Différents
comparatifs ont été ou sont réalisés par diverses
organisations autour de thématiques cruciales,
ou sujets emblématiques : la FNAB, Novethic, La
France Agricole, l’AVF
(agriculture, alimentation), Ouest France,
Les Échos, Iddri (énergie), Sortir du nucléaire
(nucléaire civil) le Collectif du 21 septembre (chasse),
Bloom (océans), le Club des Villes et territoires
cyclables (vélo), Les Amis de la Terre (obsolescence
programmée), Avere France (mobilité
durable), R.A.P. (publicité), la
FRB, Pollinis (biodiversité) ou les sites
de campagne des candidats eux-mêmes. Ces études
feront l'objet d'une mise à jour régulière
jusqu'à l'échéance, en fonction des initiatives
de ces organisations... et de la disponibilité
des six candidats à l'élection présidentielle référents*
choisis ici.
*NB : Yannick Jadot s'est depuis désisté en
faveur de Benoît Hamon.
|
Comparatif
des programmes relatifs à : l'Agriculture
- l'Alimentation
La
bio entre dans la campagne présidentielle
: Un consensus : faire de la France le 1er pays
bio d’Europe
Devant une salle comble, le 8 février,
Yannick Jadot, Philippe Martin pour Benoit Hamon,
Laurent Levard
pour Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage
pour Emmanuel Macron, Guy Vasseur pour François
Fillon
et Philippe Murer pour Marine Le Pen ont tous
soutenu cette ambition nationale.
Dernières
positions des candidats sur l'agriculture
:
seuls Jean-Luc Mélenchon, Benoît
Hamon - et Philippe Poutou - ont signé
le Pacte
Bio (FNAB).
Qui
sont les candidats végé-compatibles
? Selon l’Association végétarienne
de France : Deux candidats
- Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou -
ont répondu à l’AVF, soutiennent
en grande majorité le Programme Veggie
2017, et plus globalement s’engagent en
faveur de la transition vers un modèle
alimentaire plus végétal.
|
Jean-Luc
Mélenchon
La
France insoumise
l’Avenir en commun
De
nos champs à nos assiettes, changer de modèle
|
- Pour
une agriculture écologique et paysanne
- Pour
une alimentation de qualité
- Un
projet agricole et alimentaire d’intérêt général
- Planifier et réaliser la transition écologique
de l’agriculture
- Bien manger : un droit pour tous !
- Mieux rémunérer les producteurs.
- Bien vivre en milieu rural
- Garantir l’accès à la terre
- Non à l’artificialisation des terres !
- Dans l’agriculture aussi, faire la révolution
citoyenne !
- Assurer la sécurité alimentaire au niveau international
et organiser la transition écologique des agricultures
|
Benoit Hamon
|
|
Emmanuel
Macron
L’agriculture
n’est pas un secteur comme les autres, elle est
au cœur de la souveraineté alimentaire française
et d’un projet économique, social et de civilisation
qui est le nôtre
|
- Grenelle de l’alimentation, dès son arrivée
- à terme, 50% de produits bio, écologiques -
certifiés ou labellisés - ou issus de circuits
courts dans la restauration collective
- Bien-être animal : moderniser et renforcer les
normes européennes pour les abattoirs et à interdire
la vente d'œufs issus de l'élevage en batteries
d’ici 2025
- 5 milliards d’euros prévus sur 5 ans pour aider
le monde agricole à opérer sa transition
- source : novethic.fr
|
|
- Reconnaître les agriculteurs comme des entrepreneurs
à part entière
- Libérer les agriculteurs du carcan des normes
- Partager la gestion du risque
- Permettre aux agriculteurs d’augmenter leurs
marges
- Construire une politique agricole commune simple,
ambitieuse et réactive
- Oser l’innovation
|
Marine
Le Pen
La
France, puissance agricole au service d’une alimentation
saine
|
- Appliquer le patriotisme économique aux produits
agricoles français
- Transformer la Politique Agricole Commune en
Politique Agricole Française
- Refuser les traités de libre-échange : TAFTA,
CETA, Australie, Nouvelle-Zélande...
- Simplifier le quotidien des agriculteurs en
stoppant l’explosion des normes administratives
et encourager l’installation des jeunes agriculteurs
- Défendre la qualité : afin de lutter contre
la concurrence déloyale, interdire l’importation
des produits agricoles et alimentaires qui ne
respectent pas les normes de production françaises
- Promouvoir les exportations agricoles
|
Yannick
Jadot
La
France Vive,
c’est la France
qui préserve le vivant |
- Garantir
une alimentation saine
- Approvisionner
100% des cantines publiques et privées par l’agriculture
paysanne ou biologique : écoles, hôpitaux, entreprises...
