L’ADEME,
EDF, l’ESA et le CNES ont publié la première étude
mondiale des opinions exprimées sur les réseaux sociaux
au sujet du climat. Réalisée par la start-up française
Bloom, elle capte et révèle pour la première fois
les inquiétudes et les combats des internautes du monde
entier sur le climat, ainsi que les solutions innovantes les plus débattues,
et est intervenue à un moment opportun, entre la COP23, qui a
confirmé la reprise à la hausse des émissions de
CO2, et le sommet d’étape du G20 One Planet Summit,
très attendu après le retrait
des États-Unis de l’Accord
de Paris. Dans ce cadre, elle constitue un outil stratégique
majeur pour éclairer les débats et aider à la décision
sur les questions climatiques. Plus de 6 millions de contenus qualifiés
ont été recueillis et analysés sur les 5 continents.
L’étude est illustrée
par les photographies de Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence
Spatiale Européenne, et les images satellitaires de l’ESA
et du CNES,
qui constituent des outils clés pour mieux comprendre et gérer
le changement climatique. Elle propose 2 volets de conclusions :
d’une part les grandes thématiques qui agitent les réseaux
et le Web autour du changement climatique,
d’autre part les solutions locales, régionales et globales.
La
première étude mondiale des opinions exprimées
sur les réseaux sociaux à propos du climat
|
Une
étude ADEME-EDF-ESA-CNES, réalisée par Bloom
Quatre
acteurs institutionnels et privés, engagés sur les
problématiques liées au climat, se sont unis pour
réaliser cette étude-événement, menée
par la start-up française Bloom : l’ADEME - Agence
de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
-, EDF, l’ESA - European Space Agency - et le CNES
: Centre National d’Études Spatiales.
Une
cartographie planétaire des opinions exprimées sur
les réseaux sociaux à propos du climat
L’étude
analyse plus de 6 millions de contenus qualifiés captés
sur les réseaux sociaux pour révéler les
inquiétudes et les combats des populations du monde entier
sur le climat. Elle dresse une cartographie inédite des
enjeux et des solutions innovantes débattues sur les réseaux
face aux défis climatiques.
2
grands volets de conclusions, illustrées par les meilleures
images satellitaires ESA/CNES
L’étude
comporte :
-
1 volet global qui met en évidence 18 sujets de préoccupation
mondiaux : les solutions, les événements climatiques
extrêmes, les attentes vis-à-vis des accords internationaux,
les risques de guerre, de déplacements de population,
la condition des femmes…
-
1 volet sur les solutions à la fois locales, régionales
et globales qui montre la recomposition des centres de décision
et d’action : des États - considérés
comme contraints - vers les villes et les régions, ces
unités plus facilement activables et connectées
aux citoyens et aux modes de vie.
Les
conclusions sont restituées par data-visualisation avancée.
Elles sont illustrées par les
images satellitaires
de l'astronaute Thomas
Pesquet, de l’ESA et du CNES : les observations depuis l’espace
offrent des informations clés pour mieux comprendre et
gérer le changement climatique.
Un
outil stratégique majeur en vue du One Planet Summit
de Paris
L’étude
permet à la fois de capter l’opinion sur les réseaux
sociaux et le web au niveau mondial et d’aider à
la décision sur les questions climatiques. |
Fonte
des glaces, montée des océans, menaces sur la biodiversité…
le réchauffement
climatique agite les réseaux sociaux sur tous les fronts.
© SHUTTERSTOCK
|
Les sujets Climat les plus débattus sur les
réseaux sociaux par région
|
Note de Méthode & lexique
La collecte et l’analyse des contenus ont été
effectuées auprès des internautes s’exprimant
à la fois sur les réseaux sociaux - Facebook et
Twitter - et sur le Web, qu’ils soient des particuliers,
des activistes, des représentants d’ONG, d’associations,
de pouvoirs publics, d’entreprises privées ou des
médias…
sur les dimensions écologique, géo-politique,
sociale, humanitaire et économique de la problématique
climat.
Lexique
-
Engagement
: dans l’analyse social media, l’engagement
représente l’ensemble des interactions sur un
sujet - commentaires, like, partages...
