Installation
de panneaux photovoltaïques au Centre Équestre du
Vieux Moulin
(Loire-sur-Rhône) ©
Helios
Nettoyage
et premier tri des plaquettes
©
EDF ENR PWT
(1) The Power to Change : Solar and Wind Cost Reduction
Potential to 2025, irena, 2016.
(2) Arrêté du 10 juillet 2006 fixant les conditions
d’achat de l’électricité produite
par les installations utilisant l’énergie radiative
du soleil telles que visées au 3° de l’article
2 du décret n° 2000-1196 du 6 décembre 2000
(abrogé).
(3) The Power to Change : Solar and Wind Cost Reduction
Potential to 2025, irena, 2016.
(4) Renewable Energy – Medium Term Market Report,
iea, 2016.
(5) Bloomberg New Energy Finance, 2016.
(6) SER-SOLER, 2016, à partir des données publiques
publiées par les fabricants.
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Le
solaire photovoltaïque devient l’un des moyens de production
d’électricité les plus compétitifs.
Un consortium européen permettrait de proposer une offre
industrielle solide dans un marché mondial en très
forte croissance. L’autoconsommation va se développer
massivement dans les prochaines années, plaçant
le photovoltaïque au coeur de la révolution numérique
de l’énergie.
Un
contexte favorable
Le
prix du kWh photovoltaïque de plus en plus attractif
Aujourd’hui, le regard que le monde entier porte sur le
solaire photovoltaïque a changé. Nous devons ce changement
de perspective à la décroissance particulièrement
rapide qu’ont connue les coûts de cette source d’énergie
ces dernières années. Ainsi, le prix des panneaux
photovoltaïques a enregistré une baisse de 80 % entre
2009 et 2015, et celui des systèmes complets, une baisse
de 59 % (1). En France, le kilowattheure
produit par le photovoltaïque au sol est passé de
0,30 €/kwh en 2006 à 0,07 €/kwh en 2016 (2).
Cette baisse du prix du kilowattheure va se poursuivre - les prévisions
font état d’une baisse de 59 % d’ici à
2025 (3) - et fera
bientôt de l’électricité solaire photovoltaïque
l’un des moyens de production d’électricité
les moins coûteux qui soit, permettant l’accès
à l’électricité du plus grand nombre,
que ce soit dans les pays développés ou en développement.
Une très forte croissance mondiale
Conséquence directe de cette remarquable baisse des coûts,
le parc photovoltaïque mondial est passé de 10 gw
en 2006 à 225 gw en 2015. Celui-ci devrait atteindre 547
à 654 gw en 2021 (4), soit une multiplication
du parc mondial d’un facteur compris entre 2 et 3 en six
ans.
Créer
un consortium industriel européen
Un
moyen de peser significativement dans le marché mondial
Les ambitions affichées par la France pour les années
à venir - 10,2 gw en 2018 et 18,2 à 20,2 gw en 2023
- indiquent la bonne direction. ser-soler estime que la ppe est
en phase avec l’objectif de développement qu’il
préconise pour permettre à la filière pour
se déployer à l’international : un parc installé
de 40 gw à l’horizon 2030. Mais, au-delà de
l’atteinte de ces objectifs, une question fondamentale –
et récurrente – demeure : quelle place la France
entend- elle prendre dans le marché mondial du solaire
photovoltaïque ?
En
effet, il ne reste en Europe que deux pays disposant, à
la fois, de centres de recherche mondialement reconnus, d’équipementiers
et d’industriels intégrant chaque étape de
production d’un panneau solaire : l’Allemagne et la
France. Si aucune initiative européenne d’envergure
n’est menée, cet écosystème pourrait
particulièrement souffrir de la domination asiatique, qui
représente d’ores et déjà plus de 90
% du marché, et dont les cinq plus gros acteurs ont porté
en 2016 leurs capacités individuelles de production à
5 000 mw par an (5), contre
784 mw (6) par an pour l’ensemble
des dix opérateurs français. Ainsi, l’Inde
envisage de porter à 5 000 mw par an ses capacités
de production d’ici 2019 pour satisfaire une forte demande
intérieure, rééquilibrer sa balance commerciale
avec la Chine et se positionner sur le marché mondial.
Si une installation photovoltaïque ne se réduit pas,
bien entendu, à la cellule et au module, il n’en
demeure pas moins que ces éléments de la chaîne
de la valeur revêtent un caractère éminemment
stratégique pour les États préoccupés
de leur souveraineté énergétique car ils
constituent les éléments actifs de la conversion
de la lumière en électricité.
Se
positionner à chaque étape
Pour peser économiquement et industriellement sur le marché
mondial, nous devons être en mesure de contribuer directement
à la r&d, à la conception et à la production
de chacune des étapes d’un panneau solaire, et ce,
à une échelle suffisante face à nos concurrents
internationaux.
