|    
        Le 
        coût de la majorité des actions proposées dans ce 
        guide est relativement modeste en comparaison avec les investissements 
        traditionnels des collectivités. Des ressources dédiées 
        et pérennes sont néanmoins nécessaires pour garantir 
        au projet des moyens humains et financiers appropriés et une légitimité 
        suffisante pour être mené à bien. Mené avec 
        l’implication et le soutien d’une 
        pluralité d’acteurs locaux, l’investissement portera 
        rapidement ses fruits tant sur le plan économique que la qualité 
        de vie. 
        
      
        
          
           
              
                 
                  Un 
                  plan de stationnement pour les véhicules, les deux-roues 
                  motorisés et le vélo 
                | 
           
           
              
                 
                  Aujourd’hui, 15% des trajets automobiles effectués 
                  en ville s’étalent sur moins de 500 mètres, 
                  notamment parce qu’il est trop facile de stationner au 
                  départ et à l’arrivée. Entre 5 et 
                  20% des véhicules en circulation en ville sont à 
                  la recherche d'une place de stationnement (GART ). Paradoxalement, 
                  les automobilistes passent donc un temps considérable 
                  à chercher une place, augmentant inutilement leur consommation 
                  de carburant. Intuitivement, la tentation est grande de résoudre 
                  cette situation en multipliant le nombre de places disponibles 
                  et de proximité mais ce serait une erreur car la collectivité 
                  conforterait le choix de la voiture. Plus généralement, 
                  le recours à la voiture ayant tendance à décroître, 
                  l’offre en stationnement devrait aussi être régulée. 
                  Ces dernières décennies, les collectivités 
                  ont fait le choix d’étendre les offres en stationnement 
                  dans l’objectif d’attirer un nombre toujours croissant 
                  de voitures. La tendance actuelle cherche davantage à 
                  concilier des intérêts environnementaux et sociaux 
                  au moyen d’une politique de stationnement plus équilibrée 
                  afin de désencombrer la ville et d’atténuer 
                  la congestion routière. La réforme du stationnement 
                  en cours est l'opportunité de concrétiser et d'accélerer 
                  cette tendance. 
                Réguler 
                  le stationnement pour réguler le trafic 
                Le 
                  stationnement est un facteur déterminant du taux de recours 
                  à la voiture dans les déplacements locaux. À 
                  Lille par exemple, si le stationnement est assuré sur 
                  le lieu de travail, la voiture est choisie par 80% des gens. 
                  Ce taux tombe à 58% quand ce n’est pas le cas. 
                   
                  Certaines politiques de gestion des conditions de stationnement 
                  menées en France et à l’étranger 
                  montrent qu’il est tout à fait possible d’infléchir 
                  la politique de stationnement à l’aune d’une 
                  politique de mobilité plus soutenable, sans s’attirer 
                  une levée de boucliers de la part des habitants. Là 
                  encore la pédagogie et le dialogue doivent être 
                  de mise car la disponibilité comme le prix du stationnement 
                  représentent des sujets délicats pour l'acceptation 
                  publique. 
                   
                  Avec la loi de modernisation de l’action publique territoriale 
                  et d’affirmation des métropoles s’opère 
                  la décentralisation et la dépénalisation 
                  du stationnement et avec elle, l’intégration 
                  du stationnement comme outil clé des politiques de déplacements. 
                  À partir du 1er janvier 2018, les collectivités 
                  pourront fixer les prix horaires du stationnement et les montants 
                  des redevances pour non-acquittement du paiement du stationnement 
                  sur voirie, mieux gérer les flux automobiles et dégager 
                  des ressources financières pour la mobilité durable. 
                  Les collectivités pourront saisir cette nouvelle liberté 
                  pour optimiser leur politique de stationnement de façon 
                  à fluidifier la circulation routière au bénéfice 
                  des automobilistes eux-mêmes tout en apportant des réponses 
                  aux nouveaux enjeux qui vont de la mise à disposition 
                  de places de stationnements pour les vélos à la 
                  prise en compte des deux-roues motorisés et des mobilités 
                  partagées. Ne sacrifiez pas vos efforts pour la mobilité 
                  durable avec une politique de stationnement contradictoire ! 
                   
                  La ville de Valletta, à Malte, a significativement réduit 
                  le nombre de stationnements disponibles dans le centre-ville 
                  tout en rendant payant le stationnement des non-résidents 
                  - 6,25a/ jour - avec les bons résultats suivants : 
               
              
                -  
                  
 
                    Baisse de 7,4% du nombre de voitures dans le centre ville. 
                 
                -  
                  
Hausse 
                    de 10% de transfert de la voiture vers les transports publics, 
                    le vélo et la marche à pied. 
                  
                 
               
               
                Favoriser 
                  les mobilités alternatives 
                   
                  Adapter les parkings existants aux nouvelles mobilités 
                  : on voit apparaître un nombre croissant de places 
                  réservées aux covoitureurs ou à l’autopartage, 
                  de panneaux d’autostop organisé, voire même 
                  de box réservés aux vélos en libre-service, 
                  de stations d’autopartage et de vélo en libre service, 
                  etc. Le stationnement représente un levier déterminant 
                  pour développer et promouvoir l’intermodalité. 
                  Développer les aires de covoiturage aux abords 
                  des axes très fréquentés et aux abords 
                  des stations - terminus - de transports collectifs pour encourager 
                  la pratique dans les déplacements quotidiens. 
                  Tout bâtiment neuf de bureaux, commerces, cinéma 
                  ou d'habitations, ou bien faisant l'objet de travaux de rénovation 
                  doit désormais être équipé d'un parking 
                  sécurisé pour les vélos et de bornes de 
                  recharge pour les véhicules électriques. 
                   