-
Émetteurs : les émetteurs sont les internautes
à l’origine d’un post ou d’un
contenu, qui peut être ensuite, partagé, liké,
retwitté… générant de
nouveaux contenus.
-
Contenus qualifiés :
les algorithmes de Bloom ne remontent pas des données
brutes, mais des données filtrées en fonction
du contexte du projet d’exploration des réseau
sociaux. Ces données, contextuellement pertinentes,
ne comportent aucun bruit, c’est-à-dire
aucun contenu parasite. Elles sont appelées contenus
qualifiés.
-
Les 8 émotions primaires : les algorithmes de
Bloom détectent dans les contenus échangés
sur les réseaux sociaux 8 émotions primaires
inspirées par les travaux du psychologue américain
Robert Plutchik sur la modélisation des émotions
humaines : joie, confiance, surprise, anticipation, tristesse,
peur, colère, déception.
-
Anticipation : parmi les 8 émotions primaires
détectées par les algorithmes de Bloom, l’anticipation
représente les attentes positives - espoirs - ou négatives
- doutes - suscitées par un sujet.
|
Climat
: les Villes et les citoyens prennent le pouvoir |
L'étude
met à jour, entre autres, un nouveau phénomène
massif : pour faire avancer ce sujet d’ampleur planétaire,
les citoyens sont en train d’utiliser leur pouvoir d’agir
- chacun à sa façon -, au niveau local.
- Le
climat a pénétré au plus intime du quotidien
de tous les citoyens - santé,
alimentation, éducation, migrations… - indifféremment
des distinctions Nord/Sud, des inégalités sociales,
ou de la proximité avec des zones concernées par
les dérèglements extrêmes. Pour les internautes,
sauver la planète, c’est surtout sauver l’humanité.
- Les
projets locaux se multiplient partout dans le monde. Une
puissante logique de fragmentation est à l’oeuvre,
en parallèle des cadres donnés par les États,
avec l’émergence d’une véritable
crowd-culture climatique, c’est-à-dire une
culture climatique qui s’impose par les communautés
dans les réseaux sociaux, non par une élite.
- Les
centres de décision en matière de climat se recomposent
au profit des villes et des régions, les métropoles
prennent une puissance politique nouvelle.
- Ce
sont les solutions face au réchauffement climatique
qui génèrent, de loin, le plus d’engagement
sur les réseaux sociaux. Les solutions les plus
débattues sur les réseaux dans le monde sont les
Smart Cities, la Cleantech, les énergies
renouvelables, les monnaies virtuelles vertes Climate Coin,
les programmes éducatifs, l’efficacité énergétique
domestique, les solutions industrielles - sourcing,
green business - et l’inventivité des
start-ups.
|
La
Terre gronde. Volcan de Taranaki, en Nouvelle-Zélande,
photographié par Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence
spatiale européenne (ESA), le 10 février 2017 depuis
la Station Spatiale Internationale, à 400 km en orbite
au dessus de la Terre. © ESA/NASA
|
Chiffres
clés & principales thématiques débattues
autour du climat sur les réseaux
|
-
+
de 6 millions de contenus qualifiés collectés
et traités
-
5
continents d’exploration, 2 langues : anglais,
français
-
2
réseaux sociaux de référence : Facebook
et Twitter + le Web
-
1
mois de collecte, 27 septembre - 27 octobre, autour de
la COP23
-
1
051 958 émetteurs de contenus dans le monde
-
18
sujets clés
débattus sur le climat sur les réseaux sociaux
Les
échanges sur les solutions dominent le débat
Les
18 thématiques qui génèrent le plus d’engagement
sur les réseaux sociaux au niveau planétaire
L’impact
des événements climatiques extrêmes :
-
60%
d’émotions exprimées sur la crainte de
nouvelles catastrophes
-
40%
de tristesse et de colère.
-
La
réaction des internautes contre l’Administration
américaine :
-
Un
taux d’engagement maximum des internautes vis-à-vis
des décisions de l’EPA - Agence environnementale
Américaine - désormais climato-sceptique : 108
383 documents sur le mot EPA, 480 401 engagements sur le mot
EPA.