- Affecter
50% des fonds de la PAC pour financer la conversion
des exploitations et la structuration des filières.
|
|
Jean-Luc
Mélenchon |
- Plan
de transition énergétique vers les énergies renouvelables
par la sortie du nucléaire
|
Benoit
Hamon |
- Sortie
du diesel à l’horizon 2025, fin de l’avantage
fiscal
- Installation
de bornes de recharge électrique
- Objectif
de 50% d’énergies renouvelables en 2025
|
Emmanuel
Macron |
- Réduire
les avantages accordés à l'industrie du diesel,
en leur permettant par l'investissement de progressivement
se transformer
- Instaurer
un marché unique de l'énergie européen
- Réduire
progressivement la production nucléaire
|
François
Fillon |
- Développer
toutes les formes d’énergies propres, y compris
le nucléaire
- Je
viserai la suppression de la production d’électricité
à base d’énergies fossiles, pour la remplacer
par une production à base d’énergies décarbonées
|
Marine
Le Pen |
- Afin de lutter contre la précarité énergétique
et agir directement sur le pouvoir d’achat des
Français, faire de l’isolation de l’habitat une
priorité budgétaire du quinquennat
- Développer
massivement les filières françaises des énergies
renouvelables - solaire, biogaz, bois… - grâce
à un protectionnisme intelligent, au patriotisme
économique, à l’investissement public et privé
et aux commandes d’EDF. Décréter un moratoire
immédiat sur l’éolien
- Pour
maintenir, moderniser et sécuriser la filière
nucléaire française, engager le Grand Carénage,
et garder le contrôle de l’État sur EDF, en lui
redonnant une véritable mission de service public.
Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim
- Soutenir
une filière française de l’hydrogène - énergie
propre -, par un appui de l’État en matière de
recherche et développement, afin de réduire notre
dépendance au pétrole
|
Yannick
Jadot |
- Sortir
progressivement du nucléaire d’ici 2035, en arrêtant
les premiers réacteurs dès 2017
- Revoir
à la hausse nos objectifs en matière d’énergies
renouvelables et de gaz à effet de serre
- Se
réapproprier notre énergie : un projet d’énergie
renouvelable par quartier ou commune rurale
- Rénovation
thermique de 750 000 logements par an, en donnant
la priorité aux ménages précaires
|
Comparatif
des programmes relatifs au
Nucléaire civil
Alors que la question très épineuse
du nucléaire français semble trop
souvent négligée par les programmes
des candidats à la Présidentielle,
le Réseau Sortir du nucléaire a remonté les
dossiers de chacun d’entre eux afin de les
passer sous la mesure attentive de leur compteur
Geiger... |
Jean-Luc
Mélenchon |
Radicalement
opposé au nucléaire civil, le candidat
de La France Insoumise considère
que cette énergie est trop dangereuse et
trop coûteuse. Conscient de l'urgence
écologique et particulièrement
friand des scénarios négaWatt, il
voit grand et propose de passer au tout renouvelable
d'ici 2050. Si en terme de sortie du nucléaire
civil et de transition énergétique,
c'est le candidat le plus ambitieux.
|
Benoît
Hamon |
L'accord
conclu avec les Verts promet une sortie complète
du nucléaire d'ici 2050 ainsi que la fermeture
d’une dizaine de réacteurs - les
plus vieillissants - dans le quinquennat. Partisan
d'une transition énergétique progressive,
Benoît Hamon veut mettre en place un mix
énergétique plus équilibré.
Particulièrement sensible aux prévisions
de l'Ademe, il propose une diminution très
progressive de la part du nucléaire échelonnée
sur le temps long. Il ne s'oppose cependant pas
au démarrage du réacteur nucléaire
EPR de Flamanville...
|
Emmanuel
Macron |
De
la loi Macron qui comporte un amendement validant
le principe de l'enfouissement des déchets
radioactifs à ses récentes prises
de position en faveur des EPR d'Hinkley Point
et de Flamanville, nul doute que le cadet de l'élection
est entièrement acquis à la cause
de l'atome. Très sensible au numérique,
l'ancien ministre du Parti Socialiste parie sur
le couple technologie/nucléaire pour relancer
la filière.