                  Des tarifs adaptés à la transition 
                  énergétique 
                Il 
                  est grand temps de tourner la page du stationnement gratuit 
                  pour assurer une rotation suffisante des véhicules motorisés 
                  et diversifier l’offre de mobilité sur la voirie. 
                  Sans stationnement payant, la ville reste remplie de voitures 
                  ventouses. En outre, environ 65% des usagers ne payent 
                  pas leur stationnement (GART) et s’exposent donc à 
                  une amende alors que le paiement pourrait être facilité 
                  et les contrôles plus réguliers. 
                  D’autres idées pour des tarifs plus adaptés 
                  aux objectifs de lutte contre la pollution existent : 
               
              
                -  
                  
 
                    Limiter le nombre de stationnements à tarif préférentiel 
                    pour chaque ménage pour les encourager à se 
                    tourner vers l’autopartage entre particuliers. 
                 
                -  
                  
 
                    Inverser le rapport entre le prix du stationnement sur 
                    voirie et celui du stationnement en ouvrage - privé 
                    et ou public - afin de rééquilibrer le partage 
                    de l’espace public au bénéfice d’autres 
                    usages. 
                 
                -  
                  
 
                    Réserver des modalités de stationnement favorables 
                    aux véhicules moins polluants 
                    grâce aux certificats Crit’air. 
                 
               
               
                 
                  Avec la réforme de la dépénalisation du 
                  stationnement, il sera bientôt possible de moduler la 
                  tarification du stationnement sur voirie en fonction des quartiers 
                  et des stratégies locales de redynamisation de certaines 
                  zones. La collectivité pourra également décider 
                  de moduler les tarifs selon le type d'usage du stationnement 
                  pour tenir compte des différents besoins : livreurs, 
                  professionnels... 
                   
                  Les idées reçues sur le stationnement 
                Idées 
                  reçue 1 : No parking no business : sans parking, 
                  les clients vont fuir ! 
                  Ouvrir le dialogue avec les commerçants locaux est indispensable 
                  pour entendre leurs préoccupations et leurs besoins et 
                  rechercher les meilleurs ajustements pour l'intérêt 
                  général.  
                  Idées reçue 2 :  
                  Il n’y a pas de place pour se garer ! 
                  La politique de régulation du stationnement doit veiller 
                  à rendre plus accessible l'offre disponible dans les 
                  parkings fermés afin de dissuader le stationnement en 
                  voirie. 
                  Idées reçue 3 : C’est trop cher !  
                  Au regard du taux actuel de non paiement - 65% environ selon 
                  le GART - le coût actuel du stationnement en voirie s'avère, 
                  en réalité, plutôt modeste en France. 
                | 
             © 
                Urb-i / Google streetview 
              Nîmes, 
                Poitiers, Bordeaux, Saint-Étienne, Dijon, etc.: toutes 
                ces villes ont réalisé des aménagements visant 
                à rééquilibrer le partage de l'espace public 
                en faveur des mobilités alternatives au transport routier. 
                Des clichés des progrès réalisés sont 
                observables sur urb-i.com 
                 
                  
                © 
                Urb-i / Google streetview 
                 
                  
                © 
                Sam Saunders  
                 
                 L’utilisation 
                de la voiture diminue de moitié au moins lorsque la possibilité 
                de 
                stationner à destination n’est pas garantie. 
                Source : Cédis, Indiggo Transport 
                et Écologie 2012  
               
  | 
           
           
            |   Les 
                pistes pour emporter le soutien de la population locale à 
                une régulation du stationnement 
              Conseil 
                n°1 : Réévaluer les besoins de stationnement 
                Conseil n°2 : Rendre utiles les recettes du stationnement 
                Conseil n°3 : Et surtout, donner du sens à l’espace 
                libéré des parkings 
                 
                  | 
           
           
            |   Les 
                zones à circulation restreinte : la moitié de la 
                population potentiellement mieux protégée ! 
                  | 
           
           
            |   | 
              C’est 
                la grande nouveauté ! La Loi de transition énergétique 
                a donné aux maires et aux présidents d’établissement 
                public de coopération intercommunale qui disposent du pouvoir 
                de police la possibilité de mettre en place une zone à 
                circulation restreinte (ZCR) sur leur territoire si celui-ci est 
                couvert par un plan de protection de l'atmosphère (PPA). 
                L’objectif de la mesure est d’interdire la circulation 
                de certains véhicules en fonction de leur niveau de pollution 
                dans toute la ville ou bien sur une ou plusieurs zones délimitées, 
                de manière permanente ou temporaire. L'interdiction de 
                circuler peut s'appliquer aussi bien aux véhicules lourds 
                qu'aux véhicules légers ou deux-roues motorisés. 
                La mesure s’apparente aux  zones à basses émissions 
                mises en oeuvre dans de nombreuses villes européennes et 
                dont l’efficacité environnementale sur le renouvellement 
                du parc automobile et sur la diminution des concentrations des 
                polluants dans l’air s’est fait ressentir très 
                rapidement. En France, la moitié de la population réside 
                dans le périmètre d'un PPA et pourrait donc être 
                mieux protégée. Une vingtaine de collectivités 
                territoriales ont été désignées lauréates 
                en 2015 de l'Appel à projet national Villes respirables 
                pour préfigurer ou créer des zones à circulation 
                restreinte. Ces villes pilotes sont accompagnées par les 
                directions régionales de l'environnement, de l'aménagement 
                et du logement et doivent bénéficier d'un soutien 
                financier de l'État. 
                 
                Mode d'emploi pour créer une zone à 
                circulation restreinte 
               
                La commune ou l’intercommunalité peut prendre 
                l’initiative d’une ZCR pour lutter contre la pollution 
                de l’air et inscrire son action dans le PPA et le Plan Climat 
                Air Énergie territorial. L’accord de l’État 
                est nécessaire pour inclure des voies du domaine public 
                routier national ou de voies du domaine public routier départemental. 
                Seule obligation, une étude d’impact environnemental 
                doit évaluer la réduction attendue des émissions 
                de polluants avec la création de la ZCR. 
                 