Smartcities
et énergies renouvelables en tête des solutions
Les
principales sources de solutions contre le changement climatique
Les
internautes plébiscitent les Villes pour mener le combat
contre le réchauffement climatique :
Les
émotions exprimées sur le rôle de la ville
dans le changement climatique
Des
Sommets internationaux sur le climat très attendus, entre
doutes et espoirs :
-
Plus de 50% d’anticipation (anticipation = espoirs
ou doutes)
20% de confiance seulement, et une marge d’action
des États perçue comme faible
-
Plus de 20% d’émotions négatives : peur,
tristesse, colère, déception
Suffocante
Airpocalypse à New Delhi, en Inde, saisie
par le satellite sentinel-3 OlCI FR
le 17 octobre 2017. Les citadins internautes du monde entier
s’inquiètent de l’impact
de la pollution sur leur santé. ©
ESA, the european Commission and the Copernicus program, and
Visioterra
|
Sécurité
alimentaire. Dans l’étude, l’agriculture
arrive en tête des préoccupations des internautes,
notamment sous l’angle de la qualité et de la sécurité
alimentaire. Ici, cultures irriguées observées par
le satellite Venµs le 17 août 2017, à proximité
de Phoenix (Arizona, États-Unis) ©
CNES/2017
Ouragans.
Une tempête en plein océan photographiée par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 10 janvier 2017. © ESA/NASA
|
L’Europe
brûle. Des incendies violents ont ravagé le sud
de l’Europe durant l’été 2017. Ces
images captées entre le 14 et le 19 août par le satellite
Copernicus Sentinel-2 près de
Kalamos, à 35 km au nord d’Athènes, montrent
la progression du feu attisé par des vents
forts, puis les cicatrices de la terre brûlée –
en noir, une zone de 2900 hectares.
© Contains modified Copernicus sentinel data
(2017), processed by ESA, CC BY-SA 3.0 IGo |
Sommet
de Paris : de très fortes attentes
Les
attentes citoyennes vis-à-vis des sommets internationaux
sur le climat
sont fortes, marquées par le doute. À l’issue
de la COP23 de Bonn le 17
novembre 2017, aucun sujet n’a été tranché
sur le fond, alors que les émissions
de CO²
repartent à la hausse après 3 ans de stabilité.
Convoqué le 12 décembre
à Paris à l’initiative de la France, le One
Planet Summit, sommet d’étape dans le cadre
du G20, devait dresser le bilan de l’Accord
de Paris, 2 ans
après sa signature, alors que les États-Unis s’en
sont retirés. Il ambitionnait d’enclencher de nouvelles
actions sur le climat, notamment sur le plan financier.
Dans
le même temps, les réseaux se mobilisent face aux
positions climatiques
de la puissance américaine et de son président
Donald Trump.
Les événements météorologiques
extrêmes mettent les réseaux en état d’alerte,
2ème sujet des échanges sur
les questions climatiques dans le monde.
Le sujet génère de la solidarité, de l’entraide,
autant qu’il questionne et inquiète.
Des sommets internationaux très attendus, entre doutes
et espoirs :
-
Plus de 50% d’anticipation (anticipation = espoirs ou
doutes)
-
20% de confiance seulement, et une marge d’action des
États perçue comme faible
-
Plus de 20% d’émotions négatives : peur,
tristesse, colère, déception
La
réaction des internautes contre l’Administration
américaine :
Un
taux d’engagement maximum des internautes vis-à-vis
des décisions de
l’EPA - Agence Environnementale Américaine - désormais
climato-sceptique : 108 383 documents sur le mot EPA, 480 401
engagements sur le mot EPA
L’impact
des événements climatiques extrêmes :
- 60%
d’émotions exprimées sur la crainte de
nouvelles catastrophes
- 40%
de tristesse et de colère
|
Principales
conclusions |
Santé,
condition des femmes, conflits…
Le climat cristallise les souffrances d’une planète
2
volets de conclusions dans l’étude, pour comprendre
l’état de l’opinion qui s’exprime sur
les réseaux sociaux à propos du changement climatique
:
-
1
volet global qui met en évidence 18 sujets de préoccupation
mondiaux
-
1 volet focalisé sur les solutions à la fois
locales, régionales et globales
Les
18 thématiques qui génèrent le plus d’engagement
sur les réseaux sociaux au niveau planétaire
Les réseaux sociaux sur tous les fronts
-
Les solutions arrivent au premier rang des thématiques
citées.