|
François
Fillon |
Si
François Fillon est le candidat du parti
Les Républicains, c'est aussi celui du
lobby nucléaire. Pour l'ancien ministre,
il faut moderniser et élargir notre parc
nucléaire. Ardent défenseur de la
filière, il considère que l'atome
est une énergie propre qui constitue une
alternative crédible aux énergies
carbonées. Hors de question de fermer Fessenheim,
encore moins de sortir du nucléaire. Tout
juste accepte-t-il un mix énergétique
largement dominé par le nucléaire,
incontournable selon lui.
|
Marine
Le Pen |
Apparemment
sensible au défi écologique, la
candidate du Front National fait pourtant du nucléaire
la pierre angulaire d'une stratégie de
sortie des énergies fossiles. Pour elle,
la France doit s'appuyer sur la filière
nucléaire pour garantir son indépendance
et réduire ses émissions de gaz
à effet de serre. Ainsi, le nucléaire
n'est pas le problème, c'est la solution.
En témoigne ses relations privilégiées
avec la SFEN, un puissant lobby nucléaire.
|
Votez
vélo !
Le
développement du vélo est une solution
réaliste et gagnante. 2017-2022 : cinq ans
pour mettre vraiment le vélo au service de
la transition écologique ! À
l'occasion de l'élection présidentielle,
les élus réunis
au sein du Club des villes et territoires cyclables
soumettent leurs propositions aux candidats.
10 pistes pour accélérer le changement et faire
du vélo une solution d'avenir !
villes-cyclables.org |
Jean-Luc
Mélenchon
Un contexte insoutenable pour les êtres humains
et la planète
(...) Loin d’être une prédisposition
naturelle (...), opter pour le vélo
dans ses déplacements quotidiens est affaire
de confort et de fonctionnalité, donc d’investissements
au long cours, corollaire pratique d’une volonté
politique forte. Le moment est venu de marquer cette
volonté politique en faveur du vélo
pour répondre à la double urgence
climatique et sanitaire.
Le financement
Le programme (...) prévoit (...) un plan
national vélo financé. (...) L’État
augmentera dorénavant ses dépenses
en faveur de la pratique du vélo, à
la fois pour jouer son rôle au niveau national
et mieux soutenir les efforts des collectivités
locales. Le programme (...) prévoit un plan
d’investissements publics de 100 milliards
d’euros. (...) Le développement de
l’usage du vélo est éligible
à ces financements. Nous mettrons sur pied
un plan de déploiement de stationnements
cyclistes de qualité partout où c’est
nécessaire. Des moyens conséquents
seront employés pour lancer rapidement une
campagne nationale ambitieuse de promotion du vélo/VAE
- et de leur couplage au transport collectif -,
(...) Au niveau local, (...) nous dynamiserons les
schémas directeurs cyclables aux différentes
échelles territoriales. Il s’agit d’irriguer
progressivement tout le territoire - métropole
et outremer - d’infrastructures cyclables
de bon niveau de sécurité et de confort.
L’emploi lié au secteur du vélo
(...) Entre construction et entretien d’aménagements
cyclables et déploiements de services vélos,
ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois
upplémentaires qui sont envisageables. Nous
soutiendrons les marques françaises d’assemblage
de vélos. Nous pousserons à l’émergence
de filières françaises de production
de composants pour vélos et de batteries
pour VAE.
La gouvernance
(...) nous accroîtrons les moyens humains
de la Coordination pour le développement
de l’usage du vélo. Nous soutiendrons
la démarche des PAMA, dont le premier a permis
des avancées législatives et techniques
importantes pour les piétons et les cyclistes.
Le Club des villes et territoires cyclables, ainsi
que les Départements et Régions cyclables
(...) resteront des acteurs privilégiés
de la politique cyclable, avec d’autres associations
(...) comme la FUB, (...) Les associations de cyclistes
utilitaires (...) seront systématiquement
associées aux décisions de niveau
local du fait de leur connaissance de terrain irremplaçable.
La sécurité
Nous ferons primer la sécurité primaire
sur la sécurité secondaire. (...)
Nous agirons pour l’apaisement de la circulation
automobile par la réduction des vitesses.
(...) Nous introduirons, dans l’apprentissage
à la conduite automobile ou à la conduite
de deux roues motorisés, une solide formation
à la cohabitation apaisée avec les
cyclistes.