                Les expériences de zones à basses émissions 
                en Europe et les études de faisabilité des zones 
                d'action prioritaire pour l'air (ZAPA, ex-ZCR) en France sont 
                riches d’enseignements. Les collectivités peuvent 
                agir à cinq niveaux au moins pour renforcer l’efficacité 
                environnementale, économique et sociale des zones à 
                basses émissions et leur acceptabilité et adapter 
                le dispositif de ZCR à leur territoire.  
              1ère 
                condition de réussite : Le périmètre de la 
                mesure 
                 
                Tous les véhicules pouvant être concernés, 
                la collectivité peut choisir d'intégrer ou non les 
                véhicules lourds, les véhicules utilitaires légers, 
                les voitures et les deux-roues motorisés, en fonction de 
                ses particularités locales : source de pollution, taux 
                d'utilisation des véhicules, existence d'alternatives... 
              
                -  
                  
 
                    Plus le scénario est ambitieux - périmètre 
                    géographique, catégories de véhicules 
                    - plus les gains sont significatifs sur la qualité 
                    de l'air. Il faut cibler les véhicules non pourvus 
                    de filtres à particules en premier lieu. L’amélioration 
                    de la qualité de l’air est nette : des réductions 
                    des concentrations de NO2 et de PM10 dans l’air ambiant 
                    de 1 à 10% peuvent être observées ainsi 
                    qu’une diminution du nombre de journées de dépassement 
                    de la concentration journalière en PM10. Le nombre 
                    de citadins exposés à des niveaux de pollution 
                    qui dépassent les valeurs limites réglementaires 
                    diminue. 
                 
                -  
                  
 
                    Le contrôle est indispensable : la réussite du 
                    dispositif repose en grande partie sur les moyens de surveillance 
                    déployés. Une période blanche à 
                    visée pédagogique peut être envisagée 
                    mais les sanctions devront être effectives pour dissuader 
                    les infractions relatives à l'interdiction de circuler. 
                 
               
               
                2ème 
                  condition de réussite : La progressivité de la 
                  mesure 
                   
                  Les véhicules autorisés dans la zone à 
                  circulation restreinte sont choisis en fonction de leur motorisation 
                  - diesel, essence ou électrique, hydrogène - et 
                  de leur taux d’émissions de polluants atmosphériques, 
                  réglementé par les normes Euro. La collectivité 
                  dispose de la nomenclature des véhicules de 2016, sur 
                  laquelle se fonde le dispositif de macaron Crit’air 
                  lancé en juillet 2016. Ce dernier permet d'identifier 
                  visuellement les véhicules concernés ou non par 
                  le dispositf de restriction de circulation. 
                   
                  Commencer au plus tôt une mise en oeuvre progressive de 
                  la mesure permet de gagner le soutien de la population locale. 
                  Rien ne vaut la démonstration par les faits !  
                Limiter 
                  la circulation des camions et des cars avant d’appliquer 
                  la mesure aux voitures peut donc constituer une première 
                  étape dans le cadre d’un plan échelonné 
                  sur plusieurs années. En revanche, l’impact sur 
                  les concentrations de polluants sera moins marqué. La 
                  lutte contre la pollution de l’air ne peut passer à 
                  côté du premier contributeur des sources d'emissions 
                  de polluants : les véhicules particuliers. 
                   
                  Pour ne pas faire de déçus, la ZCR doit être 
                  mise en oeuvre sur une zone desservie par les transports alternatifs. 
                  Le calendrier de mise en oeuvre doit être connu suffisamment 
                  à l’avance afin de permettre aux particuliers et 
                  aux professionnels de se préparer et de s’adapter 
                  à la mesure 
                3ème 
                  condition de réussite : Des possibilités d'exemption 
                  pour quelques-uns 
                 
                  Les collectivités peuvent ajouter des dérogations 
                  particulières aux dérogations nationales prévues 
                  : véhicule d’intérêt général, 
                  de personnes à mobilité réduite, du ministère 
                  de la défense et les transports collectifs basses ou 
                  très basses émissions. Ce peut être une 
                  condition de mise en oeuvre et de succès de la zone à 
                  circulation restreinte, à condition que ces dérogations 
                  permettent de véritablement lever certaines barrières 
                  liées à des cas particuliers. Les professionnels 
                  et les personnes dont les revenus sont modestes peuvent se trouver 
                  dans une impasse pour se déplacer. Si une minorité 
                  de véhicules bénéfice de dérogations, 
                  l’efficacité de la mesure n’est pas remise 
                  en cause. 
                   
                  4ème condition de réussite : Ne pas faire cavalier 
                  seul 
                   
                  Il va de soi que le processus d’élaboration de 
                  la zone à circulation restreinte ainsi que ses modalités 
                  de mise en oeuvre mérite l’implication de tous 
                  les acteurs du territoire pendant la phase préparatoire. 
                  Comme la pollution, le territoire d’une zone à 
                  circulation restreinte ne correspondra pas nécessairement 
                  au territoire de la commune ou de la communauté de communes. 
                  Il est souvent plus pertinent de raisonner au-delà des 
                  frontières administratives ou bien de co-construire le 
                  projet au niveau de la communauté de communes voire même 
                  du département ou de la région pour tenir compte 
                  des flux ou des dynamiques et des dichotomies existantes entre 
                  périphérie et centre-ville, milieu rural et zone 
                  urbaine. Le dimensionnement de la zone à basses émissions 
                  est variable et dépend du contexte local. Une démarche 
                  collective est bénéfique grâce au partage 
                  des responsabilités, des coûts de mise en oeuvre 
                  et des mesures d’accompagnement mais aussi pour garantir 
                  la pérennité de la mesure dans le temps 
                5ème 
                  condition de réussite : Des aides à la transition 
                  et des dispositifs de soutien 
                 