Les internautes qui s’expriment sur le sujet n’envisagent
plus la passivité face aux challenges climatiques.
-
Les événements météorologiques
extrêmes alimentent un état d’alerte sur
les réseaux :
séismes, ouragans, incendies, mais aussi accélération
de la fonte des glaces et montée du niveau des océans,
déforestation galopante et conséquences sur
la concentration atmosphérique en CO²,
contrastes entre inondations violentes et avancées
de la sécheresse...
-
L’agriculture est largement évoquée, à
la fois comme cause, conséquence, et source de solutions
:
la sécheresse et les conditions climatiques extrêmes
appauvrissent les sols, faisant craindre des situations de
famine dans certaines régions du monde, et menaçant
la biodiversité.
-
Alertes sur la santé : les internautes, qu’ils
soient des particuliers, des membres d’ONG ou d’associations,
des représentants de pouvoirs publics ou d’entreprises
privées, évoquent la multiplication des problèmes
de santé dus aux changements brutaux de températures
et le déplacement des maladies vers le Nord. La pollution
atmosphérique et à la dégradation de
la qualité de l’air, spécialement dans
les grandes villes, soulèvent également l’inquiétude
des internautes quant à leur santé.
-
Les liens entre réchauffement climatique et conflits
internationaux potentiels sont manifestes sur les réseaux
sociaux.
Aux États-Unis, les échanges sur les réseaux
sociaux reflètent une appréhension en terme
de sécurité nationale face aux épisodes
de sécheresse en Californie et dans le mid-west.
En Asie, les internautes de deux puissances nucléaires,
l’Inde et le Pakistan, évoquent régulièrement
les tensions autour des eaux de l’Indus et les risques
qu’elles font peser sur la paix dans la région.
-
Inégalités : les réseaux ont conscience
que les populations les plus défavorisées sont
d’ores et déjà les plus touchées
par les dérèglements climatiques.
-
Les premiers signes d’une crise migratoire mondiale
liée au climat se confirment déjà
dans les réseaux.
-
Condition des femmes : les résultats de l’étude
montrent que la question de la place des femmes apparaît
intimement liée au climat
dans les échanges entre internautes. Face aux dérèglements
climatiques, les femmes sont souvent en première ligne,
en particulier en Afrique et en Asie, sur les questions de
l’eau - accès à l’eau, hygiène...
-, de l’agriculture, de l’éducation, pour
transmettre des comportements éco-responsables, de
la mise en place de solutions. Les femmes apparaissent peu
dans les réseaux climato-sceptiques.
-
Menaces sur la biodiversité : les internautes,
qu’ils soient des particuliers ou des représentants
institutionnels, s’alarment de la disparition des espèces
animales dans les zones les plus fragiles : les zones arctiques,
les océans, les steppes, faute de pouvoir continuer
à se nourrir, à se protéger, à
se
reproduire.
Au
final, le citoyen est touché au plus près de sa
vie personnelle par les problématiques liées au
climat. Les conséquences du changement climatique ont
resserré la planète et pénètrent
tous les aspects du quotidien - pollution urbaine menaçant
la santé des citadins, qualité de l’alimentation,
migrations climatiques... quelles que soient les appartenances
Nord/Sud, les conditions sociales, ou la proximité avec
les zones directement concernées par les dérèglements
extrêmes.
Un constat majeur : le climat devient un combat massif
au niveau local
La
prise de conscience globale reste très forte, mais pour
faire avancer le sujet, les citoyens sont en train d’utiliser
leur pouvoir d’agir - chacun à sa façon
-, au niveau local.
Top
des # dans les échanges sur le réchauffement climatique
et leur niveau d’engagement
-
#climatechange - #actonclimate :
La proximité de ces deux # - utilisés comme
slogans par les ONG pour les grandes conférences
sur le climat - en tête des préoccupations des
internautes, montre qu’aujourd’hui, la volonté
d’action est directement associée aux constats.
-
Une forte politisation des questions climatiques :
les questions climatiques et les questions politiques - droits
de l’homme, le Gabon et Omar Bongo, CETA… - sont
intimement liées. Le sujet climat est sorti du débat
technique et économique d’experts pour entrer
de plain-pied dans le débat citoyen.
