Depuis
sa création, le Fife Île-de-France vise à sensibiliser,
informer et faire prendre conscience de la fragilité de notre planète.
Le cinéma est un formidable média pour montrer les efforts
menés par ces hommes et ces femmes qui luttent contre le fatalisme
et contribuent à chercher des solutions. Le Fife présente,
à travers 99 films – dont 53 premières – et
14 webdocumentaires, venus de 41 pays, projetés
gratuitement, un état du
monde et un regard sur les femmes et les hommes qui s’engagent pour
préserver un équilibre,
132 séances et presque autant de rencontres avec les réalisateurs
et les spécialistes accueillis. Découvrez un monde en perpétuel
mouvement, des êtres humains qui s’interrogent, s’unissent,
réagissent pour le sauvegarder.
Avec un focus sur le Brésil,
une programmation riche en débats, rencontres et tables rondes
; autant de regards curieux et sensibles
sur l’état du monde, des enjeux environnementaux et des solutions
qui se dessinent.
* hormis Les bêtes sauvages
Au
coeur des problématiques environnementales qui agitent la
planète
Le festival 2016 a proposé une sélection
riche et internationale, autour des thématiques
suivantes :
-
Le
Brésil : focus en quelques films sur un
territoire aussi immense que fantasmatique.
-
People
Have the Power : 10 films présentant des
initiatives citoyennes, dynamiques et parfois décalées,
pour rappeler que la recherche de solutions, bien qu’elle
soit utopique, complexe et parfois difficile, est toujours
nécessaire et anime les hommes aux quatre coins
du globe !
-
Les
déchets : des sacs plastiques aux boues
d’épuration, en passant par les déchets
électroniques ou radioactifs, un parcours à
travers le monde et les différents types de déchets
produits par nos sociétés.
-
La
gestion de l’eau : en partenariat avec Eau
de Paris, le Fife s’interrogera sur la conception
de l’eau comme bien commun, en France et dans
le monde.
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Le Fife, c'est aussi des événements : avant
premières, séances jeune public ou décalées,
rencontres et débats avec notamment :
-
Une
rencontre autour de la biodiversité : l’occasion
de revenir, avec France Nature Environnement, sur les
40 ans de la loi de protection de la nature. En
marge de la rencontre, la projection en avant-première
de The Messenger, le silence des oiseaux en
présence d’Allain Bougrain-Dubourg, président
de la Ligue de protection des oiseaux.
-
Des
séances à vivre en famille et notamment
un focus exceptionnel sur Disneynature.
-
Une
séance de minuit, Midnight Greenness - en
hommage aux séances de minuit Midnight Madness
du festival international du film de Toronto -, destinée
aux amateurs de frissons et de films de genre.
- Un
film d’ouverture spectaculaire, Ouragan,
en première française, sur un des phénomènes
climatiques les plus impressionnants de la planète.
Le film a été présenté en
3D.
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Une
sélection de 11 films représentatifs de certains enjeux
environnementaux majeurs :
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Titre
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Enjeux |
Ouragan |
le
dérèglement climatique |
Fleurs
du futur : Dobra Voda |
l'eau,
au cœur de l'effet de serre |
Animal
Machine |
le
respect de l'animal - le modèle productiviste |
The
Messenger - Le silence des oiseaux |
la
reconquête de la biodiversité |
Karen
au Pays des Dugongs |
la
reconquête de la biodiversité |
Le
potager de mon grand-père |
l'agriculture
et l'alimentation |
Le
Jardin de l’espoir |
les
déchets - l'économie circulaire (ou pas) |
La
loi de l'eau |
l'impact
de l'activité humaine sur les éco-systèmes |
Nos
boues taboues |
le
traitement des déchets - boues des villes > boues des champs
? |
La
montagne magique |
le
sol et le sous-sol |
Changement
de propriétaire |
notre
rapport à la terre - initiatives citoyennes et solidaires |
Les
bêtes sauvages |
les
espèces invasives
|
Ouragan
Cyril Barbançon, Andy Byatt & Jacqueline Farmer
France/Belgique • 2015 • 82’
Avec la voix de Romane Bohringer
Musique de Yann Tiersen
Sur
plus de 15 000 kilomètres, le voyage d’un des phénomènes
climatiques les plus dévastateurs sur notre planète
: l’ouragan.
