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Forêt de Maubuisson : La nouvelle forêt en Île-de-France

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(2) Tous ses secrets…
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La Forêt de Maubuisson constituera un poumon vert entre les rives de Seine et d’Oise, l’agglomération de Cergy-Pontoise et la vallée de Montmorency. Ce sera un lieu accueillant de détente, de promenade et de sport pour tous ses riverains. Aménagée sur une plaine autrefois traversée par les ouvrages répartissant les eaux usées de l’agglomération parisienne, cette forêt est marquée par l’histoire des hommes
et des femmes qui ont cultivé son sol pendant plusieurs siècles. Alors qu’à la fin du XXe siècle, la prise de conscience environnementale
conduit à l’interdiction sur la plaine des cultures destinées à l’alimentation humaine, le projet d’une forêt parfaitement intégrée au Grand Paris se dessine. Aux côtés du SMAPP, l’État contribue à la maîtrise foncière, à la plantation, à la résorption des dépôts sauvages, à l’accompagnement
du monde agricole. Il encourage un aménagement coordonné des franges de la future forêt et porte une politique durable d’habitat pour les populations des gens du voyage. Il veille à informer la population sur les risques liés au sol. L’État continuera à s’engager sur le long chemin vers la maturité de cette forêt.
Philippe Court, Préfet du Val-d'Oise

Tous ses secrets…  

Un projet intégré a son environnement

Le périmètre du projet forestier, corridor vert liant l’Oise au Nord et la Seine au Sud, est le résultat d’échanges approfondis entre le SMAPP et les collectivités territoriales membres du syndicat. Il couvre 1340 hectares, répartis sur sept communes riveraines :

La conception du projet d’aménagement inscrit la nouvelle Forêt dans son territoire, en créant du lien entre cet espace préservé et la ville en développement, en restaurant, les continuités vertes avec les milieux naturels environnants, et en favorisant la réappropriation du site par les habitants.

Un important réseau de voies douces reliera directement la forêt avec les centres villes, les gares et les équipements culturels ou sportifs majeurs du territoire, assurant une connexion directe avec les secteurs urbains. Afin d’inscrire la forêt dans le réseau de cheminement régional, un sentier de randonnée traversera la Plaine du Nord au Sud, reliant les vallées de l’Oise et de la Seine. Il permettra de joindre les différents points d’intérêt de la Forêt. Il sera connecté aux GR existants – GR1 d’Île-de-France et GR2 des berges de Seine – ou en projet : GR de Pays Ceinture Verte de l’Île-de-France.

Les lisières feront l’objet d’un traitement soigné, proposant une couture fine entre les espaces urbains et les espaces naturels, assurant une relation entre l’espace boisé et les secteurs agricoles et urbains environnants.

Entre nature et loisirs, un aménagement équilibré

L’aménagement forestier de la Plaine, exceptionnel par son ampleur, est un projet de temps long. La création des boisements prendra une dizaine d’années. La nouvelle forêt sera mature d’ici 30 à 50 ans selon les espèces.

Durant la phase de chantier puis en attendant que la nature fasse son oeuvre pour offrir le paysage d’une forêt constituée, animations et visites permettront aux riverains de découvrir et de s’approprier leur territoire en pleine transformation.

Le massif forestier : 590 hectares de nouveaux boisements

Le projet prévoit la création d’un vaste massif forestier de 1 340 hectares, alternance d’espaces boisés et de milieux ouverts conçue pour offrir aux futurs usagers une large variété d’ambiances et de paysages.

590 hectares de boisements nouveaux sur les anciens espaces agricoles de la Plaine conforteront les 370 hectares de bois déjà existants qui seront restaurés : bois de la Garenne-Maubuisson à Méry-sur-Oise, bois des Sillières à Pierrelaye, bois des Cailloux Gris à Herblay pour les trois principaux. 280 hectares de milieux ouverts, des clairières et 90 kilomètres de chemins structureront l’ensemble du site.

Le boisement de la Plaine se fera au rythme des acquisitions foncières par le SMAPP : 6 000 parcelles privées à acquérir.

Trente espèces d’arbres adaptées au sol et au climat

Sur la recommandation de l’Office National des Forêts (ONF), autorité scientifique et technique du projet, une trentaine d’essences d’arbres ont été sélectionnées pour leur rusticité et leur adaptation aux conditions climatiques actuelles ou prévues par les études prospectives de changement climatique.

Elles seront plantées en mélange pour éviter les propagations de maladies ou d’insectes ravageurs, selon des techniques et schémas visant l’obtention de couverts forestiers d’ambiances différentes, à raison de 1 000 à 2 500 plants à l’hectare. Le site a été divisé en 85 ilots forestiers, chacun avec sa propre combinaison de mélange. Cette diversité d’essences a été pensée à partir des espèces familières du site pour s’adapter aux différentes natures de sols, souvent sableux, pauvres en eau et chargés d’Éléments Traces Métalliques.