                  Accompagner les plus fragiles : une prime à la conversion 
                  automobile - aide au renouvellement du véhicule - a été 
                  mise en place au niveau national pour remplacer un véhicule 
                  ancien diesel par un véhicule à plus faibles émissions. 
                  Ces aides peuvent être complétées au niveau 
                  local par des aides au changement de mode de transport ou bien 
                  de changement de véhicule utilitaire pour les professionnels 
                  par exemple. 
                  Communiquer avec pédagogie : les habitants comme les 
                  visiteurs ont besoin d’information claire pour comprendre 
                  le fonctionnement des ZCR. Un numéro téléphonique 
                  peutêtre mis à disposition des habitants, des entreprises 
                  et des 
                  professionnels indépendants pour informer et conseiller, 
                  au moins au début de la mise en place du dispositif. 
                  La pédagogie et la valorisation des bénéfices 
                  de l’action seront de mise. 
                LA 
                  ZCR ne peut se suffire à elle-même 
                   
                  Les expériences montrent que ce dispositif ne peut constituer 
                  à lui seul une solution aux problèmes de dépassements 
                  des valeurs limites réglementaires pour la qualité 
                  de l’air et doit s’inscrire dans le cadre d’un 
                  plan d'actions plus large. 
                   
                  Les études menées sur les zones à basses 
                  émissions ou leur expérimentation témoignent 
                  aussi de la nécessité de combiner habilement les 
                  mesures restrictives aux actions de promotion des alternatives. 
                  Pour diminuer l’emprise de l’automobile en ville, 
                  encore faut-il rendre les alternatives possibles et attractives. 
                  Les personnes touchées par la ZCR expriment des attentes 
                  fortes en matière de transports en commun et d’accompagnement 
                  au report modal qu’il ne faut pas sous-estimer. 
                | 
           
           
            |  
                 
              Les 
                villes lauréates de l'appel à projet Villes respirables 
                (2015) 
              Les 
                zones à circulation restreinte potentielles en France : 
                ces villes ont été nommées lauréates 
                de l'appel à projet Villes Respirables pour la création 
                ou la préfiguration d'une zone à circulation restreinte 
                sur leur territoire. 
                
              Les 
                zones couvertes par un plan de protection de l'atmosphère 
                (PPA) 
                
              Source 
                : Ministère de l'environnement  | 
             
                Pour 
                  aller plus loin : 
               
              
                -  
                  Ademe, Les zones à faibles émissions (Low Emission 
                  Zones - LEZ) à travers l'Europe, 2014.
 
                -  
                  Ademe, Synthèse des études de faisabilité 
                  réalisées par les sept collectivités ZAPA, 
                  2015.
 
                -  
                  Ademe, État de l'art sur les péages urbains : 
                  objectifs recherchés, dispositifs mis en oeuvre et impact 
                  
 
                  sur la qualité de l'air, 2014. 
                | 
           
           
            Des 
                zones de circulation apaisée aux zones à trafic 
                limité  | 
           
           
            |    Le 
                code de la rue à fait son apparition en 2008 avec la création 
                de nouvelles zones de circulation apaisée et la 
                modification des aires piétonnes. Depuis, ces zones se 
                sont largement développées. Les collectivités 
                peuvent aussi faire primer leur droit à l’expérimentation 
                pour aller plus loin et rétablir un partage plus équitable 
                entre les modes de transport dans des zones plus étendues. 
                Ouvrir des zones à circulation apaisée et des espaces 
                mixtes, c’est avancer pas à pas dans une ville conviviale, 
                pacifiée et pratique à la fois. Ces zones apportent 
                des réponses à différentes attentes: augmenter 
                la fréquence et la régularité des transports 
                en commun, favoriser le vélo et la marche à pied, 
                limiter les nuisances notamment sonores, préserver le centre 
                ville, etc. Ces aménagements doivent naturellement s’intégrer 
                dans une démarche globale qui articule la lutte contre 
                la pollution de l’air et les émissions de gaz à 
                effet de serre avec les politiques de déplacements (PDU) 
                et d’urbanisme (PLUi). Les zones à trafic limité 
                représentent un exemple de projet abouti. 
              Développer 
                les zones à circulation apaisée 
                 
                Les lieux à apaiser en premier 
              
                -  
                  Les parvis et les places centrales, les quartiers touristiques 
                  et historiques.
 
                -  
                  Les zones concentrées de commerces, services publics, 
                  transports.
 
                -  
                  Les rues résidentielles ou de lotissements, les éco-quartiers.
 
               
              Ces 
                zones doivent être pensées dans une stratégie 
                globale d’aménagement à l’échelle 
                du territoire et ne sont pas réservées aux quartiers 
                centraux. A fortiori, seule une minorité de la voirie urbaine 
                est consacrée à l'écoulement du trafic, le 
                reste de la chaussée faisant généralement 
                l'objet de déplacements fonctionnels liés à 
                l'habitat ou aux sorties des écoles... La circulation peut 
                donc aisément être ralentie et apaisée, en 
                dehors des axes de grande circulation. 
                 
                Ça doit se voir ! 
                 
                La zone à circulation apaisée doit être facilement 
                reconnaissable par les différents usagers de le voirie. 
                Certains signes ne trompent pas : il est ordinaire de marcher 
                sur la route sans risque dans une zone de rencontre à condition 
                que celle-ci soit aménagée au profit de tous. Paradoxalement, 
                les feux, les panneaux stop ont pour effet d’encourager 
                les excès de vitesses et peuvent donc être supprimés 
                dans ces zones. 
                 
                Et les autres ? Vélos, transports en commun, c’est 
                au maire de décider ! 
                 