Force
à la fois destructrice mais aussi indispensable à
l’équilibre de la vie sur Terre, son existence est
brève mais dramatique : né en Afrique, il grandit
au-dessus de l’Atlantique et meurt un mois plus tard en Amérique.
Depuis sa naissance, l’ouragan est traqué… Au
sol par les météorologues, dans le ciel par les chasseurs
d’ouragan, depuis l’espace par les astronautes de l’ISS.
Ils la baptisent Lucy.
Au-dessus
de l’océan Atlantique, la tempête grandit. Elle
a quitté les côtes africaines et se dirige plein ouest.
Évoluant lentement à travers les Caraïbes, tout
en gagnant de la puissance, elle ravage une vaste forêt à
Porto Rico, détruit les barrières de corail qui bordent
les côtes au sud de Cuba, pour ensuite créer un énorme
raz-de- marée qui force son passage dans les profondeurs
de l’État de la Louisiane, aux États-Unis.
Scientifiques
et urgentistes travaillent avec acharnement afin de prévoir
le passage de l’ouragan, de pronostiquer sa puissance et la
menace qu’il représente pour les populations. Mais
Lucy s’en moque bien : atteignant Cuba, elle est devenue un
ouragan de force 4, avec des vents de plus de 200 km/h.
Les
survivants se confient. Leurs vies sont dévastées,
les jeunes comme les anciens livrent leurs peurs, et pourtant ils
acceptent leurs pertes.
La
nature est également victime ; chaque année, d’énormes
dommages lui sont infligés. Elle a aussi ses morts et ses
rescapés.
Mais face à ces systèmes météorologiques
millénaires, elle parvient malgré tout à maintenir
son équilibre.
L’odyssée
s’achève sur la vision d’une nature exubérante
: l’ouragan est générateur d’une nouvelle
force, la tempête revitalise, la vie renaît.
ouragan-lefilm.com
Crédits
: © 2015 Ouragan Films/Orange Studio/Climax Films/Saint Thomas
Productions |


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Fleurs
du futur : Dobra voda
Valérie Valette
France • 2016 • 81’
Le rôle des petits cycles de l’eau et de la gestion
des sols, à l’échelle locale mais aussi mondiale,
dans la dynamique du changement climatique. Comment rétablir
l’équilibre hydrique et thermique de la planète
sur tous les continents ?
Le petit cycle de l'eau est ignoré ou méconnu. Grâce
à l'évapotranspiration des sols et des végétaux,
les continents assurent plus de la moitié de leurs propres
ressources hydriques. La transpiration végétale
consomme et atténue fortement le rayonnement solaire.
Mais la modification de la surface de la planète par les
activités humaines a atteint un point critique.
La déforestation, l'imperméabilisation des sols
par le béton gris des villes et le béton vert des
cultures agricoles intensives ont endommagé le petit cycle
de l'eau et sa climatisation naturelle. Ces surfaces dégradées
produisent d'énormes quantités de chaleur, à
une échelle inconnue jusqu'alors dans l'histoire de l'Humanité.
L'effet de serre, issu des gaz industriels et des énergies
fossiles, mais aussi des émissions phénoménales
de carbone organique relâchées par l'agriculture
intensive, contribue à stocker cette production de chaleur
inédite. Il est cependant possible d'inverser rapidement
cette spirale de désertification des continents.
Partout dans le monde, des solutions simples et efficaces permettent
de restaurer localement les petits cycles de l'eau.
À
l'échelle globale, cette restauration écologique
nécessite une remise en question d'un système de
surproduction et de surconsommation inutile et préjudiciable
aux intérêts des populations et de la biosphère.
valliance-prod.com
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Animal
Machine
Bernard Bloch • France • 2015 • 52’
À travers le parcours de la vache Holstein, se raconte
la transformation d’un élevage, devenu dans maints
pays avancés une production industrielle.
Surnommée
la pisseuse de lait, tant la zootechnie l'a rendue productive
: en quelques décennies, son rendement laitier a été
multiplié par quatre ! Si elle fut l’une des premières
à donner son corps à la science, la transformation
et l’optimisation de la vache laitière se poursuivent
aux États-Unis, initiateurs du modèle productiviste,
en France, en Allemagne et dans les pays émergents. Quelles
sont les limites techniques, biologiques, écologiques et
éthiques à l’exploitation industrielle de ce
bovin emblématique ?
oeilsauvage.com |
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The
Messenger - Le silence des oiseaux
Su Rynard
Canada/France • 2015 • 90’
Imaginez un monde privé de chants d’oiseaux…
Scientifiques, écologistes
et amateurs se mobilisent à travers le monde pour endiguer
les menaces qui
pèsent sur eux et comprendre ce danger.