Transport collectif et vélo
Nous imposerons un plan d’accessibilité
totale des trains, en particulier des trains Intercités,
qui seront de plus équipés de suffisamment
d’espaces accueillant des vélos. (...)
Nous veillerons à (...) l’élaboration
par la SNCF d’un plan d’équipements
de stationnement cycliste dans des gares prioritaires
(...). Nous pousserons à équiper toutes
les autres gares de systèmes de stationnement
cycliste et à établir des schémas
d’itinéraires cyclables convergeant
vers les gares. (...) Dans les territoires déjà
marqués par l’étalement urbain
(...), nous desserrerons la captivité à
la voiture en favorisant le rabattement en vélo/VAE
sur un mode lourd de transport collectif par la
création de réseaux de voies express
vélo. (...) Les prolongements en banlieue
des lignes de métro, tramways et bus seront
accompagnés de systèmes de stationnement
cycliste près des stations et arrêts,
voire de vélostations dans les grands pôles
d’échanges.
La formation et la recherche
Nous mettrons en place une formation à la
pratique du vélo dès le plus jeune
âge. (...) Nous favoriserons les déplacements
à vélo des élèves entre
leur domicile et l’établissement scolaire
(...). Dans les villes universitaires, nous soutiendrons
la mise en place de systèmes de location
à prix modique de vélos aux étudiants
pour la durée de leurs études. Nous
apporterons notre soutien financier aux vélo-écoles
existantes et soutiendrons la mise en place de nouvelles
structures sur tout le territoire. (...) Nous créerons
des filières diplômantes liées
au vélo (...). Nous soutiendrons la recherche-développement
liée au domaine d’études. (...) |
Benoit
Hamon
(...)
je ne peux que soutenir le développement
du vélo dans les villes et dans les territoires.
1/ Le vélo c’est
plus de pouvoir d’achat
tout ce qui peut le rendre plus attractif, y compris
financièrement, est à promouvoir et
à accompagner de la part des pouvoirs publics,
d’autant que c’est un levier d’emploi
important en France. De ce fait, nous soutenons
l’ensemble des propositions du Club des Villes
et Territoires Cyclables en la matière.
2/ Le vélo c’est un remède
anticrise
(...)
je souscris à vos propositions
d’affecter 10% du budget de l’État consacré
à la route pour des réalisations en
faveur du vélo : grands itinéraires,
appui aux euro-véloroutes, résorption
des grandes coupures. (...)
Le passage au taux réduit
de TVA pour les services de réparation vélo,
(...)
à mettre en oeuvre rapidement.
(...)
encourager les livraisons à
vélo (...)
Le soutien aux initiatives locales
et l’aide à l’achat de vélos-cargos
feront partie de ce dispositif (...)
3/ Le vélo c’est bon pour l’emploi
(...)
nous soutenons bien sûr la
recréation du diplôme d’Etat
pour l’entretien et la réparation des
cycles (...)
un label national pour les vélos
assemblés en France
(...)
les associations et collectivités
qui mettront sur pied des vélo-écoles
(...)
l’appui à embauche
d’éducateurs diplômés
(...)
l’innovation et l’émergence
de start-up (...)
Malgré la difficulté
à influer sur la politique des collectivités
en matière d’emploi, il faudra effectivement
les inciter, y compris inancièrement, à
(re)créer des emplois aidés (...)
pour la filière vélo.
4/ Le vélo c’est la santé
(...)
Il sera donc rapidement mis en oeuvre par les ministères
concernés - santé, transports, environnement...
- des campagnes de promotion des mobilités
actives tde leurs bienfaits en matière de
santé. Nous étudierons avec les partenaires
sociaux la façon dont l’activité
physique prescrite pourra être remboursée
en tant qu’action de santé et notamment
comme un élément de médecine
préventive. (...)
5/ Le vélo c’est plus de proximité
et plus de lien
(...)
Il faudra donc dans les 5 années à
venir passer à la vitesse supérieur
pour réaliser le schéma national des
véloroutes et voies vertes et aider à
l’achèvement des tinéraires
Eurovélo en cours de réalisation.
Cela passe par des engagements budgétaires,
émargeant ou non sur les 10% du budget routes
évoqués (...)
l'accompagnement des collectivités dans leur
propre rôle sera également important,
(...)
6/ Le vélo c’est la sécurité
(...)