                Le maire peut décider de la circulation des vélos 
                et des transports publics dans les aires piétonnes. De 
                même, les commerçants peuvent se faire livrer à 
                certains horaires. À condition d’inscrire sur le 
                panonceau livraison de 7h à 10h. 
              Il 
                suffit d’un sens interdit… pour faire respirer tout 
                un quartier 
                 
                Nantes 
                La ville de Nantes expérimente depuis 2012 une zone à 
                trafic limité autour du boulevard des 50 Otages. Les véhicules 
                des riverains - les familles disposent de deux macarons - des 
                artisans, des livreurs et des commerçants, sans oublier 
                les bus et les taxis, peuvent circuler librement. Les touristes 
                peuvent accéder au centre-ville sous couvert de présenter 
                une réservation d’hôtel. 
                C'est en installant un panneau sens interdit à 
                l'entrée du quartier central que Nantes a fait bon usage 
                de son droit à l'expérimentation et mis en place 
                une zone à trafic limité sur le modèle italien. 
                La communication est clé ! La métropole de Nantes 
                a communiqué de manière positive auprès du 
                grand public avant et pendant les travaux tout en consacrant des 
                efforts particuliers pour des publics spécifiques. Les 
                commerçants ont bénéficié d'une attention 
                particulière qui s'est concrétisée par la 
                distribution d'un guide dédié sur la question des 
                travaux. Les transporteurs, les livreurs et les artisans ont également 
                été en première ligne de la concertation 
                engagée par la métropole. La ZTL de Nantes a eu 
                pour effet de doubler le trafic cycliste en un an dans la zone. 
                Le nombre de véhicules passant par jour sur le cours des 
                50 Otages a été divisé par trois. Nantes 
                a aussi choisi la ville apaisée comme nouvelle 
                identité. 
                 
                Montpellier 
                En tête des classements des villes préférées 
                des Français, Montpellier a piétonnisé une 
                grande partie de son centre-ville depuis 2004, et comptabilise 
                aujourd’hui, après plusieurs vagues de piétonisation, 
                plus de 24 kilomètres de rues piétonnes, contre 
                300 m à Toulouse par exemple. La démarche répondait 
                à trois objectifs : préservation de l’environnement, 
                dynamisme du commerce et protection du patrimoine, et a été 
                complétée par la création d’un réseau 
                de tramways particulièrement dense et convivial dont le 
                développement se poursuit aujourd’hui. 
                La 
                piétonisation a des effets bénéfiques sur 
                la qualité de vie et la pollution : l’accès 
                au centre-ville est désormais effectué davantage 
                en vélo ou à pied (35%) qu’en voiture (25%) 
                et majoritairement en transports en commun (40%). 
                 
                Paris 
                À Paris, la fermeture aux voitures des voies sur berges 
                sur la rive droite de la Seine s’est avérée 
                positive sur le plan acoustique selon Bruitparif et de la pollution 
                de l’air avec une baisse de 15% du dioxyde d’azote 
                sur le site, et ce, au prix de deux petites minutes supplémentaires 
                de temps de parcours entre l’Est et l’Ouest de la 
                ville seulement. 
              Pour 
                aller plus loin, les collectivités peuvent s’inspirer 
                des zones à trafic limité à l’italienne 
                 
                Le principe des zones à trafic limité consiste 
                à réserver la possibilité de circuler aux 
                résidents, ainsi qu’aux transports publics et aux 
                services de sécurité et d’interdire l’accès 
                à la majorité des véhicules de façon 
                permanente ou à certains 
                horaires. Dans certains cas, la zone à trafic limité 
                italienne fonctionne sur la base d’un péage d’accès 
                pour les véhicules. Apparues en Italie dans les années 
                1960, avant d’être consacrées par une législation 
                nationale en 1989, il existe plus de 100 zones à trafic 
                limité en Italie aujourd’hui, qui couvrent généralement 
                les centres historiques. Les motivations répondent à 
                des enjeux de sécurité, santé, ordre public, 
                patrimoine environnemental et culturel – autant de préoccupations 
                impactées par le trafic automobile. 
                 
                Les règles 
              
                - À 
                  la différence des zones à basses émissions 
                  ou des zones à circulation restreinte françaises, 
                  les autorisations de circuler ne dépendent pas de la 
                  pollution des véhicules, sauf pour les électriques 
                  et hybrides qui peuvent être avantagés.
 
                -  
                  Malgré l’attachement à la Vespa, les deux-roues 
                  motorisés sont généralement exclus des 
                  zones à trafic limité. En France ils peuvent aussi 
                  être interdits d’accès dans les zones à 
                  circulation restreinte.
 
                -  
                  Les livraisons sont autorisées en fonction de leur tonnage 
                  et des horaires - entre 6 et 9h à Sienne par exemple 
                  -et doivent respecter les emplacements dédiés.
 
                -  
                  Le nombre de véhicules autorisés par foyer - à 
                  titre gratuit ou payant, cela dépend - varie en fonction 
                  de la collectivité.
 
                -  
                  Le stationnement est généralement délimité, 
                  voire interdit pour les résidents qui ont un parking 
                  privé.
 
               
              Les 
                exceptions qui confirment la règle 
                 
                Des dérogations sont prévues pour les transports 
                publics, les taxis, les véhicules de services public - 
                gaz, téléphone, service de nettoiement, poste, services 
                municipaux… - les médecins en service, la police, 
                les pompiers et les secours, les personnes invalides et certains 
                véhicules, comme les voitures électriques. À 
                Sienne, les artisans peuvent circuler pendant les heures de travail. 
              Un 
                dispositif plébiscité 
              
                -  
                  Avant même leur apparition dans la loi, la mise en place 
                  de zones à trafic limité avait recueilli le soutien 
                  massif de la population - de 60 à 70% - à l’occasion 
                  de référendums locaux au début des années 
                  198028.
 
                - À 
                  Padoue, les effets sur les commerces et les résidents 
                  sont positifs, alors même que les commerçants y 
                  étaient plutôt opposés, comme en témoignent 
                  le nombre de baux commerciaux et l’augmentation des prix 
                  de l’immobilier.
 
