2013. En parallèle,
elle découvre le monde de l’économie
sociale et solidaire et y rencontre une communauté
d’acteurs optimistes, enthousiastes qui mettent
en place des solutions aux problèmes sociaux et
environnementaux, participant ainsi à construire
le monde de demain. En observant le contraste entre une
tendance médiatique morose voire décliniste,
et l’état d’esprit innovant et positif
qu’elle côtoie au quotidien, elle décide
de se servir de la vidéo pour mettre ces actions
en lumière, notamment sur le sujet de l’éducation
qui la passionne.
La
distribution du film : une aventure collaborative
Une tournée d’avant-premières
en présence de l’équipe du film a
eu lieu au mois de janvier dans les villes à proximité
des établissements scolaires :
- 17
janvier : Dinan, Cinéma Vers le large (École
le Blé en Herbe)
- 18
janvier : Thiviers, Cinéma Le Clair (École
La Marelle)
- 23
janvier : Lorgues, Cinéma de Lorgues (École
Émile Zola)
- 24
janvier : Narbonne, Cinéma Mega CGR (École
Tourouzelle)
- 25
janvier : La Roche-sur-Grâne, Centre des Amanins
(École du Colibri)
- 26
janvier : Dijon, Cinéma l’Olympia (École
Montessori Morvan)
- 27
janvier : Ennery, Foyer-Rural d’Ennery (École
des Bosquets)
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m
Thomas
Blettery, directeur Éducation chez Ashoka, qu’est-ce
qu’Ashoka ?
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Ashoka est une organisation à but non lucratif, internationale,
non partisane et aconfessionnelle, qui soutient depuis plus de 35
ans l’innovation sociale en accompagnant les solutions entrepreneuriales
les plus innovantes dans tous les domaines de la société.
Aujourd’hui dans le réseau Ashoka, ce sont 3300 hommes
et des femmes qui, pour faire face aux grands enjeux sociaux contemporains,
déploient des solutions très concrètes, parfois
insolites, souvent hors des sentiers battus,
et systématiquement pensées pour transformer durablement
la société.
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Pourquoi
Ashoka s’intéresse et soutient ce projet abordant des
questions d’éducation ?
Sur les 3300 pionniers du réseau Ashoka, plus d’un
millier s’intéressent à la question de l’éducation.
Ils s’appellent Kailash Satyarthi, Mary Gordon, Jimmy Wales,
Kiran Bir Sethi, Vicky Colbert, Guy Etienne, Jill Vialet ou François
Taddei. Ils viennent des quatre coins du monde. Ils sont enseignants,
entrepreneurs, parents ou encore chercheurs, et ont parfois été
largement reconnus pour leur action à travers des récompenses
internationales comme le Global Teacher Prize, le prix Wise pour
l’éducation, ou le Prix Nobel de la Paix.
Ces innovateurs ont tous un point commun : ils ont créé
des organisations qui agissent dans et en dehors de l’école
pour faire prendre conscience aux jeunes générations
de leur capacité à transformer positivement la société
dans laquelle ils grandissent, en cultivant chez eux des qualités
indispensables comme l’empathie, la prise de risque et d’initiative,
la créativité, ou encore la capacité à
travailler en équipe.
Au
cours des trois dernières années, j’ai sillonné
la France pour identifier des établissements scolaires, de
la maternelle au lycée, publics, privés, urbains,
ruraux, confessionnels ou non, qui mettent au coeur de leur proposition
pédagogique l’acquisition de ce type de qualités.
Cultiver une génération de citoyens épanouis,
créatifs, entreprenants, conscients des enjeux sociétaux
et confiants dans leur capacité à faire bouger les
lignes du monde qui les entoure : voilà ce qui semble animer
profondément les hommes et les femmes qui font de ces établissements
scolaires des lieux d’apprentissage, d’épanouissement
et d’émancipation à la fois ordinaires et hors
du commun. Certains d’entre eux ont rejoint le réseau
Ashoka et s’engagent à nos côtés pour
contribuer à transformer la façon dont les enfants
grandissent.
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Une
Idée Folle met un coup de projecteur
essentiel sur ces individus qui,
avec une humilité déconcertante et une énergie
dépassant l’entendement, façonnent l’éducation
de demain !