Cela passe par toute une série de mesures
réglementaires et d’actions notamment
de communication. Dans l’attente d’un
véritable Code de la rue qui devra voir le
jour pendant le quinquennat, réglant en partie
les problèmes d’appréhension
de la dangerosité relative des
uns et des autres, il faudra multiplier la mise
en oeuvre de mesures expérimentées
avec succès dans certaines collectivités.
(...)
7/ Le vélo ça stationne
(...)
Pour assurer un véritable essor du
stationnement vélo, le plus souvent possible
sécurisé, l’État, chaque fois
qu’il est dans son rôle, doit le prévoir
et l’imposer : rénovation urbaine,
équipements publics, gares nouvelles - par
exemple celles du futur réseau du Grand Paris
Express - ou en rénovation et leurs abords,
en veillant à la bonne application par la
SNCF de la loi de réforme ferroviaire de
2014 en la matière, opérations urbaines
cofinancées par l’État, … Mais
l’État peut aussi inciter à la réalisation
de stationnements vélos sécurisés
dans les espaces et stationnements privés,
par exemple en prévoyant des exonérations
temporaires de taxe foncière quand ces opérations
sont menées par les propriétaires.
8/ Le vélo ça s’apprend
(...)
Il faut donc que l’État veille à
ce que l’apprentissage du vélo par
les enfants à l’école soit systématique
et que la mobilité à vélo devienne
donc ainsi beaucoup plus naturelle. Au-delà,
par le biais du développement de vélo-écoles
sur tout le territoire national (...)
9/ Le vélo c’est rapide
(...)
Il faut donc accélérer la réalisation
des réseaux express vélo qui connecteront
et rapprocheront les villes et les pôles d’intérêt,
tant pour les cyclistes du quotidien que pour les
touristes à vélo.
10/ Le vélo pour réussir le facteur
4
(...)
L’État a encore un rôle
important à jouer dans cette transition en
veillant en effet à ce que le vélo
et l’ensemble des mobilités actives
soient pris en compte dans la planification et dans
toutes les politiques sectorielles nationales et
territoritales qu’il s’agisse des Plan
climat-air-énergie territorial ou du Schéma
régional d’aménagement, de développement
durable et d’égalité des territoires.
Dans ce cadre, votre proposition de lancer un appel
à projets national dédié aux
mobilités actives afin d’accompagner
les collectivités territoriales et mettre
en lumière des réalisations exemplaires
qui opèrent un report modal de la voiture
au vélo et à la marche en moins de
cinq ans est effectivement un excellent moyen de
créer une bonne dynamique.(...)
|
François
Fillon
(...)
Favorable aux modes de déplacements actifs,
par définition non polluants et bons pour
la santé, je suis favorable au maintien de
l’indemnité kilométrique vélo
facultative pour l’employeur, que recommandait
le Plan national vélo, au développement
des aménagements cyclables afin de finaliser
le maillage du territoire en véloroutes et
voies vertes ainsi qu’à la restauration
d’un diplôme d’État de niveau
CAP/BEP pour l’entretien et la réparation
de cycle, porteur d’emplois non délocalisables,
à la création d’un label national
pour les vélos assemblés en France
et au développement de l’apprentissage
du vélo par le soutien aux vélos écoles.
Je soutiens également vos propositions de
promotion du vélo auprès des entreprises
publiques dans le cadre des plans de déplacements
ainsi que de l’encouragement de l’intermodalité
vélo/ rail auprès de la SNCF. (...)
Concernant vos autres propositions ayant un impact
fiscal, qu’il s’agisse de l’aide à la construction
de stationnements sécurisés pour les vélos dans
le bâti existant ou d’aide à l’achat de vélos à
assistance électrique
(...) ,
il nous appartiendra de les considérer au vu des
impacts sur la croissance économique et le redressement
de la situation fiscale de l’État de la politique
que j’entends mener au cours du prochain quinquennat.
|
Interview
de Yannick Jadot |
La
chasse
Réponses
au questionnaire
du Collectif du 21 septembre
Si vous êtes élu en 2017 Président
de la République, prendrez-vous les mesures
suivantes ? ...
Certaines des 16 mesures prônées
sont extraites de la plaquette Protection
de la faune sauvage,
co-signée par l’ASPAS, AVES, CACC,
CVN, One Voice, RAC, SPA, 30 Millions d’amis
|
Jean-Luc
Mélenchon
La position
de Jean-Luc Mélenchon
est constante sur ce sujet. |
- contre
la chasse à courre
- pour
une régulation effective de la chasse,
avec des restrictions sur les espèces dont
l’équilibre est menacé
- interdire
le déterrage des animaux tout comme l’agrainage
et le lâcher d’animaux
- régulation
des nuisibles par la stérilisation
: pigeonniers contraceptifs, stérilisation
chimique des animaux errants...