                -  
                  Aujourd’hui, de nouvelles zones à trafic limité 
                  font leur apparition, comme à Bologne, mais aussi dans 
                  les régions plus méridionales, comme à 
                  Naples.
 
                -  
                  Le contrôle, assez strict, représente généralement 
                  une source de financement pour la commune. Efficacité 
                  environnementale grâce au report modal Dans certaines 
                  villes italiennes, la pratique du vélo est digne des 
                  pays nordiques. Ces résultats ont été obtenus 
                  grâce à la création des zones à trafic 
                  limité. Les transports en commun sont fluides et sont 
                  de plus en plus fréquentés en ville.
 
                | 
               
              © 
              Alain Rouiller | 
           
           
            |   La 
                zone de rencontre 
                 
                La zone de rencontre permet à la rue de retrouver la diversité 
                de ses usages, en redonnant la priorité au piéton. 
                La différence avec la zone piétonne est la présence 
                de véhicules motorisés. Mais le piéton bénéficie 
                de la priorité sur tous - sauf le tramway - sur toute la 
                largeur de la voie, même la chaussée. La vitesse 
                des véhicules est limitée à 20 km/h, et le 
                stationnement impossible sur ces voies. Au Royaume-Uni et aux 
                Pays-Bas, les rues calmes et à vélo qui s’apparentent 
                aux zones de rencontre en France ont changé la qualité 
                de vie.  | 
                | 
           
           
            |   L’aire 
                piétonne 
                 
                C’est une zone dédiée où seuls les 
                tramways ont la priorité sur les piétons. Les cyclistes 
                et les véhicules doivent rouler au pas. La circulation 
                des véhicules motorisés est exceptionnelle, et conditionnée 
                à la desserte de la zone, de même que le stationnement, 
                y compris pour les résidents. Un accès temporaire 
                à la zone piétonne peut être maintenu pour 
                les véhicules motorisés des riverains et les livreurs 
                qui disposent d'un badge pour passer les bornes automatiques.  | 
                | 
           
           
            |   Zone 
                30 
                 
                La zone 30 est aussi une zone de circulation qui se veut apaisante 
                puisqu’elle limite à 30 km/h la vitesse des véhicules 
                et rassure les autres usagers de la voirie (piétons et 
                cyclistes). La généralisation des double-sens cyclables 
                y est devenue obligatoire (décret juillet 2008). Mais limitée 
                à quelques voies seulement, les effets de la zone 30 ne 
                sont pas perceptibles. La ville 30 est nettement plus audacieuse 
                !  
                 
                À vos marques ! Prêts ? Partez ! 
                 
                Il est possible de commencer certains jours, à certains 
                horaires… C’est ainsi que l’opération 
                Paris respire consistant à fermer les berges de 
                la Seine et d’autres quartiers de Paris à la circulation 
                routière le dimanche a évolué vers la piétonisation 
                pérenne des voies sur berges. Comme nous sommes tous piétons, 
                nous en profitons tous !  | 
                | 
           
           
            |     
                La 
                zone à trafic limité de Nantes 
                 
                © Alain Rouiller 
                 
                  
                © Alain Rouiller 
                 
                 La 
                part du vélo dans les déplacements dans les zones 
                à trafic limité 
                Source 
                : Rue de l'Avenir, Les zones à trafic limité, la 
                solution italienne, 2014 
                 
                 
               
                 
                  Aller plus loin 
               
              
                -  
                  Cerema - Direction technique Territoires et ville, Une voirie 
                  pour tous
 
                  voiriepourtous.developpement-durable.gouv.fr 
                -  
                  Cerema - Les zones de circulation apaisée - Une voirie 
                  pour tous 2012
 
                -  
                  Rue de l'Avenir -  Les zones à trafic limité, 
                  la solution italienne, 2014
 
                | 
           
           
            Efficacité 
                environnementale grâce au report modal 
                 
                Dans certaines villes italiennes, la pratique du vélo est 
                digne des pays nordiques. Ces résultats ont été 
                obtenus grâce à la création des zones à 
                trafic limité. Les transports en commun sont fluides et 
                sont de plus en plus fréquentés en ville. 
                 
                  | 
           
           
              
                La 
                  ville à 30 - réduire les limitations de vitesses 
                  en ville et sur les rocades 
                | 
           
           
              
                  
                  © 
                  Sylvain Frappat - Ville de Grenoble 2014 
                  
                  © 
                  Sylvain Frappat - Ville de Grenoble 2014  
                  
                  © 
                  Alain Rouiller  
                  
                  
                  La 
                  vitesse moyenne diminue à peine 
                  avec la baisse des limitations de vitesse 
                  Source : ville30.org 
                  
                | 
            La 
                loi de transition énergétique pour la croissance 
                verte a introduit la possibilité pour le maire de réduire 
                la vitesse de circulation sur tout ou partie des voies de l’agglomération. 
                Non seulement, le maire peut décider de passer toute sa 
                ville ou la majorité de la voirie à 30 km/h alors 
                que seules les zones 30  étaient autorisés 
                jusqu'en 2015 mais il a également la liberté de 
                diminuer la limitation des vitesses sur les rocades et les grands 
                axes. Cette mesure à fait ses preuves là où 
                elle a été mise en oeuvre en France et à 
                l'étranger, en contribuant à rééquilibrer 
                le partage de l'espace public et à favoriser le report 
                modal mais aussi à diminuer les pollutions et les insécurités 
                routières. 
               
                Inversez 
                  la règle et l’exception 
                   
                  Dans la ville à 30  nulle obligation d’abaisser 
                  la vitesse à 30 km/h sur la totalité de la voirie 
                  mais la vitesse de 30 km/h est la mieux adaptée sur 80% 
                  de la voirie urbaine, à commencer par les zones résidentielles, 
                  les rues commerçantes et aux abords des écoles. 
                  Certains grands axes, où circulent notamment les lignes 
                  de bus structurantes peuvent rester ou passer à 50 km/h. 
                  Aux Pays-Bas, la vitesse maximale est d’ores et déjà 
                  limitée à 30 km/h sur 80% du réseau urbain. 
                  Une baisse de 42% des accidents a été constatée 
                  depuis la mise en place des zones 30 et des espaces de rencontre. 
                   