Parmi les principales essences retenues figurent le chêne sessile, l’érable plane, le charme, l’orme, l’alisier torminal, le cornouiller, le pin laricio de Calabre, le sapin de Born Müller.

 

La création de cette nouvelle forêt de plus de 1300 ha contribuera à la protection des milieux contre une pollution historique, de façon pérenne, et par un procédé naturel et non destructeur des sols. Ce nouveau poumon vert dans l’ouest Parisien offrira non seulement un nouvel espace de détente au cœur de cette région fortement anthropisée, mais également un support de biodiversité et de régulation des températures. Il enrichira aussi la trame verte et bleue dans cet intervalle entre Oise et Seine, en renaturant les abords des petits affluents locaux : ru de Liesse, du fond de Vaux... En cela, la forêt s’inscrit pleinement dans la stratégie de protection des milieux et d’adaptation au changement climatique du bassin Seine-Normandie.
Sandrine Rocard, Directrice générale de l'Agence de l'Eau Seine Normandie


 



L’ONF a l’honneur d’accompagner le SMAPP dans la création de la Forêt de Maubuisson depuis son origine, des études préparatoires de 2014 à la maîtrise d’œuvre du boisement depuis 2018.
Ce projet est pour nous exceptionnel, tant par son ampleur que par le défi technique qu’il constitue : il nous pousse à innover pour que la forêt soit adaptée aux sols dégradés d’hier, aux besoins de la population d’aujourd’hui, et au climat de demain.
Nos équipes sont fières du chemin parcouru avec 130 hectares plantés et un taux de survie supérieur à 92 % des plants. La réussite des premières plantations témoigne d’un savoir-faire historique adapté aux enjeux contemporains. Michel Béal, Directeur de l'ONF

 

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Préserver et valoriser les bois existants

Les 370 hectares de bois existants forment l’ossature de la nouvelle forêt, à partir de laquelle seront développés les nouveaux boisements jusqu’aux limites de l’urbanisation.

Dans ses études, l’ONF a mis en évidence le mauvais état général de ces boisements existants, nécessitant une amélioration des peuplements et une gestion adaptée à leurs caractéristiques et à leur état de conservation. Ainsi, une attention particulière sera portée aux boisements colonisés par des espèces invasives, qui étouffent la végétation au sol et entravent le développement des espèces locales.

Les gros bois existants seront maintenus sur pied. Des éclaircies raisonnées favoriseront la croissance des arbres offrant la meilleure valeur patrimoniale.

Ménager des espaces de respiration : les clairières

Pour préserver la biodiversité, ménager des espaces de détente et de repos et satisfaire à certaines contraintes techniques, l’aménagement forestier prévoit le maintien ou la création de 280 hectares d’espaces ouverts, indispensables espaces de respiration qui abriteront un écosystème spécifique.

Ces clairières, espaces ouverts qui laissent pénétrer la lumière du soleil, présenteront des fonctions différentes :

  • Des clairières biodiversité, respectant les écosystèmes à préserver, en offrant des lieux d’habitat et des sanctuaires pour la faune et la flore patrimoniale, et une trame de milieux ouverts propice aux déplacements des espèces. Support d’une valorisation écologique, elles pourront accueillir des parcours pédagogiques et d’observation.
  • Des clairières d’accueil du public qui auront, en fonction de leur localisation et de leur intérêt paysager, un rôle d’aire de détente, de mise en scène de points de vue, ou d’espaces de loisirs. Ce seront les lieux privilégiés pour l’organisation de rencontres familiales, de pique-niques, d’animations...

Particulières, les clairières boisées de Pierrelaye et d’Herblay-sur-Seine seront ponctuées de bosquets et d’arbustes pour favoriser la nidification et l’alimentation d’un grand nombre d’oiseaux habitués à la zone.

Le projet comptera enfin des milieux ouverts non plantés, compte tenu de contraintes techniques telles que le passage de réseaux, qui pourront être valorisés en espaces de loisirs ou de zones de biodiversité.

Assurer la transition entre la forêt et son environnement

La forêt sera bordée par des lisières constituant son enveloppe extérieure, qui formeront des espaces de transition avec les espaces agricoles ou urbains alentour, par l’alternance d’effets d’ouverture et de fermeture.

Ces lisières forestières seront soit droites, sans étagement, pour former une frange nette à l’aspect visuel continu, soit progressives, favorable à la biodiversité et proposant des ouvertures vers la forêt au travers d’une bande arbustive étagée.

Le choix de l’une ou l’autre forme est dicté par l’affectation des espaces environnants – infrastructure, zone boisée, zone agricole, zone urbaine existante ou projetée –, et par l’ambiance paysagère et les vues lointaines que l’on souhaite donner à la forêt depuis l’extérieur.