Top
des # dans les échanges sur les solutions
-
Les
projets locaux se multiplient partout dans le monde,
et créent une véritable crowd culture climatique
- c’est-à-dire une culture climatique qui s’impose
par les communautés dans les réseaux sociaux,
non par une élite - bien plus forte que les décisions
politiques parfois trop souvent top-down. On assiste
à un véritable phénomène de
fragmentation.
-
Le volet solutions montre la recomposition des
centres de décision et d’action des États
: considérés comme contraints, vers les villes
et les régions, ces unités plus facilement activables
et connectées aux citoyens et aux modes de vie.
-
La question économique est un des piliers de la
lutte contre le changement climatique. Ainsi l’approvisionnement
durable, le choix des fournisseurs, les
technologies environnementales, la santé, l’alimentation
et la gestion des déchets sont des secteurs dont la
capacité d’innovation génère un
fort engagement. Les start-ups ont un côté clé.
-
Alliance de l’institutionnel et du local : les
COP sont des moments clés, très attendus pour
définir un cap, qui permettent aux communautés
locales de fédérer leurs participants et de
faire émerger leurs idées, et aux start-ups
de développer leur notoriété.
-
La COP 23 de Bonn a finalement eu un impact positif sur les
réseaux sociaux :
les commentateurs expriment moins d’incertitudes, plus
de joie et de confiance après le Sommet qu’avant.
Avant
Bonn, l’inquiétude domine chez les internautes
Pendant
et après Bonn, les internautes ont regagné en
confiance
Solutions : les internautes passent à l’action
Ce
sont les solutions contre le réchauffement climatique
qui génèrent, de loin, le
plus d’engagement dans les échanges sur les réseaux
sociaux.
Malgré les tendances climato-sceptiques à l’œuvre
dans le sillage des prises de positions de Donald Trump, l’intérêt
des internautes qui s’expriment sur les réseaux
sociaux pour les solutions à mettre en oeuvre face au
réchauffement climatique reste considérable. Alors
même que la période est troublée par des
événements climatiques extrêmes, tous les
acteurs - institutions, entreprises, ONG et citoyens - changent
de posture. L’époque n’est plus au constat,
mais à l’action. La pédagogie des solutions
reste à inventer et à développer pour
générer des changements de comportement rapides
et profonds.
Les solutions démontrent, outre la part prépondérante
des énergies renouvelables, une importance nouvelle du
local – villes, quartiers, régions - et l’inventivité
des startups dans le domaine.
Les
principales sources de solutions contre le changement climatique
Top
1 des solutions les plus discutées : les énergies
renouvelables
Les
solutions les plus discutées face au changement climatique
sont les énergies renouvelables et l’énergie
solaire en tout premier plan, très loin devant les autres
énergies.
Les
nouvelles technologies de l’énergie autour de l’habitat
et de la ville suscitent
également un fort engagement. La référence
à la certification LEED - Leadership in Energy and
Environmental Design - seconde certification des bâtiments
- habitation, commerce, industrie - durables au monde, est le
signe d’un effort particulier dédié à
la maîtrise de l’énergie dans la construction.
Le
top des # sur les énergies renouvelables
Zoom : la nouvelle puissance des villes
#Together4climate
: les villes sont au centre des échanges autour du climat,
à la fois au travers de grandes organisations, comme
le C40 cities présidé par Anne Hidalgo,
Maire de Paris, et d’une multitude d’alliances et
de coopérations entre les villes du monde. #Together4climate
: le mot d’ordre de la conférence des
40 est l’un des # viraux de la période sur la question
du changement climatique.
La ville fait naître de nouveaux espoirs et donne
des preuves tangibles et immédiates - transports
propres et retrait de la voiture, végétalisation…
Les
villes comme recours : dans le contexte climatique,
la ville entraîne des énergies et des émotions
positives
L’intelligence
artificielle, au coeur des espoirs climatiques pour les villes
:
-
La ville est le nœud central d’un maillage
qui connecte des acteurs loin du
pouvoir central : entreprises, citoyens, politiques.
-
La data
est au coeur des débats
: pour contrôler les flux, accélérer la
transition énergétique, résoudre les
problèmes de santé liés à l’environnement
et accélérer la transformation du transport
au bénéfice du transport propre, électrique,
autonome.