                  La ville 30 est tendance 
                   
                  Après les annonces de Paris sur l’objectif de mettre 
                  la moitié de la capitale à 30 km/h dès 
                  2016 - contre 20% en 2015 -, la métropole de Grenoble 
                  lui a emboité le pas en généralisant la 
                  limitation des vitesses de 30 km/h à l'ensemble de 43 
                  communes sur 49. Dans la métropole apaisée, 30 
                  km/h devient ainsi la règle et non plus l’exception. 
                  Un certain nombre de petites et moyennes villes françaises 
                  ont déjà generalisé le 30 km/h - Sceaux, 
                  Ville-du-Bois, Fontenay-aux-Roses - et d'autres villes pourraient 
                  bientôt préciser les mêmes ambitions : Annecy, 
                  Rodez, Tournai... 
                Une 
                  efficacité à moindre coût 
                   
                  La mesure a un coût relativement modeste qu’il faut 
                  engager pour les marquages au sol et les panneaux, et éventuellement 
                  les contresens cyclables et les feux pour vélos. Paris 
                  consacre 4 millions d’euros pour baisser la vitesse maximale 
                  sur 173 km de rues. L’usage du vélo se développe 
                  naturellement et exige moins d’investissements dans les 
                  aménagements dédiés. La Suisse économise 
                  120 à 130 millions d'euros par an grâce à 
                  la généralisation du 30 km/h dans 30 zones. 
                Les 
                  atouts de la ville à 30km/h pour la population locale 
                La 
                  sécurité routière progresse 
                  Le risque baisse considérablement : alors qu’il 
                  faut 13 mètres pour s’arrêter lorsqu’on 
                  roule à 30 km, l’automobiliste roulant à 
                  50 km/h aura parcouru 14 m avant même d’avoir commencé 
                  à freiner ! Le choc est moins grave : lors d’un 
                  choc avec un piéton ou un cycliste à 50 km/h le 
                  risque de décès est multiplié par 9 par 
                  rapport à un choc à 30 km/h. De manière 
                  générale l’OCDE estime que le passage à 
                  la Ville 30 permet de réduire d’environ 25% les 
                  accidents corporels et jusqu’à 40% le nombre de 
                  blessés graves. Les villes ayant adopté ce concept 
                  de « Ville 30 » constatent toutes une forte diminution 
                  de la mortalité et des blessés graves sur leurs 
                  routes : -20% des accidents à Hambourg en Allemagne depuis 
                  l’instauration des zones 30 et -25% d’accidents 
                  à Bruges en seulement 7 mois après le passage 
                  à 30 Km/h d’une grande partie de la ville. En dix 
                  ans, le nombre d'accidents a été divisé 
                  par trois dans la commune de Fontenay-aux-Roses selon le maire 
                  Pascal Buchet. 
                   
                  La pollution baisse 
                  L’impact direct au niveau local est contrasté : 
                  en ville, le passage de 50 km/h à 30 km/h peut augmenter 
                  ou diminuer légèrement la pollution - entre -10% 
                  à +30% -, en fonction de la configuration des voies - 
                  rue canyon -, de la présence de ralentisseurs et de la 
                  fluidité du trafic. Néanmoins, la congestion routière 
                  tend à augmenter les émissions de polluants. Abaisser 
                  la limitation des vitesses peut donc s’avérer positif 
                  à condition de fluidifier le trafic en limitant le nombre 
                  de ralentisseurs par exemple et en aménageant la voirie. 
                  Si 
                  le passage à 30 km/h ne peut garantir seul une baisse 
                  de la pollution localisée, la vitesse de 30 km/h a un 
                  effet catalyseur, par l’effet dissuasif qu’elle 
                  occasionne sur l’utilisation de la voiture et positif, 
                  sur les autres modes de déplacement qui sont moins polluants. 
                  En effet, en augmentant le sentiment de sécurité 
                  des cyclistes et des piétons et leur réelle sécurité, 
                  la vitesse à 30 km/h encouragent la mixité des 
                  modes de déplacement. 
                   
                  Le niveau sonore diminue 
                  Réduire de 10 km/h la vitesse de la circulation routière 
                  a pour effet de diminuer de 2-3 dB le volume sonore. Le bruit 
                  causé par 5 voitures roulant à 50 km/h est le 
                  même que 10 voitures roulant à 30 km/h. 
                   
                  Sans pénaliser les automobilistes 
                  En réalité, si la limitation de vitesse baisse, 
                  on ne va pas vraiment moins vite. La vitesse limite est rarement 
                  atteinte en ville, la vitesse moyenne n’étant souvent 
                  que de 18,9 km/h en réalité. Abaisser la vitesse 
                  limite revient à limiter avant tout les points d’accélération, 
                  ce qui a pour effet de diminuer la vitesse moyenne à 
                  17,3 km/h. En théorie une baisse de 40% de la limitation 
                  de vitesse en ville entraîne une baisse de 10% de la vitesse 
                  moyenne et une hausse de 10% du temps de parcours. Les 
                  automobilistes jouissent des conditions de sécurité 
                  routière renforcées et d'une baisse de la pollution 
                  locale. 
                Mise 
                  en oeuvre : de l’information à la verbalisation 
                   
                  Dans un premier temps, il peut être opportun de suivre 
                  l’exemple de Grenoble qui souhaite mettre en place des 
                  radars à visée pédagogique. Des sanctions 
                  devront en revanche être imposées aux automobilistes 
                  qui ne respecteraient pas la nouvelle limitation de vitesse. 
                   