The Messenger
est une enquête subtile sur les causes de la disparition massive
des oiseaux chanteurs et sur les passionnés qui essaient
d'inverser cette tendance. La population de passereaux décline
de manière alarmante ce qui pourrait à terme avoir
de graves conséquences pour notre écosystème.
Quelles en sont les raisons et que faire pour inverser la tendance
? Le film nous emporte dans un voyage magnifique, où l’on
comprend que les problèmes des oiseaux ont aussi des implications
majeures pour notre planète et pour nous-mêmes.
filmsacinq.com |
Karen
au Pays des Dugongs
Franck Sanson
France • 2016 • 52’
Sur les rives du canal du Mozambique, Karen Allen se bat pour la
survie des dugongs, l’un des mammifères marins les
plus menacés de la planète.
Dans
l’archipel de Bazaruto au Mozambique, Karen Allen se bat pour
la survie des dugongs, un animal légendaire qui a inspiré
le mythe de la sirène. Sincère et passionnée,
Karen est convaincue que l’homme et le dugong ont l’espace
nécessaire pour vivre en harmonie dans l’éco-système
fragile de l’archipel. Ce documentaire raconte son combat
au quotidien pour sauver cet animal, aujourd’hui considéré
comme le mammifère marin le plus menacé de la planète.
facebook.com |
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Le
potager de mon grand-père
Martin Esposito
France • 2015 • 76’
Martin est venu chez son grand-père pour l’aider
et se ressourcer.
Un hymne à la vie et à cette nature que nous devons
protéger.
Chez
son grand-père, Martin est venu se ressourcer, aider et partager
des moments de vie. L’aïeul lui transmettra son savoir,
un peu de leurs racines et les secrets de ce potager cultivé
par amour pour sa femme disparue. Issu de cette génération
fast-food, Martin prendra conscience de la valeur de ce précieux
héritage. C’est un hymne à la vie et à
cette nature que nous devons protéger.
destinydistribution.com |
Le
jardin de l’espoir
Laurence Guenoun
France/Brésil • 2015 • 74’
À 30 minutes de Copacabana, Jardim Gramacho était
la plus grande décharge à ciel ouvert sud-américaine.
Aujourd’hui abandonnée, c’est une communauté
entière qui se retrouve sans travail ni ressources. Le film
nous
entraîne dans le quotidien des catadores, ces ramasseurs-trieurs
qui attendent l'évolution de Jardim Gramacho.
Un
an et demi après la fermeture de la décharge de Jardim
Gramacho, la communauté de ramasseurs-trieurs est laissée
sans solution viable. Comme une promesse d’un lendemain meilleur,
la fermeture devait leur apporter une nouvelle vie loin des déchets.
Socialement exclus et oubliés, ils vivent toujours entourés
des détritus accumulés pendant 40 ans. Sans ressource,
sans travail, vivant au jour le jour, leur vie est pire que jamais.
La dignité reste leur seul rempart contre la misère.
La caméra leur offre le pouvoir de faire entendre leur voix.
Ils se souviennent du temps de la décharge, quand les poubelles
étaient leur gagne-pain. Désormais le futur appartient
aux enfants. Quelques-uns, aux commandes d’un appareil photo
professionnel, révèlent grâce à leurs
photos, leur réalité, leur joie de vivre et leurs
espoirs.
ojardimdaesperanca.com
©
Photos : Laurence Guenoun |

 
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La
loi de l'eau
André D’Elia
Brésil • 2015 • 78’
Le nouveau code forestier brésilien a provoqué
une controverse sans précédent. Le film dépeint
les multiples conséquences de cette loi qui impacte durement
l’environnement.
Il nous explique
les changements que présentent le nouveau Code Forestier
et la polémique autour de son élaboration et de sa
mise en œuvre, l'impact direct de cette loi sur la forêt,
et par conséquent, sur l'eau, l'air, la fertilité
du sol, la production de nourriture et enfin la vie de chaque citoyen.
Produit sur 16 mois, cette œuvre est basée sur la recherche
et les entrevues de 37 écologistes, scientifiques et agriculteurs.