- renforcer
les services publics de gestion des forêts,
notamment les gardes forestiers
- opposition
à la marchandisation de la forêt
française
- retirer
aux fédérations de chasseurs les
missions de service public qui leur sont attribuées
- meilleure
représentation des citoyens afin de permettre
une réappropriation citoyenne des questions
de faune sauvage et de protection des espaces
et des espèces
- permettre
un partage des usages, instaurer des jours sans
chasse sur le territoire : le dimanche
-
sécuriser la pratique de la chasse par
des mesures de protection via les périmètres
de sécurité, et un contrôle
strict des pratiques de chasse
- suppression
des chasses commerciales et chasses privées
en enclos, safaris à l’étranger
- suppression
de la possibilité d’intervention
des chasseurs et piégeurs dans les établissements
scolaires et tous établissements accueillant
des mineurs
|
Benoit
Hamon
Je voudrais au préalable aborder une question
essentielle dans notre rapport à
la Nature. Les scandales dévoilés dans les abattoirs
il y a peu ont choqué, à juste titre, les Français.
(...) |
Reconsidérer
la composition des instances consultatives concernant
la faune sauvage, pour mieux représenter
les attentes citoyennes: Oui
Intégration de l’ONCFS au sein de
l’Agence de la Biodiversité : Oui
Instaurer des jours sans chasse sur tout le territoire,
à commencer par le dimanche : Oui
Interdiction de la chasse à courre, la
vénerie sous terre : Oui
Interdiction des chasses dites traditionnelles
: matoles, tendelles, gluaux, lacets... : Oui
Interdiction du piégeage : Oui
Interdiction de l’agrainage : alimentation
artificielle favorisant la prolifération
des animaux : Oui
Suppression des chasses commerciales et chasses
privées en enclos, ainsi que des entreprises
organisant des safaris à l’étranger
: Oui
Abandon de la notion de nuisible, appelé
aujourd’hui déprédateur
: Oui
Extension du statut de protection à toute
la faune sauvage, organisation du suivi et du
contrôle des populations, par des personnes
qualifiées et indépendantes : Oui
Supprimer les privilèges accordés
aux fédérations de chasseurs, en
particulier les missions de service public qui
leur sont attribuées : Oui
Suppression de la possibilité d’intervention
des chasseurs et piégeurs dans les établissements
scolaires et tous établissements accueillant
des mineurs : centres aérés : Oui
Interdiction des lâchers et des élevages
d’animaux destinés aux lâchers
de tirs, à l’origine de nombreux
déséquilibres parmi la biodiversité,
et donnant aux chasseurs/ piégeurs un prétexte
pour justifier la régulation :
Oui
Instaurer l’obligation d’un contrôle
médical régulier de tous les chasseurs,
portant notamment sur l’alcoolémie
et la vision, avec instauration d’un permis
à points : Oui
En cas d’homicide, sanction immédiate
: suppression à vie du permis de chasse
et confiscation des armes, interdiction à
vie de participer à une action de chasse
: Oui
Mise en place d’une cartographie des périmètres
de sécurité excluant tout acte de
chasse à proximité des habitations
et lieux publics ; cartographie largement publiée
notamment dans les organes de communication du
ministère de l’écologie :
Oui
|
François
Fillon |
pas
de réponse
|
Yannick
Jadot
Il
est le premier candidat à l’élection
présidentielle à proposer des mesures
fortes contre les abus et les horreurs de la chasse
et à plaider pour le respect de la faune sauvage.
Le Collectif ne peut que se réjouir de telles
prises de positions. |
Au
préalable, je tiens à réaffirmer ici que la condition
animale est un enjeu majeur dans une société humaine
: notre rapport à l’animal reflète notre rapport
au monde, il est un marqueur de notre vision de
l’humanité. Aujourd’hui, nos sociétés sont dans
la déraison, la négation du vivant pour en faire
un vulgaire produit de consommation, l’irrespect
de la nature et l’inconscience de ses forces et
de sa fragilité. Ces excès ont des impacts concrets,
très graves : la 6ème extinction animale de masse,
avec des espèces qui disparaissent 100 fois plus
vite que par le passé, et l’exploitation animale
qui détériore chaque jour notre planète et hypothèque
la vie humaine. Mais bien au-delà, le sort que
nous réservons aux animaux, domestiques, d’élevage,
sauvages, relèvent d’un enjeu profondément éthique.