Les accès aux aires de stationnement

Le traitement des accès sera adapté au type de fréquentation attendue : de proximité – accès à pied –, depuis les communes environnantes – accès depuis les voies secondaires –, ou en provenance de toute l’Île-de-France : accès depuis les gares et les grands axes routiers. Deux types d’accès sont programmés :

  • 12 portes d’entrée directement accessibles depuis le réseau de transport, équipées d’aires de stationnement, qui s’ajoutent aux parkings existants à proximité du site.
  • Une quarantaine d’accès de proximité, sans accès véhicules, accessibles depuis les zones urbaines proches par les cheminements existants.

Les cheminements

Afin de conserver des éléments de l’identité rurale de la Plaine, 60 kilomètres de chemins ruraux existants seront préservés, requalifiés et hiérarchisés ; 30 kilomètres de chemins seront créés pour assurer une desserte totale.

Ils permettront de découvrir la forêt à pied, à vélo ou à cheval. Seuls les engins agricoles et les grumiers destinés à l’entretien de la forêt seront autorisés à circuler.

Les continuités vertes

Le projet d’aménagement forestier de la Plaine est contraint par un certain nombre d’infrastructures, particulièrement des voies de circulation automobile.

Pour constituer le maillage des voies douces et les continuités écologiques, un franchissement sera créé au-dessus de la RN 184, au niveau du bois de la Garenne, de Maubuisson à Méry-sur-Oise.

Ce franchissement permettra la circulation de la faune et des promeneurs, dans la continuité du sentier de randonnée, en connexion avec la vallée de l’Oise.

Deux passages à faune souterrains seront réalisés sous les voies de la RD14 et la RD48 pour le déplacement de la petite et moyenne faune : crapaud, renard...

Les espaces de loisirs

De nombreux points de vue offriront la possibilité de contempler le paysage urbain et naturel dans lequel s’inscrit la Forêt de Maubuisson.

Les promeneurs pourront ainsi apercevoir les buttes de Montmorency, les paysages urbains identitaires de l’agglomération de Cergy-Pontoise et de la Défense...

La maison de maître de la ferme de la Haute Borne et les colonnes d’équilibre, témoins de l’histoire de la Plaine, seront conservées et mises en valeur dans le cadre d’un appel à projets.

 

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Soutenez la création de la nouvelle forêt

Collectivité ou entreprise, vous pouvez devenir partenaire ou mécène
de la Forêt de Maubuisson et vous associer au plus ambitieux
projet environnemental d’Île-de-France.

  • Un site ouvert aux compensations forestières, carbone
  • Un projet ouvert aux mécènes : L’aménagement de la Forêt de Maubuisson est reconnu d’intérêt général.
 

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Forêt de Maubuisson - La nouvelle forêt en Île-de-France

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Un projet pour les générations futures
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Depuis 2014, le Syndicat Mixte pour l’Aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP) est totalement engagé dans une folle et passionnante entreprise : la création d’une nouvelle forêt de 1340 hectares en Île-de-France. Une nouvelle forêt, au coeur du Val-d’Oise, voit le jour entre la vallée de Montmorency et l’agglomération de Cergy-Pontoise, sur une vaste plaine polluée pendant un siècle par l’épandage des eaux usées de l’agglomération parisienne.
Bernard Tailly, Président du SMAPP

 
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Activement soutenu par l’État, le projet rassemble dans une réjouissante unanimité la Région Ile-de France, le Département du Val-d’Oise, la Communauté d’agglomération Val Parisis (pour les communes de Bessancourt, Frépillon, Herblay-sur-Seine, Pierrelaye et Taverny) et les communes de Méry-sur-Oise et Saint-Ouen-L’aumône. À sa création, notre syndicat ne possédait pas le moindre hectare, ni le premier euro de financement pour mener à bien sa mission. À l’aube de 2023, il a acquis la propriété de 750 hectares et réuni 80 % du financement. À la fin de l’hiver 2022-2023, 250 hectares auront été plantés ou aménagés en espaces ouverts. Une mosaïque de milieux naturels associée à une grande diversité végétale donnera toute sa place à la biodiversité. Mais la nature impose son tempo. Il faudra du temps pour que les arbres parviennent à maturité et déploient tous leurs bienfaits environnementaux. Le chemin sera long, qu’importe !
La Forêt de Maubuisson prépare le futur du territoire, elle le structure et redonne à la nature son rôle inestimable.
Un beau projet d’avenir...
Bernard Tailly, Président du SMAPP

   
Syndicat Mixte d’Aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt : Hôtel du département - 2 avenue du Parc CS 20 201 - 95 032 Cergy Pontoise Cedex - 01 34 25 76 39 contact

smapp-foret.fr