Elle retrace également des cas précis de dégradation
environnementale et des exemples de techniques agricoles durables
qui permettent d'allier les intérêts de préservation
et de production de la société.
vimeo.com |
Nos
boues taboues
Emmanuel Papin
France • 2015 • 52’
Le film évoque l’utilisation controversée
des boues d’épuration sur les terres
agricoles.
Les stations
d’épuration produisent des dizaines de milliers de
tonnes de boues chaque année. Ces boues sont considérées
par la loi comme des déchets. Elles concentrent les éléments
nocifs issus du traitement des eaux usées et sont valorisées
sous forme d’engrais dans le cadre d’épandages
agricoles. Les grandes agglomérations manquent de terres
pour recycler ces boues. Elles doivent faire appel à la
solidarité des régions voisines. Dans les zones
rurales concernées, on s’interroge. Pourquoi les
campagnes devraient elles digérer les boues des villes
?
sanosi-productions.com
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La
montagne magique
Andrei Schtakleff
France • 2015 • 68’
Déambulation magique dans le dédale d’une
mine au bord de l’effondrement, à la rencontre de l’imprévu,
de Tarzan et du Diable. Expérience brute des entrailles de
la Terre.
Sous Terre, une
lumière nous appelle. Aucun autre choix que de s’abandonner
à elle. Dans la mythique et oubliée mine de Potosi,
on rejoue les aventures d’Alice aux Pays des Merveilles. Déambulation
magique dans le dédale d’une montagne au bord de l’effondrement,
à la rencontre de l’imprévu, de Tarzan et du
Diable.
thekingdom.fr |
Changement
de propriétaire
Luba Vink & Aurélien Lévêque
France • 2015 • 65'
Changement
de propriétaire suit de l’intérieur une
aventure citoyenne défendant une idée aussi fiable
qu’utopique : celle de la terre comme bien commun. Rassemblés
par l’action concrète, les membres du mouvement Terre
de Liens mettent en œuvre les moyens nécessaires
à la mutation de notre rapport à la terre. Le film
montre qu’à travers cet engagement, c’est l’organisation
même de notre société qui est remise en question.
Et si avec le capitalisme on arrivait à collectiviser les
terres ?
celluloprod.com
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Les
bêtes sauvages
Éléonore Saintagnan & Grégoire Motte
France/Belgique • 2015 • 37'
Des animaux
ont été déplacés de leur milieu naturel
par les hommes et se reproduisent à vive allure, suscitant
des réactions ambivalentes dans leur milieu d’accueil.
À la frontière
franco-belge, la population de renards s’est accrue de manière
extraordinaire.
À Bruxelles,
la perruche verte à collier a colonisé les parcs de
la ville.
En Colombie,
des hippopotames importés d’Afrique vivent maintenant
à l’état sauvage, terrorisant la population.
Ces animaux ont été déplacés de leur
milieu naturel par les hommes et se reproduisent à vive allure,
suscitant des réactions ambivalentes dans leur milieu d’accueil.
redshoes.fr |
Palmarès
de la 33e édition du Fife
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Le Festival international du film d'environnement 2016
s’est clôturé le 12 avril par la remise de dix
prix et de deux mentions spéciales.
Cette soirée s’est déroulée au Cinéma
des Cinéastes (Paris XVIIe), en présence de l'ensemble
des jurys et de Jean-Louis Étienne, parrain du festival.
Grand
Prix du festival : |
La
supplication de Pol Cruchten |
Prix
du documentaire long-métrage : |
Poverty,
Inc. de Michael Matheson Miller |
Prix
Spécial du jury : |
Anuktatop
La métamorphose de Nicolas Pradal & Pierre Selvini
Résurrection de Eugenio Polgovsky |
Prix
du documentaire moyen métrage : |
Une
douce révolte de Manuel Poutte |
Prix
du documentaire court : |
Quiet
zone de David Bryant & Karl Lemieux
The archipelago de Benjamin Huguet |
Prix
du court-métrage :
mention spéciale : |
Adieu
Pan de Pierre Denoits
Peripheria de David Coquard-Dassault |
Prix
du webdocumentaire : |
En
son âme et conscience de Arnaud Bertrand, Mahka Eslami,
Alexis Huguet, Juliette Mas & Caroline Thirion |
Prix
Éco Bambins : |
La
soupe au caillou de Clémentine Robach |
Prix
de la fiction : |
Home
guards de Krisztina Goda |
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