(...) +>>
|
Et
l'océan dans tout ça ?
BLOOM
a décidé de passer au crible les programmes des
candidats à l'élection présidentielle
pour exfiltrer les informations concernant la
préservation des océans et des pêcheurs.
Premier article dans la série : Hamon
se mouille, Macron plane
Deuxième article : Qui
se jette à l’eau ?
|
|
Jean-Luc
Mélenchon :
du lourd pour l’océan |
Un
programme marin détaillé, bien plus
poussé que celui de ses concurrents Une
ambition maritime qui nomme les problèmes
à surmonter
Un
développement économique ancré
dans la Règle Verte
Les
propositions concrètes de JLM pour l’océan
|
Benoît
Hamon,
mi-eau mi-air |
Des débuts convaincants
Puis,
le flottement…
|
Emmanuel
Macron
et l’océan :
En marche… arrière ! |
Une suite de coquilles vides
La croissance bleue à toutes les
sauces
|
François
Fillon,
le prisme productiviste |
L’absence de considération environnementale
Un projet dévoué à la croissance
bleue
|
Marine
Le Pen, l’épouvantail européen |
Un programme confus
Une vision misérabiliste de la pêche
L’absence de propositions concrètes
Une argumentation populiste
|
|
|
Emmanuel
Macron : Tel l’aigle qu’il a choisi
comme animal fétiche, Macron survole une question
centrale.
|
Le plan
Pêche-Pêcheurs-Océans |
Benoît
Hamon : Lors de la conférence
de presse du 13 fevrier mes
propositions sur l'alimentation
(37’54)
:
7ème mesure : le
plan Pêche-Pêcheurs-Océans (à la 21ème
min, 3'30'')
|
Les pollutions en mer |
Benoît
Hamon : langage sans équivoque
à propos des pollutions marines et du dossier
boues rouges de Méditerranée
|
L’élevage de poissons |
Benoît
Hamon : il est urgent de s’intéresser
à l’élevage de poissons
beaucoup de ces élevages utilisent en grande
partie colorants, pesticides et antibiotiques.
mettre de l’ordre dans les règles sanitaires
concernant l’élevage de poissons ainsi que les
règles de l’importation de ces produits
|
La pêche maritime |
Benoît
Hamon : propose un plan de
modernisation, de formation et de réglementation
pour la pêche
|
Obsolescence
programmée |
Benoît
Hamon |
Ancien
ministre de l’économie sociale et
solidaire qui a défendu la loi consommation
adoptée en 2014 contenant les premières
mesures de lutte contre l’obsolescence programmée
- notamment l’article D. 111-3 du code de
la consommation relatif à l’obligation
d’information du consommateur sur la durée
de disponibilité des pièces détachées
-, prévoit de lancer un plan Zéro
Déchet qui comprendra (…) le
combat contre l’obsolescence programmée
via une incitation à réutiliser
les matériaux et à faire de l’éco-conception.
|
Jean-Luc
Mélenchon |
Prévoit
les mesures suivantes :
- Allonger
les durées de garantie légale des
produits dans l’ensemble des secteurs industriels
;
- Planifier
des taux croissants de réemploi des pièces
détachées et de recyclabilité,
et favoriser l’usage de produits recyclables
(…) ;
- Favoriser
l’usage plutôt que la possession,
par l’encouragement des pratiques comme
la location, le prêt ou la mutualisation
(…) ;
- Financer
la Recherche & Développement sur la
réparabilité des biens de consommation
;
- Introduire
de vrais objectifs de prévention dans les
dispositifs de responsabilité élargie
du producteur (REP), afin d’inciter réellement
les entreprises à ne pas générer
de déchets.
|
Mobilité
durable
Si
le diesel est régulièrement pointé
du doigt dans les programmes, le développement
des véhicules propres
et de la mobilité électrique n’a
pas pour autant été oublié.
