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Saint-Vincent-de-Paul
: démonstrateur de la ville durable
Faire
Paris autrement
(1)
Présentation
du projet :
Sept consultations pour faire quartier - 7 îlots pour un quartier
Les fondements du projet : six orientations urbaines.
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Le futur quartier Saint-Vincent-de-Paul prend place dans un site multiséculaire,
ancien noviciat transformé en hôpital infantile et maternité,
dont l’activité a cessé en 2012. Entre les pôles
de transport Denfert-Rochereau et Port-Royal, il bénéficie
d’un environnement exceptionnel, au cœur du XIVe arrondissement
de Paris, encadré des jardins de congrégations religieuses,
de l’Observatoire de Paris et de la Fondation Cartier.
Dix ans après la première occupation temporaire par l’association
Aurore pour y développer de l’hébergement d’urgence,
l’enceinte hospitalière est entrée dans la phase opérationnelle
de sa mutation en ÉcoQuartier®. Celui-ci emprunte aux expériences
menées par les Grands Voisins jusqu’en 2020, et prolonge
l’esprit de solidarité et d’ouverture qui a prévalu
dans les lieux.
| Sept consultations pour faire quartier | ||||||||||||||||||||
| L’objectif de la Ville de Paris est de produire, par un aménagement raisonné, un environnement urbain sobre, durable et inclusif, respectueux de l’histoire du site. L’ambition d’un quartier post-carbone se conjugue ici à la volonté de placer les habitants au cœur de la conception comme de la gestion future du quartier. Entre 2019 et 2023, sept consultations de concepteurs, pour les programmes sociaux, et de concepteurs-opérateurs, pour les programmes privés, ont été menées par la Ville de Paris, Paris & Métropole Aménagement et les bailleurs Paris Habitat et la RIVP. Les processus de sélection se sont enrichis d’avis citoyens recueillis dans le cadre de démarches participatives spécifiques à chaque lot. Les cahiers des charges proposés aux candidats intégraient les exigences environnementales, architecturales et sociétales très ambitieuses du projet Saint-Vincent-de-Paul. Les projets lauréats se sont distingués par la pleine interprétation qu’ils en ont donnée, autant que par la qualité de leur architecture et de leur insertion urbaine. Le programme Mixte, le futur quartier réunit, sur 3,4 ha, habitat - 600 logements -, équipements publics et privés, commerces et activités économiques. Sur près de 59 000 m² de surfaces de plancher constructibles, 40 200 m² environ sont consacrés au logement, dont 50 % sociaux comprenant notamment un centre d’hébergement d’urgence et une maison relais. Un équipement public modulable et mutualisé accueille crèche, école et gymnase sur 5 000 m². L’attractivité du site est confortée par 8 500 m² d’activités et de commerces, autour de l’économie sociale et solidaire, de l’artisanat et de la création, et un équipement privé à vocation culturelle et créative de 3 600 m². |
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| 7 îlots pour un quartier | ||||||||||||||||||||
| 1 Façade Denfert L’ensemble
réunit de façon originale logements, commerces,
activités culturelles et solidaires et centrale de mobilité. |
Concepteurs
: 51N4E, Tham & Videgård, Calq, Atelier Monchecourt, architectes / GRUE, paysagiste Programme : 12 500 m² • CINASPIC, équipement culturel privé : 4 000 m² • Logements libres, intermédiaires : 7 100 m² • Activités et commerces : 1 400 m² • Centrale de mobilité Maîtres d’ouvrage : Altarea Cogedim / Histoire & Patrimoine / CDC Habitat Investisseur et bailleur des logements locatifs intermédiaires : CDC Habitat Exploitants CINASPIC : Thanks For Nothing / Emmaüs solidarité / Makesense / Refugee Food Festival Investisseur et exploitant de la centrale de mobilité : Sogaris |
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© Tham & Videgard |
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| 2 Équipement public mutualisé Pinard | 3 Bâtiment Lelong | |||||||||||||||||||
| L’ancienne maternité Pinard est reconvertie en un équipement public intégrant des locaux d’activités. En dehors des temps scolaires, certains espaces - cour, hall, bibliothèque… -, seront ouverts aux habitants et associations du quartier. Concepteurs
: Chartier Dalix, architectes / |
 © Chartier Dalix |
La clinique Lelong, préservée et surélevée de quatre étages, accueille un programme de logements, activités et espaces collectifs - café, serre -, autour d’un cœur d’îlot paysager. Concepteurs
: Lacaton Vassal et Gaëtan Redelsperger, architectes / Cyrille
Marlin paysagiste © Lacaton & Vassal / Gaëtan Redelsperger / Bureau jaune |
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| 4 Îlot Chaufferie |
5 Îlot Petit |
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| Au débouché de l’axe d’entrée dans le quartier, ces trois bâtiments contemporains forment un îlot autour d’une cour plantée. De multiples vues et cheminements s’ouvrent entre eux. Concepteurs
: Bourbouze & Graindorge, Sergison Bates, architectes / Bassinet
Turquin paysage, paysagiste |
 © Anyoji Beltrando / My Lucky Pixel |
Cet
ensemble contemporain se compose de cinq volumes distincts séparés
de failles. Concepteurs
: Kuehn Malvezzi Projects GMBH, Nicolas Dorval-Bory, Plan Común,
architectes / Vogt, paysagiste |
 ©
Jeudi Wang |
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| 6 Îlot Lepage | 7 Lingerie et Maison des Médecins |
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| Ce
bâtiment d’habitat participatif accueillera pour la
première fois à Paris des logements en Bail Réel
Solidaire (BRS). Concepteurs
: Dreier-Frenzel, Belval & Parquet, architectes / Wild, paysagiste © Dreier Frenzel - Belval & Parquet |
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Ces deux bâtiments préservés de l’ancien hôpital seront mis à disposition du futur gestionnaire de quartier et accueilleront des services et des programmes favorisant l’animation du quartier et le lien social.