-
Le recours à la crypto-monnaie : blockchain,
via les Climate Coins pour
organiser et réguler les échanges est la forme
la plus aboutie de ces solutions décentralisées
qui reposent sur l’individu, les technologies et le
local.
-
Le transport durable, et le bâtiment : rénovation
énergétique et bâtiments
durables, sont également des solutions plébiscitées
par les internautes.
Le
top des # sur la ville durable
Zoom : les réfugiés climatiques, une très
grande inquiétude
pour les internautes
Le
top des # sur la question des migrations climatiques
La
sécurité alimentaire et l’accès à
l’eau sont les principaux éléments
de contexte discutés autour de la question des migrations
climatiques. La prise de position du Pape François liant
explicitement la faim et le changement climatique est emblématique
de cette problématique. De plus en plus de population
sont menacées - celles qui devront quitter des terres
inondées, des côtes érodées, et celles
qui ne pourront plus se nourrir à cause des conditions
climatiques.
Les
émotions exprimées dénotent la préoccupation
des internautes pour les populations forcées à
migrer,
ou menacées.
|
Fragile
atmosphère : la barrière qui sépare
la Terre du vide sidéral est infiniment fine. Photographie
prise par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 5 janvier 2017. ©
ESA/NASA
Paradis
menacé. Photographie des Bahamas prise par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 21 avril 2017. Le réchauffement climatique
menace les océans et les côtes. ©
ESA/NASA
Trop
d’eau.
Ici, le Mékong et le Tonle Sap en crue extrême inondent
les plaines cambodgiennes (photo prise par AVNIR-2 depuis le satellite
ALOS, le 5 décembre 2009).
© JAXA/ESA
Plus
assez d’eau. Le lac Poopo, dans l’Altiplano bolivien
s’assèche graduellement. Clichés pris les
27 avril 2014, 20 juillet 2015 et 22 janvier 2016 depuis le satellite
Proba-V.
©ESA/Belspo – produced by Vito
Hyper-fonte
des glaces. Le glacier Upsala, dans le Parc National Los
Glaciares en Argentine,
photographié par Sentinel-2A le 22 janvier 2016. Ce glacier
s’est retiré de plus de 3 km en 15
ans en raison de l’augmentation des températures.
© Contains modified Copernicus Sentinel data
(2016), processed by ESA, CC BY-SA 3.0 IGO
Quand
l’agriculture épouse la Terre. Cultures non
loin de Merzouga, aux confins du Maroc,
photographiées par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 7 avril 2017. Face au changement climatique,
l’agriculture est à la fois cause, conséquence,
et source de solutions. © ESA/NASA
Les
Villes prennent le pouvoir. Les métropoles sont de
plus en plus actives dans le combat face au réchauffement
climatique. Ici, les villes d’Europe de nuit – Berlin
au premier plan, et derrière, la Belgique, photographiées
par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 27 mars 2017. © ESA/NASA
Verdir
les villes. Les initiatives des villes, notamment la végétalisation,
sont parmi les solutions plébiscitées par les internautes.
Ici, dans ce cliché en 2015 à Khartoum, Soudan,
le satellite Copernicus Sentinel 2A monitore la végétation,
restituée en rouge sur l’image. Les bords du Nil,
en haut à droite de l’image, sont végétalisés,
mais la végétation disparait radicalement du cœur
de la ville. © Copernicus Sentinel data (2015)/ESA,
CC BY-SA 3.0 IGO
Le
désert gagne sur la ville de Niamey, sur ce cliché
pris par le satellite Spot 5 le 29.07.2002.
En Afrique subsaharienne, les assauts de la sécheresse,
le manque d’eau et les famines consécutives poussent
les populations à se déplacer vers le Nord. ©
CNES 2002, Distribution Airbus DS.
Comprendre
la Terre depuis l’espace. Les images spatiales sont
des outils clés pour mieux gérer le réchauffement
climatique. Ici, les Alpes observées par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS dont on aperçoit un pan, le 22 décembre
2016. © ESA/NASA
Lumières
sur l’Europe. États, Villes, citoyens : pour
sauver la planète, le climat est devenu l’affaire
de tous. Photo prise par
Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne
(ESA),
depuis l’ISS le 27 mars 2017. © ESA/NASA
|
Les
29% d’anticipation sont associés à des émotions
principalement négatives :
de la colère et de la tristesse par rapport aux situations
inextricables et à l’inefficacité des États,
de la peur également.