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Les acteurs
École
primaire publique
des
Bosquets
Directeur : Philippe Viard - Epiais-Rhus (95) |
École
primaire publique Le Blé en Herbe
Directrice : Nolwenn Guillou - Trébédan
(22) |
L’école
des Bosquets se revendique comme une école
connectée au monde, une école concrète,
où les enseignements sont ancrés dans
le réel. Cette volonté se ressent notamment
à travers la grande place donnée à
la découverte de la nature et de la musique. |
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L’école
Le Blé en Herbe permet aux enfants
de définir des objectifs, de fixer un but et
de s’approprier les moyens et les étapes
pour y parvenir via la conduite de projets interdisciplinaires
et menés en coopération et de manière
autonome par les élèves. |
École primaire privée
du
Colibri
Directrice : Isabelle Peloux - La Roche-sur-Grâne
(26)
|
Collège public
Clisthène
Directrice : Nadine Coussy-Clavaud - Bordeaux (33)
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À
l’école du Colibri, l’acquisition
des savoirs fondamentaux est basée sur la coopération
et le vivre ensemble à travers différents
temps de vie collective dont les enfants sont partie
prenante : formation à la médiation,
apprentissage de la gestion des émotions, jeux
coopératifs, apprentissage de l’argumentation. |
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Lieu d’apprentissage concret et appliqué
de la démocratie, le collège Clisthène
met également en avant les apprentissages interdisciplinaires
et le travail en coopération sur des projets
scolaires ou extrascolaires. |
École élémentaire
publique de
Tourouzelle
Directeur : Florian Loupiac - Tourouzelle (11)
|
École élémentaire publique
Émile
Zola
Directeur : Stéphane Begnis - Lorgues (83)
|
L’école
de Tourouzelle est un lieu de vie qui favorise
la créativité, l’expérimentation
à travers des moments où les enfants
peuvent choisir les thématiques et les activités
qu’ils souhaitent aborder. Autonomes, ils circulent
librement dans l’école. |
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L’école
Émile Zola s’appuie notamment sur
la pleine conscience avec des séances quotidiennes,
des espaces réservés à la détente,
ce qui permet une meilleure gestion des émotions.
Les enfants pratiquent la citoyenneté´
au quotidien, ils sont sensibilisés à
leur environnement et à la société
qui les entoure. L’école est ouverte sur
son environnement proche : parents, mairie... |
École primaire privée Living School
Directrice : Caroline Sost - Paris (75)
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École maternelle privée La
Maison de l’Enfant
Directrice : Véronique de Tilly - Boulogne-Billancourt
(92)
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Living
School est une école au service de
la vie dont la raison d’être est
de contribuer par l’éducation et la formation
à l’émergence de citoyens épanouis
et responsables. Positive et ouverte, la pédagogie
s’appuie sur 3 piliers : savoir-être,
éco-citoyenneté et aide à la
parentalité. |
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À
La Maison de l’Enfant l’environnement
pédagogique permet aux enfants de se positionner
dès le plus jeune âge en tant qu’acteurs
de changement à travers des projets concrets
ayant un impact positif sur la société,
tel qu’un projet de lutte contre la déforestation
ou de lutte contre le réchauffement climatique. |
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École primaire privée
Montessori
Morvan
Directrice : Vanessa Toinet - Bard-le-Régulier
(21)
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Le
projet éducatif est fondé sur les besoins
de l’enfant, son questionnement à travers
des expériences concrètes et réelles
qui vont lui donner une clef de compréhension
sur le monde. L’école Montessori
Morvan se caractérise par l’accent
mis sur le lien à la nature et la relation
avec l’animal. |
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Les intervenants |
Jérôme Saltet |
Emmanuel Davidenkoff |
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Cofondateur
et directeur associé du groupe Play Bac, Jérôme
Saltet est connu pour la création du jeu ludique
Les Incollables, l’un des plus vendus
au monde avec près de 50 millions d’exemplaires,
et du premier journal quotidien pour enfants en Europe,
Mon Quotidien. Il est également auteur
et coauteur de plusieurs livres de conseils pédagogiques. |
Journaliste,
chroniqueur, producteur de radio et essayiste, Emmanuel
Davidenkoff est un spécialiste des questions
d’éducation. Rédacteur dans plusieurs
journaux comme L’Étudiant, Phosphore
et Libération, il consacre son temps
également à la création d’émission
d’éveil musical sur la radio France
Info avec Les Enfants de la Musique.
Il est actuellement rédacteur en chef du Monde
Campus. |
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François Taddei
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François
Taddei est biologiste, fondateur et directeur du CRI,
le Centre de Recherches Interdisciplinaires,
à Paris. C’est un spécialiste
reconnu de l’évolution, qui milite pour
des approches interdisciplinaires tant dans la recherche
que dans l’éducation. Il favorise activement
l’innovation dans l’éducation et
indique dans un rapport à l’OCDE en 2009
que tout le monde doit avoir appris à apprendre,
à coopérer, et à utiliser tous
les savoirs disponibles, notamment ceux rendus accessibles
par les nouvelles technologies. |
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Film
documentaire Une
Idée Folle
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Réalisatrice : Judith Grumbach
Production : Ashoka & Horizons Productions
Distribution : Thomas Blettery, Timothée Donay, Marine
Lambotte, Maggy Bardoux
Image et Son : Simon Viguié
Montage : Judith Grumbach
Consultant montage : Alexandre Attal
Étalonnage : Louise Reignier
Musique originale : Alain Wisniak
Chansons des élèves de l’école
des Bosquets, compositeur : Philippe Viard
Communication : Laura Zimer
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Projection
de lancement en présence d’intervenants du
film : 7 mars - Forum des Images, Paris
À partir du 7 mars, le film sera distribué
grâce à des projections citoyennes partout
en France,
dont l’organisation sera accompagnée par l’équipe
du film |
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