                  Donner à voir et communiquer de façon 
                  positive 
                   
                  En vue de faire connaître les bienfaits de la mesure au 
                  plus grand nombre, la ville peut lancer une grande campagne 
                  d’information pédagogique en commençant, 
                  par exemple, aux abords des écoles et des résidences 
                  pour personnes âgées, où la mesure semble 
                  plus qu’évidente. La réduction des vitesses 
                  maximales est mieux acceptée une fois qu’elle a 
                  été mise en place et pu porter ses fruits. Pourquoi 
                  ne pas organiser une course entre les différents modes 
                  de transports pour casser le mythe de la vitesse automobile 
                  en ville ? 
                   
                  Évaluer les impacts de la politique menée 
                   
                  Il est indispensable de mesurer les impacts de la mise en place 
                  d’une zone 30, d’une zone de rencontre ou de la 
                  limitation à 30 km/h de toute une ville. Non seulement 
                  cela permet de constater l’efficacité du dispositif 
                  et de communiquer sur cette efficacité mais cela permet 
                  aussi de relever d’éventuelles faiblesses et, si 
                  besoin, de réaliser des ajustements pour améliorer 
                  le dispositif. 
                   
                  La ville à 30 km/h constitue un point de départ 
                  pour apaiser la circulation routière et la ville dans 
                  son ensemble. Les communes ayant choisi le 30 km/h vont généralement 
                  plus loin avec la piétonisation de certaines voies, la 
                  généralisation des contre-sens cyclables, la création 
                  de zones de rencontres et de zones à 20 km/h, au profit 
                  des mobilités douces. 
               
               
                
               
              
                -  
                  
Le 
                    site internet de la pétition citoyenne pour la généralisation 
                    de la vitesse limite de 30 km/h dans les villes européennes 
                    : ville30.org 
                 
                -  
                  
 
                    Ademe, Impacts des limitations de vitesse sur la qualité 
                    de l’air, le climat, l’énergie et le bruit, 
                    2014 
                 
                | 
           
           
             
               
                 
                  Les villes Respire de 
                  demain : agir sur la mobilité et les transports pour 
                  faire face à l'urgence sanitaire et climatique 
                   
                  Basé en large partie sur le transport 
                  routier, notre modèle de transports est à bout 
                  de souffle : premier secteur d'émissions de gaz à 
                  effet de serre en 
                  ville et l'une des principales causes de pollution de l'air, 
                  la prédominance du tout voiture a un coût élevé 
                  pour les acteurs économiques, les citoyens et la collectivité 
                  toute entière. Fort heureusement, les collectivités 
                  territoriales disposent d'un nombre croissant d'outils pour 
                  agir à la source et modérer la place des véhicules 
                  motorisés et polluants au profit des mobilités 
                  alternatives, qu'elles soient actives comme le vélo et 
                  la marche à pied ou collectives et partagées. 
                  Comment assumer ses responsabilités tout en bâtissant 
                  des villes où il fait bon respirer en emportant le soutien 
                  de la population locale ? Les solutions favorables au report 
                  modal ne manquent pas. Elles n'attendent que vous pour être 
                  concrétisées dans les territoires ! 
                | 
           
           
              
                Le 
                  Réseau Action Climat-France 
                 
                  Association spécialisée sur le thème des 
                  changements climatiques, regroupant 15 associations nationales 
                  de protection de l’environnement,  
                  de solidarité internationale, d’usagers des transports 
                  et d’alternatives énergétiques, elle est 
                  le représentant français 
                  du Climate Action Network International, fort de 900 
                  associations membres dans le monde. 
                Les 
                  missions du rac sont : 
               
               
                
                  -   
                    Suivre les engagements et les actions de l'État et 
                    des collectivités locales en ce qui concerne la lutte 
                    contre les changements climatiques.
 
                  -   
                    Dénoncer les lobbies et les États qui ralentissent 
                    ou affaiblissent l'action internationale.
 
                  -   
                    Proposer des politiques publiques cohérentes avec les 
                    engagements internationaux de la France
 
                 
                | 
           
           
             
                
                 
                    
                       
                          
                        Les 
                        villes Respire de demain 
                      Rédactrice 
                        : Lorelei Limousin, responsable des politiques de transports 
                        au Réseau Action Climat France 
                        Graphisme : solennmarrel.fr  
                      Remerciements 
                        :  
                        Aux membres du Comité de pilotage pour leurs précieux 
                        conseils. 
                        Aux experts du service de la Qualité de l'air et 
                        du service Transports et mobilités de l'Ademe ainsi 
                        qu'aux membres du Réseau Action Climat pour leur 
                        relecture attentive. 
                         
                      | 
                 
                 
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                      Les 
                      villes Respire 
                      de demain  | 
                   | 
                   
                     
                    Comité de pilotage : 
                    Mohamedou 
                    Ba, Marie Pouponneau, Ademe 
                    Silvano Domergue, Stéphane Taszka, Commissariat Général 
                    au Développement Durable 
                    Marie Molino, Groupement des Autorités Responsables 
                    des Transports 
                    Bernadette Humeaux, Fédération Française 
                    des Usagers de la Bicyclette 
                    Marie Larnaudie, Plaine Commune 
                    Charlotte Marchandise, ville de Rennes, réseau des 
                    villes-santé de l'OMS 
                    Experts 
                    du service de la Qualité de l'air et du service Transports 
                    et mobilités de l'Ademe :  
                    Nathalie 
                    Martinez et Bertrand-Olivier Ducreux 
                    Membres 
                    du Réseau Action Climat : 
                    Morgane 
                    Creach, Charlotte Isard, Meike Fink 
                    Bruno Gazeau, Fédération Nationale des Associations 
                    d'Usagers des Transports 
                    Olivier Schneider, Fédération Française 
                    des Usagers de la Bicyclette | 
                 
               
               | 
           
           
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