Les investissements nécessaires au déploiement d’une
usine intégrant les étapes de fabrication d’un
panneau solaire photovoltaïque (de la fabrication du lingot
à l’encapsulation de la cellule), d’une capacité
à terme de 5 000 à 1 0 000 mw, sont aujourd’hui
de l’ordre de 5 à 10 milliards d’euros. En
regard de ces montants, les États ont un rôle stratégique
à jouer. C’est la raison pour laquelle ser-soler
lance un appel à la création d’un consortium
industriel européen, reposant sur une initiative franco-allemande,
et ayant pour ambition de fédérer sur le sol européen
chacune des étapes de fabrication d’un panneau solaire
photovoltaïque. Ce consortium constituerait le fer-delance
d’un écosystème d’industries et de services
associés de tout premier plan, et serait orienté
vers une réponse solide à la demande mondiale en
énergie décarbonée et décentralisée,
dont seules les prémices sont perceptibles à ce
jour.
L’émergence
de nouveaux usages
Vers
la révolution numérique de l’énergie
Le photovoltaïque porte en lui une part de rêve : chacun
pourrait, grâce à cette technologie, répondre
par lui-même et pour lui-même à une part importante
de ses besoins électriques, à partir d’une
source inépuisable et respectueuse de l’environnement,
le soleil. Voilà pourquoi, à travers des applications
centralisées ou décentralisées, en injection
directe sur le réseau ou en autoconsommation, avec l’émergence
des bâtiments et des territoires à énergie
positive, le solaire photovoltaïque, du fait de sa grande
modularité et de sa progression vers la pertinence économique,
va être amené à s’insérer pour
longtemps dans notre environnement immédiat. Il va le faire
aux côtés des réseaux intelligents, des solutions
de stockage, dont le coût ne cesse de baisser, des véhicules
électriques, et des technologies de l’information
et de la communication, pour constituer le coeur de ce qu’il
convient d’appeler la révolution numérique
de l’énergie. De cette diversité d’usages,
mariée à la richesse de nos territoires de métropole
et d’outre-mer, émergeront les idées, les
applications et les produits innovants dont le monde entier a
besoin.
Nécessité de récurrence et de visibilité
Dans l’attente du déploiement opérationnel
de ces solutions, il est néanmoins impératif de
maintenir les mécanismes de soutien actuels : soutenir
le rythme des appels d’offres pluriannuels avec des volumes
suffisants ; maintenir un cadre législatif et réglementaire
simple favorable à la production photovoltaïque, qu’elle
soit injectée sur le réseau ou autoconsommée
; fixer des objectifs ambitieux de bâtiments à énergie
positive en facilitant l’intégration des énergies
renouvelables, et du photovoltaïque en particulier, dans
toute construction neuve ; soutenir les initiatives collectives
de développement de projets à l’international
portés par la filière photovoltaïque française.
Récurrence, visibilité et taille critique des marchés
permettront à la filière d’investir, de gagner
en productivité, en qualité, en efficacité
et, in fine, en compétitivité.
Des
enjeux considérables
Une
source de croissance
Les enjeux économiques et de société, associés
au solaire photovoltaïque, sont donc considérables.
Cette source d’énergie, décarbonée
et décentralisée par excellence, est un choix qui,
à terme, s’imposera naturellement, en France comme
dans le reste du monde. Il est, par conséquent, crucial
que les acteurs de l’industrie et des services de la filière
photovoltaïque française puissent, dès à
présent, se positionner sur ces marchés, source
de croissance, de nouveaux métiers et de nombreux emplois,
afin d’apporter des innovations et des savoir-faire stratégiques
pour notre pays, exportables sur ce marché mondial en pleine
mutation. |
Qui
sommes-nous ?
Créé en 1993, le Syndicat des énergies renouvelables
regroupe, directement ou indirectement, plusieurs milliers d’entreprises,
producteurs de ressources - forestiers, agriculteurs -, concepteurs,
industriels et installateurs, développeurs et exploitants
de centrales de production et associations professionnelles spécialisées,
représentant les différentes filières.
Quelle
est notre vocation ?
Développer la part des énergies renouvelables dans
la production énergétique de la France et promouvoir
les intérêts des industriels et professionnels français
du secteur.
Qui
sont nos adhérents ?
Parmi les adhérents du SER figurent les plus grands énergéticiens
mondiaux comme des groupes ou acteurs locaux des énergies
renouvelables mais surtout un très grand nombre de PME
et d’ETI. |
Chiffres
clés
360
adhérents qui représentent 80 000
emplois directs
2/3 des adhérents du SER sont composés
de PME & ETI
8 filières :
-
Bioénergies : bois énergie, biocarburants, biogaz,
déchets ménagers
- Éolien
- Énergies
marines renouvelables
-
Géothermie
-
Hydroélectricité
-
Solaire photovoltaïque
-
Solaire thermique
-
Solaire thermodynamique
|