Face
à la peur, les internautes s’organisent :
Comme sur les autres sujets, les solutions sont présentes
à côté des constats :
#hunger, #water, #refugee, apparaissent notamment en commentaire
des programmes du World Food Day 2017 :
#wfd2017 - Change the future of migration. Invest in
food security and rural development.
La
thématique de L’Agriculture Intelligente face
au Climat, promue par la FAO notamment, se développe
comme une réponse locale et durable.
L’éducation à l’agriculture adaptée
devient un facteur clé de résilience des populations
les plus fragiles.
La
présence et la connexion des ONG sur le sujet du climat
et des migrations sont fortes.
|
Une
start-up française, Bloom : l’intelligence artificielle
au service de l’analyse des réseaux sociaux |
L’ADEME,
EDF, l’ESA et le CNES ont confié la réalisation
de l’étude
Social Media World Climate Survey 2017 à Bloom
Bloom est une start-up française d’intelligence artificielle
spécialisée dans l’analyse stratégique
et qualitative des réseaux sociaux. Elle est classée
par Early Metrics parmi les 1% des startup les plus prometteuses
du secteur des nouvelles technologies en France, UK et Israël.
Une
technologie française pour des enjeux planétaires
La technologie de Bloom est aujourd'hui la seule capable de mener
des études au plan mondial à partir des réseaux
sociaux, sur des sujets d'actualité ou des problématiques
de société, avec autant de précision. Bloom
explore les réseaux grâce à 4 familles d’algorithmes
propriétaires uniques sur le marché. Ces algorithmes
fonctionnent sans contrainte de mots clés, par analyse
sémantique pointue, sans cookies, sans spams, dans le respect
des données privées. Ils permettent, sur toute question,
de détecter dans les réseaux sociaux les positions
et arguments en jeu, les émotions associées, les
communautés impliquées, d’identifier les influenceurs
et les connecteurs du débat, les leaders et les trajets
d’opinion. Bloom restitue des conclusions et des analyses
qualitatives, formalisées par data-visualisation avancée.
Une
expertise sur les questions environnementales
En 2015, dans le cadre de la COP21, Bloom a mis en place pour
l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne
une plateforme labellisée par le gouvernement français,
démontrant une expertise unique dans l’étude
des opinions sur les réseaux sociaux sur les problématiques
environnementales. En 2016, dans le cadre du World Economic
Forum, Bloom a réalisé une pré-étude
sur la problématique de l’eau dans le monde, et les
enjeux saillants par pays.
Méthodologie
: Plus de 6 millions de contenus qualifiés collectés
et analysés dans le monde entier :
-
Sur les 2 principaux réseaux sociaux, Facebook et Twitter,
et sur le Web
-
Sur les 5 continents, en 2 langues : français, anglais
-
Auprès des différents acteurs impliqués
sur le climat : individus, ONG, activistes, associations, pouvoirs
publics, entreprises privées, médias
-
Sur les dimensions écologique, géo-politique,
sociale, humanitaire et économique de la problématique
climat
-
1 mois de collecte, du 27.09 au 27.10. 2017, et autour de la
COP23
-
1 051 958 d’émetteurs dans le monde
Des
conclusions restituées par data visualisation avancée,
illustrées par les meilleures images de l’ESA et
du CNES
Bloom
a développé des logiciels exclusifs de data visualisation
qui permettent de saisir en un regard les réseaux, l’organisation
des communautés et des discussions, les influences, les
grands thèmes et les positions sur un sujet donné.
L’étude Social Media World Climate Survey 2017
bénéficie également des meilleures images
prises depuis l’espace de l’ESA et du CNES sur les
régions concernées par les conséquences du
dérèglement climatique ou par les solutions mises
en place. Les satellites sont devenus des outils incontournables
pour comprendre le fonctionnement climatique. |
Bloom
utilise la data-visualisation pour identifier la réalité
des échanges actifs et
les influenceurs sur les réseaux autour des problématiques
liées au climat.
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Bloom
est la seule plateforme technologique qui détecte les émotions
primaires |
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