avere-france.org
|
François
Fillon |
Inciter
au développement des véhicules propres
-
privilégier les moyens les moins polluants
en termes d'émissions de carbone et de
pollution de l'air
- inciter
au développement des véhicules,
voitures ou bus à énergie propre
tout en mettant l'accent sur le tout électrique
-
favoriser les véhicules électriques
via la commande publique
-
accélérer l'installation des infrastructures
de charge
- déploiement
au sein même des stations essence
|
Benoit
Hamon |
Sortie
du diesel et TVA différenciée
- sortie
de la France du diesel à l'horizon de 2025
- fin
de l'avantage fiscal accordé au diesel
- installation
de bornes de recharge sur l'ensemble du territoire
-
financement de travaux de recherche sur les batteries
- mise
en place d'une fiscalité verte par l'instauration
d'une TVA différenciée destinée
à rendre plus attractifs les produits à
faible empreinte carbone
- lancement
d'une grande conférence nationale Ecologie-Prévention-Santé
|
Marine
Le Pen |
Cap
sur l'hydrogène
- développement
de la filière hydrogène
|
Emmanuel
Macron |
Retour
de la prime à la casse
- instaurer
une prime à la casse exceptionnelle de
1000 euros
- aligner
la fiscalité du diesel sur celle des véhicules
essence
-
renforcer les normes anti-pollution européennes
pour les véhicules neufs et les contrôles
en conditions réelles
- continuer
à stimuler l'adoptiondu véhicule
électrique en maintenant le bonus-malus
à l'achat et en accélérant
le déploiement des bornes de recharge
-
faire évoluer le montant de la taxe carbone
pour atteindre 100 €/tCO2 en 2030
|
Jean-Luc
Mélenchon |
Des
mesures fortes pour la sortie du diesel
- Rappelant
que le coût des niches fiscales favorables
aux énergies fossiles coûte environ
30 milliards d'euros par an à la France,
Jean-Luc Mélenchon souhaite également
la sortie du diesel. Sur les seuls avantages actuellement
accordés au diesel (récupération
de TVA et TICPE essentiellement), le coût
est estimé à 6 milliards d'euros
par an souligne le candidat qui souhaite que
- des
mesures fortes pour venir en aide aux propriétaires
de véhicules diesel qui ont été
encouragés à choisir cette énergie
-
suppression définitive de l'allégement
fiscal sur le diesel pour les entreprises
- développer
un plan de ferroutage
- introduire
une contribution carbone sur le transport de marchandises
- développer
l'usage des transports en commun
- accessibles
pour tous voire gratuits et intermodaux, ils devront
se diversifier avec les véhicules propres
et de nouvelles formes de mobilité comme
l'autopartage
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Publicité
Selon
l'Association Résistance à l’Agression
Publicitaire :
Positions
des candidat.e.s à l’élection
présidentielles 2017 à propos de la
publicité |
Jean
Luc Mélenchon
François
Fillon
Benoît
Hamon
Emmanuel
Macron |
La lutte contre l’agression publicitaire
au programme
Le candidat du système publicitaire
Le plus difficile à cerner
Le candidat de la continuité
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Biodiversité
La
Fondation pour la recherche sur la biodiversité
a questionné les représentants des
cinq grands candidats à l’élection
présidentielle sur la place qu’ils
accordaient à la biodiversité et
à sa recherche. Face à un parterre
de membres d’associations, de syndicats,
d’entreprises et de journalistes, les représentants
ont exposé tour à tour leur position
sur l’agriculture, les aires protégées,
la mer, le financement de la recherche et celui
de l’Agence Française de la biodiversité.
Un grand oral qui, malgré de nombreuses
propositions,
a montré l'importance toute relative accordée
à la préservation de la nature.
Rencontre avec les candidats à l'élection présidentielle
(version texte).
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Voici
les vidéos des interventions. |
Éric
Coquerel
Arnaud
Leroy
Bertrand
Pancher
Yannick
Jadot
Philippe
Murer |
La
France insoumise, Jean-Luc Mélenchon
En Marche !, Emmanuel Macron
Les Républicains, François
Fillon
Parti socialiste, Benoît Hamon
Front national, Marine Le Pen
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Pollinis
a organisé une grande campagne pour alerter
les candidats sur la disparition des pollinisateurs.
La
Charte 2017 pour les pollinisateurs
a recueilli 280 000 signatures de citoyens
et électeurs potentiels. Elle demande aux
candidats de s'engager sur quatre points précis
pour la protection des abeilles, et donc pour le
passage à une agriculture propre et pérenne.
L'équipe
de Jean-Luc
Mélenchon (La France insoumise),
l’a signée. Éric Andrieu, responsable
agriculture de Benoît Hamon (PS) et Nicolas
Thierry,
responsable de son pôle biodiversité,
ont signé la Charte au nom de leur candidat.
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