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Concepteurs
: Atelier UOA, Atelier + 1, architectes
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| Les fondements du projet : six orientations urbaines | ||||||||||||||||||||
| Maître d’œuvre urbain, l’agence Anyoji Beltrando fait dialoguer au sein de l’enclos historique un bâti patrimonial préservé à 60 %, dont des cours anglaises caractéristiques, et quatre îlots contemporains. Tous s’inscrivent dans une trame paysagère organisée autour d’une croisée centrale, espace vert, et connectée à une unique boucle de circulation périphérique formant une zone de rencontre. |  |
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| Un projet-processus fondé sur l’existant En termes de méthode, l’agence Anyoji Beltrando n’a pas défini un plan de masse figé mais un projet-processus. Il s’agit de travailler sur des orientations urbaines simples et évidentes qui entrent dans un récit de la transformation du site. Le projet met en mouvement le site en conservant sa trame d’espaces publics, une grande partie de ses bâtiments et de ses plantations existantes. C’est une démarche ouverte aux évolutions liées à concertation, aux préfigurations, aux occupations temporaires de bâtiments et de l’espace public. La réhabilitation de 60 % du bâti L’hôpital de Saint-Vincent-de-Paul s’est constitué par additions successives de bâtiments, du XVIIIe siècle aux années 1990. Aussi, lorsqu’il cesse son activité, il lègue à la ville un éventail complet d’architectures propres à chaque époque. Ce patrimoine est majoritairement préservé. Près des deux-tiers des constructions seront réhabilitées : les bâtiments Oratoire, Robin, Pinard, la Maison des Médecins et la Lingerie ainsi que Lelong, qui est, lui, surélevé. Quatre entrées, une boucle de circulation unique Déployée tout autour du nouveau quartier, avec un accès unique depuis l’avenue Denfert-Rochereau, la voie circulaire permet d’en desservir les différents bâtiments. Elle est pensée comme une zone de rencontre paysagée ; les véhicules n’y dépasseront pas la vitesse de 20 km/h, partageant l’espace avec les piétons et les vélos, qui bénéficieront de trois accès dédiés : deux depuis l’avenue Denfert-Rochereau et un depuis la rue Boissonade. Une croisée paysagère centrale Les deux allées orthogonales qui traversaient l’hôpital de Saint-Vincent-de-Paul et se croisaient en son centre sont préservées. Le projet les transforme en un même espace public paysager, intégralement piéton, d’une superficie de 4 000 m². Il offre aux habitants et aux visiteurs un environnement librement appropriable, à l’abri du brouhaha de la ville. Il valorise également les activités productives et créatives qui le bordent, occupant les cours anglaises caractéristiques du site hospitalier. Des îlots contemporains Le projet de Saint-Vincent-de-Paul accorde également une place significative à la création architecturale. Les bâtiments Lepage, Petit, Chaufferie et Rapine sont démolis pour laisser place à de nouveaux îlots. Une architecture contemporaine respectueuse du patrimoine est recherchée. Elle privilégie les matériaux nobles et biosourcés, tels que la brique, largement employée par l’architecture hospitalière du site. Des cours anglaises Pour pallier la pénurie de surface, l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul a fait aménager, au cours de son histoire, de nombreux laboratoires au premier sous-sol, éclairé naturellement par des cours anglaises. Ces espaces, rares à Paris, recèlent aujourd’hui un potentiel considérable pour des activités culturelles, associatives, créatives, artisanales… dans des lieux singuliers, attractifs et conviviaux. Si bien que même les nouveaux immeubles du quartier les adoptent ! |
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 Quatre entrées et une boucle de circulation unique partagée |
 Une croisée paysagère centrale |
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 Un équipement public mutualisé - crèche, école, gymnase -, l’îlot Pinard |
 60 % du bâti conservé et réhabilité |
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 Quatre îlots contemporains |
 Les cours anglaises maintenues et créées dans les nouveaux îlots, pour y accueillir des activités |
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^La
Lingerie © Sergio Grazia
